Une tribune pour les luttes

dimanche 14 mars 2004

00 h

à 18h Salle des fêtes de Venelles

La Panne

une comédie dramatique et musicale sur la Justice

une comédie dramatique et musicale sur la Justice,
librement
adaptée du roman de Friedrich Dürrenmatt.
Mise en scène Syméon Fieulaine.

Ce texte est une réflexion sur la justice et sur la place de l’artiste
incertain de son utilité. Pour monter cette pièce et répondre à ce doute
nous avons voulu créer une rencontre entre musiciens et comédiens et
partager "une histoire où perce encore timidement un semblant de
réalité humaine, parce que parfois la malchance (la pannne) sans le
vouloir va déboucher dans l’universel..."

Sur une route de campagne, un représentant de commerce tombe en panne.
Continuant sa route à pied, il arrive à un petit village où il demande
l’hospitalité. L’auberge est pleine, un congrès d’agriculteur et un
festival de musique occupent toute la place. Les villageois lui
indiquent une maison où il est dû d’être bien accueilli car, disent-ils,
"le propriétaire est un juge à la retraite, un peu fantasque mais qui
aime bien reçevoir..."
Le juge propose au représentant de passer une soirée chez lui, il reçoit
d’ailleurs des amis du tribunal à la retraite comme lui pour une soirée
bien arrosée ; il pourrait peut-être se joindre à eux pour jouer au
tribunal. Il pourrait même faire l’accusé. Le représentant accepte... Le
lendemain arrive le greffier, l’avocat de la défense, le bourreau...Des
personnages, hauts en couleurs, avec costumes et accessoires de leurs
fonctions respectives. Commence alors ce jeu passionnant qu’est la justice

Renseignement réservation : 04 42 54 93 08

UNE JUSTICE A L OMBRE DES KEPIS ?

A l’heure où ce pays se dote de nouvelles lois toujours plus
répressives, où de nouveaux textes s’attaquent à la philosophie même
d’un droit pénal qui repose sur l’égalité de traitement, la présomption
d’innocence et l’indépendance des juges , à l’heure où ces juges se
voient allouer des primes au résultat, où la justice dans son ensemble
doit répondre à des critères de rentabilité, à l’heure enfin où le
policier prend le pas sur le judiciaire, s’ajoute à la consternation cet
inquiétant constat : il n’est presque personne, hormis les praticiens du
droit, pour s’élever contre ces dérives ou pour seulement en prendre la
mesure.

C’est là le triste paradoxe ; dans ce pays où la justice se fait et se
rend en notre nom, où « nul n’est censé ignorer la loi », où « c’est
la société qui juge », les citoyens en question ignorent tout de cette
étrange cuisine qui voit quelques « personnes autorisées » se passer les
plats.

Un rapide sondage confirmerait ce constat effrayant : pour nombre
d’entre nous, la justice est affaire d’arrangements au profit des
puissants et, quelques révolutions plus tard, la fable de La Fontaine (
« Selon que vous serez puissants ou misérables... ») résonne avec acuité.

Il n’est que d’assister aujourd’hui à une audience quelconque d’un
tribunal quelconque pour constater ceci : les parties opposées
discutent, parfois s’accordent et négocient, voire « s’en remettent au
tribunal » sans que ni prévenus, ni victimes, ni public ne comprennent
grand chose aux chuchotements des uns et des autres. Inaudible, loin des
oreilles du peuple, cette justice qui chuchote c’est la Justice qui se
meurt.

Son salut, à cette moribonde, ne s’envisagera que lorsque l’on
parviendra à l’extirper de ce monde clos dans lequel elle vivote pour la
remettre à sa vraie place : au coeur des choix de société qu’il incombe
à chacun de faire, en toute conscience, avec la connaissance des enjeux
qu’elle soulève.

Bref, si l’on ne veut pas demain que cette justice se rende à l’ombre
de képis que l’on aura pas choisi, il faut maintenant la donner à voir,
la mettre à nu, la livrer au regard critique de tous les
non-spécialistes maintenus jusqu’à présent dans l’ignorance.

Aujourd’hui, des citoyens ordinaires observent les prisons, les
centres de rétention, les agissements policiers, la probité des
pratiques politiques... Qui observe la justice ?

Simples citoyens, praticiens du droits, militants des droits de
l’homme... nous lançons aujourd’hui un appel à la création de cet
observatoire.

Contact : Matthieu Fieulaine

Tel : 06 63 61 79 10

Mail Provisoire : matthieu.fieulaine chez tiscali.fr

A sa façon, avec son langage et son regard,la pièce présentée par Les
Faiseurs de Pluie ébauche ce travail salutaire. Si elle n’attaque pas de
front notre système judiciaire et ses travers, elle pose la question
centrale du jugement et de son acceptation par celui qui s’y trouve
soumis. Elle illustre de manière troublante le fossé entre ceux qui font
la justice et ceux au nom de qui elle est faite.

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