Jean Marie Harribey est économiste, Maître de conférences à l’Université Bordeaux 4, co-Président d’Attac France

La crise s’étend à la terre entière. Une crise financière est partie du secteur immobilier aux États-Unis et a gangrené peu à peu l’ensemble du système bancaire mondial.
Elle s’ajoute aux menaces contre tous les secteurs essentiels à la vie humaine, depuis le logement jusqu’à la santé, l’alimentation et le climat. Cette crise globale est accentuée par la généralisation du principe de spéculation à toute activité, à toute ressource et à la vie elle-même.

Stop à la spéculation sur le logement et le foncier
La crise de l’immobilier aux États-Unis a mis en lumière quelles pouvaient être les conséquences du fait de confier
au marché l’accès au logement. La situation du logement en France et en Europe n’est pas moins alarmante.
Dans notre pays, 4 millions de personnes sont actuellement sans logis ou mal logées, dont 200 000 sans abri
Le foncier et l’immobilier ont été peu à peu livrés à la spéculation dans la plupart des villes.

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Stop à la spéculation sur le climat et l’écologie
Aucun État n’a vraiment pris le problème du climat et de l’écologie à bras-le-corps. Les États-Unis ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto. Et l’Union européenne s’est ralliée au principe discutable du marché de permis d’émission qui n’a eu strictement aucun effet écologique.
Non contentes de polluer les sols, les océans et l’air, les firmes multinationales entendent profiter de la lutte contre les dégradations qu’elles ont contribué à engendrer.
La gestion du climat et des ressources naturelles ne peut être laissée aux spéculateurs. Il y va de la vie sur la planète demain.

Stop à la spéculation sur les denrées alimentaires
En moins de deux ans, le prix des céréales sur les marchés mondiaux a doublé et parfois triplé. Le riz, le blé, le maïs, bases de l’alimentation d’une très grande majorité de la population mondiale, ont vu leurs cours s’envoler.
On nous dit que c’est la faute aux Chinois, aux Indiens, aux Brésiliens, qui veulent manger trois fois par jour.
Peut-on croire que la hausse de la demande peut provoquer une poussée aussi brutale des prix en l’espace de quelques mois ? En réalité, c’est la spéculation sur les marchés de matières premières qui accentue l’instabilité de leurs prix. Elle s’inscrit dans le cadre d’un capitalisme financier exacerbé, qui détériore l’ensemble des conditions de vie, y compris dans ce qu’elles ont de plus élémentaire : L’alimentation.

Faites le savoir, Venez nombreux à la réunion du 27 mai avec Jean-Marie Harribey et signez la pétition « Spéculation et crises : ça suffit » :

http://www.stop-finance.org