Une tribune pour les luttes

Sud éducation et Sud étudiant : Dès le 6 mai, du primaire au supérieur , opposons une riposte unitaire à la casse de l’éducation publique !

La Coordination nationale lycéenne appelle à faire du mardi 6 mai une journée de grève et de manifestation nationale.

A Marseille, rassemblement 14 heures trente au Vieux Port.

Article mis en ligne le dimanche 4 mai 2008

Appel à la grève de Sud-éducation 13 pour rejoindre l’appel national de l’UNL et la FIDL.


Sud-éducation 13 et la CNT appellent demain mardi 6 mai à la
grève afin d’accompagner les lycéens dans la rue ! (préavis déposé)


Communiqué commun Sud éducation Sud étudiant.

Dès le 6 mai, du primaire au supérieur : opposons une riposte unitaire à la casse de l’éducation publique !

Dernière mise à jour 4 mai 2008

Après une manifestation ayant rassemblé plus de 40.000 personnes de la région parisienne le jeudi 10 avril, ce sont 50.000 personnes qui ont défilé ce mardi 15 avril à Paris. Malgré la volonté du gouvernement de voir la mobilisation être étouffée sous les mesures répressives à l’encontre des lycéen-ne-s, force est de constater que le mouvement ne faiblit pas.

Dans ce contexte, les revendications restent inchangées :
- rétablissement des 11.200 postes dans l’éducation nationale ; 25 élèves par classes dans les lycées généraux et dédoublement des classes en lycées pro
- Maintien des BEP et des Bac Pro en 4 ans.
- Maintien de toutes les options.
- Non à l’éducation à deux vitesses, aucune application des mesures du rapport Pochard qui renforce les inégalités entre établissements avec un financement au mérite.
- Non à la destruction des services publics.
- Respect des droits des lycéens, notamment dans les droits à l’expression et à l’organisation.

D’autre part, le désengagement financier de l’état dans l’éducation nationale n’atteient pas exclusivement l’enseignement secondaire. Ainsi, dans le primaire, les nouveaux programmes sont en train d’être validés, ainsi que la mise en place de deux heures de « soutien ». Dans l’enseignement supérieur, les plans licence et campus se font le prolongement de l’application de la LRU, tendant à concrétiser la mise en place d’universités à deux vitesses.

Au vu de l’urgence de la situation, il nous semble donc qu’il convient d’opposer la riposte la plus unitaire possible aux projets gouvernementaux dans l’éducation nationale. Nous appelons donc à une journée de mobilisation massive sur l’ensemble de l’hexagone dès la rentrée, le mardi 6 mai, afin de préparer une mobilisation massive au cours du mois de mai.

Enseignant-e-s, personnels, lycéen-ne-s, étudiant-e-s : opposons une mobilisation massive au gouvernement, tout au long du mois de mai !


Communiqué du collectif d’animation de l’AG IDF.

En Mai, l’action est un bon investissement !

Qui peut croire M.Darcos lorsqu’il prétend améliorer le service public
d’éducation en supprimant 90 000 postes d’ici à 2012 ? Que celles-ci n’auront pas
de conséquences sur nos conditions de travail et celles de nos élèvesLa mise en
œuvre des propositions du livre blanc de la fonction publique, récemment publié,
aura pour conséquence le dynamitage des garanties collectives des fonctionnaires et
une gestion du personnel calquée sur le secteur privé. M. Darcos ne s’en cache pas :
« Il faut réorganiser notre gestion des ressources humaines en travaillant notamment sur deux grandes pistes :
le statut de l’enseignant...et l’autonomie des établissements.
 »

Alors pourquoi hésiter à lutter dès maintenant et à contrer les projets du gouvernement ?

Le gouvernement ne mettra pas en œuvre toutes les propositions ?

Sarkozy lors de son allocution télévisée a rappelé qu’il supprimerait jusqu’à 20 000 postes tous les ans, en
plus des 11 200 prévus pour 2008, pendant 4 ans, ajoutant « ce sont les réformes qui permettront les réductions
de postes ». Le chef de l’État a dit qu’il souhaitait « alléger le nombre d’heures de cours » et souligné qu’ « il y a
tout un tas d’options où personne ne va
 ».

Au-delà des options, les suppressions de postes et la refonte de nos
statuts toucheront l’ensemble des collègues :
- Par l’augmentation de la charge et du temps de travail de tous, notamment en augmentant le nombre
d’heures supplémentaires obligatoires, voire en redéfinissant nos temps de service.
- Par le licenciement des collègues précaires, par les départs à la retraite qui ne seront pas remplacés par
des postes aux concours, par le départ systématiques des derniers nommés dans les établissements.

La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) correspond à une conception des services publics
fondée sur la marchandisation de l’Ecole : mise en concurrence des enseignants rémunérés “ au mérite ”,
recrutement local, possibilité de licenciement ; mise en concurrence des établissements par le biais de la remise
en cause de la carte scolaire et leur mise en autonomie.

C’est sûr, mais la grève coûte cher !

Oui, mais quel sera le coût pour chacun d’entre nous si les projets étaient finalement appliqués ? Par
ailleurs, les modalités de la grève avec blocage lycéens ou/et opération écoles désertes par les parents lui ont
permis de durer avec la participation de nombreux collègues.

La mobilisation est trop faible pour faire plier le gouvernement ?

Partie de l’académie de Créteil, la mobilisation s’est étendue à l’Ile-de-France, avec des manifestations
grandissantes (40 000 le15 avril à Paris) et de forts pourcentages de grévistes les 18 et le 27 mars. Le 10 avril,
le1er degré est entré en lutte. En région, la mobilisation des zones A et B le 29 avril (40 000 à 50 000
manifestants dans 48 manifestations) montre notre capacité à agir.

C’est maintenant à chacun de nous d’entrer dans la mobilisation au côté des lycéens, d’autant que les
parents et l’opinion comprennent de mieux en mieux l’enjeu de cette lutte pour leurs enfants.

Face à ce gouvernement on ne peut pas gagner ?

Sarkozy et son gouvernement perdent progressivement la confiance des Français. Les sondages semblent
démontrer une progressive prise de conscience de la population. Le gouvernement s’inquiète du mouvement.

Déjà des moyens ont été rendus à certains établissements, des implantations de bacs pro en 3 ans annulées. Le13
mars Darcos a évoqué sur BFM les ajustements à faire sur les académies de Créteil et de Versailles... (les +
mobilisées !!)

Alors plus d’hésitation, pour nos conditions de travail, celles de nos élèves, nos
garanties statutaires et un service public de qualité :

Tous dans l’action et la grève... dès le 6 mai avec les lycéens,
le 15 mai avec l’ensemble de la fonction publique !


Appel de la coordination nationale lycéenne du 20/04/08

Mardi 16 et Jeudi 17 avril, des dizaines de milliers de lycéens et de profs
manifestaient à Paris et des milliers dans des villes de province. Une
nouvelle fois nous avons été encore plus nombreux que les manifs précédentes
et le mouvement contre la casse de l’Education Nationale prend réellement de
l’ampleur. Darcos refuse de céder pour l’instant, il faut donc amplifier la
mobilisation et continuer à massifier les manifestations.

L’auto-organisation des lycéens en Assemblée Générale, comme c’est déjà le
cas dans de très nombreux lycées, est le seul moyen pour toucher le plus
d’élèves possible sur chaque établissement mobilisé. Mais se réunir en AG
permet surtout d’organiser la mobilisation sur son lycée, de débattre autour
des revendications, de préparer les manifs, et surtout de discuter des
suites à donner au mouvement.

Aujourd’hui il est urgent que nous, lycéens représentants de 30 lycées sur
l’île de France, et de plusieurs lycées de provinces (dont notamment des
lycées de Toulouse, de Lyon, d’Amiens ...) la France, défendions les
revendications suivantes :

- Rétablissement des postes supprimés et transformation des heures
supplémentaires en heures postes
- Pas plus de 25 élèves par classe
- Maintien du BEP et de la carte scolaire
- Rétablissement des filières, options et classes supprimés
- Embauche des personnels nécessaires au bon fonctionnement d’une éducation
de qualité
- Régularisation des élèves sans-papiers
- Non application du rapport Pochard.

La liste est longue, au même titre que la liste des attaques
gouvernementales contre le service public d’éducation et contre les droits
des lycéens. Toute cette politique a des conséquences sur les professeurs
mais aussi sur nos conditions d’étude et d’enseignement : Des classes
surchargées, des heures de demi groupes en moins, des options et langues de
plus en plus rares, parfois des filières et des classes fermées, comme cela
a été annoncé dans de nombreux lycées.

Pour les profs : recours accru aux heures supplémentaires, plus de
difficultés pour faire cours dans des classes toujours plus surchargées,
moins de temps pour préparer les cours et corriger les copies. Beaucoup
d’entre eux vont devoir partager leur travail entre plusieurs lycées ou
enseigner plusieurs matières.

De plus, et face à la représsion très forte qui tente de mettre fin au
mouvement, la coordination nationale lycéenne demande l’arrêt des poursuites
judiciaires contre tous les lycéens interpellés lors des manifestations ou
devant leur lycée. Nous demandons également l’arrêt de toutes les sanctions
administratives dans chaque établissement contre les lycéens mobilisés.

C’est l’ensemble des jeunes et des personnels enseignants et non-enseignants
qui sont attaqués par les réformes du gouvernement.

Pour cela, nous devons répliquer par un mouvement de grève massif dans
l’ensemble de l’Education Nationale. Ce mouvement serait le premier pas vers
un mouvement de tous les jeunes et de tous les salariés qui pourrait faire
plier le gouvernement Sarkozy sourd aux protestations isolées.

C’est pour cette raison que nous invitons tous les lycéens mobilisés à
s’organiser et à lutter aux côtés leurs profs et des parents d’élèves. Les
manifestations doivent continuer et se multiplier car elles permettent de
populariser le mouvement et de l’étendre en encourageant plus de lycéens, de
profs et de parents d’élèves à y participer.

Pour toute ces raisons, nous appelons tous les lycéens en lutte à participer
à la prochaine Coordination nationale lycéenne, le samedi 3 mai en région
parisienne.

Nous appelons tous les lycéens à manifester massivement dans toute la France
le mardi 29 avril prochain et à rejoindre les travailleurs lors des manifs
du 1er mai.

Mais surtout, la Coordination appelle à faire du MARDI 6 MAI une journée de
grève et de manifestation nationale. De plus, elle invite également les
lycéens à bloquer leurs lycées ce jour là partout où c’est possible afin
d’envoyer un signal fort au gouvernement.

TOUS ENSEMBLE, FAISONS RECULER LE GOUVERNEMENT !

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