Une tribune pour les luttes

Marseille

La Poste en voulant briser la grève des facteurs a saboté la distribution du courrier !

Article mis en ligne le jeudi 5 juin 2008

Marseille, le 5 juin 08

Communiqué de presse de SUD PTT 13

Entre hier et aujourd’hui, notre syndicat a eu connaissance de plusieurs cas scandaleux de courrier "abandonné" en grand nombre et retrouvé des jours plus tard par des usagers interloqués.

Quoique en dise la communicante de la Poste, la conduite de la direction du courrier pendant les trois semaines de conflit est responsable de ces abandons de courrier et pire, d’éventuels spoliations ou destruction :

En refusant d’ouvrir de réelles négociations avec les grévistes et les syndicats SUD et CGT et préférant tenter un pourrissement du conflit en faisant distribuer du courrier de tournées de grévistes par des personnes non expérimentées, et embauchées pour l’occasion. Il faut savoir que ces facteurs "virtuels", CDD et intérimaires, sont lâchés dans les rues à la recherche des boîtes aux lettres sans formation et, contrairement aux affirmations de la communicante de la Direction du Courrier, ils ne prêtent pas serment de probité comme tous postiers.

En refusant aux grévistes de pouvoir distribuer le courrier de leur tournée après la grève afin qu’ils ne puissent pas bénéficier d’heures supplémentaires et soient punis pour leur participation au conflit social. La direction, sans se soucier de la qualité de service, a confié le reliquat de courrier à des intérimaires.

SUD dénonce l’attitude de la direction de La poste pendant et après la grève. Un conflit social ne se résout pas par la coercition et les représailles mais par un dialogue social constructif. Nous demandons expressément à la Poste de réintroduire le courrier dans les bureaux de poste et de le faire distribuer par des postiers, dans l’intérêt des usagers.

Pour tout contact : M Yann Quay Bizet 06 83 67 74 21


Tract distribué :

Courrier jeté : la faute à la DOTC,

Courrier spolié :
La Poste accusée !

Tout à son ardeur à vouloir démolir à tout prix et par n’importe quel moyen le mouvement de grève des facteurs du département, la Direction Opérationnelle Territoriale du Courrier (DOTC), vient de se prendre une belle claque médiatique.

Elle pensait tenir sa revanche sur les grévistes puisque non seulement elle avait recruté des intérimaires pour les remplacer, non seulement elle a payé cher, très cher des huissiers pour intimider les agents et leurs représentants syndicaux, mais elle a voulu les achever en mégotant sur les conditions de reprise et leur piquer un maximum de jour de grève sur une paie.

En effet, entre la presse écrite et la télé, les histoires d’usagers qui ramènent dans les bureaux des sacs de courrier, abandonnés ça et là dans certains arrondissements de Marseille, font les délices des détracteurs de La Poste et l’angoisse des crânes d’œufs de la Direction.

L’usager honnête qui fait l’effort de ramener le courrier trouvé dans les escaliers de son immeuble s’est vu refouler par le bureau des Réformés qui avec raison lui a répondu que cela concernait les services de la distribution de Colbert. Et oui, allez expliquer aux usagers que maintenant la distribution n’a plus rien à voir avec les guichets ou les services financiers. Pour eux, c’est encore les PTT. Preuve qu’ils tiennent à une certaine image, bonne celle là, du service public postal.

Et on ne vous raconte pas la « poilade » et les commentaires des facteurs après avoir écouté la responsable de la communication de la direction courrier essayant de dégonfler l’affaire, mentant effrontément en racontant que les intérimaires recrutés étaient formés. Comme disait le regretté Claude Piéplu, « et les shadocks ramaient, ramaient ». La pauvre, en arriver à essayer de ripoliner l’imagerie postale, alors qu’elle est plus prompte à vanter les dernières trouvailles à vendre, elle a du se retrouver dans la position périlleuse de déchirure intercostale. Tout un art que la pratique du grand écart !!!

Là on a vu les responsables de La Poste essayer de reprendre l’initiative en accusant des dérapages individuels, mais ne remettant pas en cause un seul instant leur responsabilité dans le conflit, quand ils préféraient jouer le pourrissement, jouaient la montre et la lassitude des agents, usaient de provocations diverses pour diviser grévistes et syndicats.

L’affaire serait risible si elle n’était pas aussi triste quelque part. Ces gens là cassent le service public postal, cassent le métier de facteur, cassent les agents, gèrent des humains comme on gère des stocks ; à flux tendu et au moindre coût mais en imposant un maximum de rentabilité.

Avec cet épisode, la preuve est faite que facteur est un métier à part entière, que ces agents sont fiers de leurs fonctions et qu’ils l’assument du mieux qu’ils peuvent, avec sérieux et détermination, respectant les usagers, développant des relations de confiance et d’estime avec eux. De tout ça, nos responsables n’en n’ont cure. Pour eux, un seul leitmotiv : rentabilité pour faire du cash, du fric avant tout.

Les grévistes qui ont lutté près de 3 semaines peuvent être sûrs qu’ils étaient dans leur bon droit dans leur lutte.

La crédibilité de la boîte en a pris un coup.

Et c’est la Direction qui en est pleinement responsable.

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