17 h au local du CIRA, 3 rue Saint-Dominique, 13001 (angle Place des Capucines) (dans la limite des places disponibles)
17 h au local du CIRA, 3 rue Saint-Dominique, 13001 (angle Place des Capucines) (dans la limite des places disponibles)
À toutes les époques, la police a constitué des fichiers. Mais ceux-ci prennent des proportions démesurées. Le STIC (Système de traitement des infractions constatées), par exemple, contient 25 millions de noms, non seulement ceux des présumés coupables mais aussi ceux des victimes. Le fichier Ardoise (Application de recueil de la documentation opérationnelle et d’information statistique sur les enquêtes) suscite actuellement la polémique. Sur un simple clic, les policiers ont la possibilité de qualifier les individus fichés de « mineur en fugue », « sans domicile fixe », « personne âgée », « permanent syndical », « transsexuel », « alcoolique » ou bien « homosexuel ».
À 80 ans, Maurice Rajsfus est un traqueur infatigable des méfaits et abus de la police. Rescapé de la rafle du Vel’ d’Hiv’ en 1942, il s’est notamment intéressé aux comportements de la police durant la période de Vichy. En 1993, à la suite de l’assassinat du jeune Makomé dans un commissariat, il est l’un des fondateurs de “Que fait la police ?” au sein de l’Observatoire public des libertés publiques.
Historien, il est l’auteur d’une trentaine de livres. Il vient de publier deux nouveaux titres. Les mercenaires de la République (Éditions du Monde libertaire) parle du comportement actuel de la police vis-à-vis des sans-papiers et des précaires. Portrait physique et mental du policier ordinaire (Éditions Après la lune) est un pamphlet qui décrit les policiers de la tête aux pieds. De leur côté, les Éditions Le Cherche-Midi rééditent Mai 68 : sous les pavés, la répression : juin 1968-mars 1974.