Une tribune pour les luttes

Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France.

Liberté !

Article mis en ligne le dimanche 4 mai 2008

Pour atteindre les 26 000 expulsions, on prévoit d’arrêter cette année,
dans les transports, au travail, dans la rue, à la sortie des écoles et
à domicile, des centaines de milliers de personnes ; on veut augmenter
la durée de rétention -temps d’enfermement encouru pour "défaut de
papiers"- de 32 jours à... 18 mois !
Comme d’autres, l’ANPE est
instamment priée de participer à la chasse aux métèques sans titre.
Chacun doit prendre sa part de l’effort national, cela vous aurait
échappé ? Pourtant, fournir
un ticket de métro à un sans papiers peut
vous valoir d’être poursuivi pour "aide au séjour illégal". La
xénophobie d’État atteint des sommets d’abjection, alors déplaçons
ces
montagnes avant qu’elles ne nous ensevelissent, dans la honte, la peur
et la contrainte, l’irrespirable.

Cette "culture du résultat", cette logique restrictive et
destructrice
des libertés nous est opposée partout : des intermittents disposant
d’une allocation chômage les jours non employés, il y en a trop. Contre
cela, on fabrique des protocoles Unedic qui éjectent des salariés,
contraignent à la course aux cachets. Des allocataires du RMI, il y en a
décidément trop pour une société qui veut convaincre de sa réussite.
Alors on prévoit d’en virer plus encore. Que ça disparaisse. Dans le
RSA, au taff à n’importe quelles conditions, par radiation.

La rareté et
la faiblesse des allocations -des "supports
sociaux " comme disent
les
sociologues- ils en décident, pour que nous la subissions. La difficulté
à obtenir des papiers, ils l’organisent par la loi, et en tirent profit
(qui a construit le Stade de France ? le tunnel sous la Manche ? qui
rénove la demeure du président versaillais ?) et pouvoir : banaliser le
fichage ADN pour protèger la pseudo pureté gauloise, en voilà une
idée..., nous faire complices de leur barbarie, quel meilleur contrôle ?

Ceux qui vivent ici sans papiers, ceux qui dépendent de minima sociaux
ou d’allocs, n’ont pas le refuge opulent d’un yacht. Ce sera
forcément
nos solidarités contre la leur ! Depuis plusieurs semaines des
sans-papiers occupent leur lieu de travail et depuis hier la Bourse du
travail rue Charlot à Paris pour exigez leur régularisation, depuis des
mois des retenus de centres de rétention de la région parisienne se
mobilisent (grève de la faim,
refus de regagner les cellules, pétitions,
plaintes - depuis jeudi une centaine de sans-papiers détenu au CRA de
Vincennes ont entamé une grève de la faim), montrons leur qu’ils ne sont
pas seuls !

*Pour la fermeture des centres de rétention et la régularisation de tous
les sans papiers, **manifestons dimanche 4 mai à 14h30, M° Porte Dorée
(Musée de l’immigration)** vers le centre de rétention de Vincennes.*


Coordination des Intermittents et Précaires d’ile de france.

http://www.cip-idf.org
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