18 h à l’Espace Dugommier, 12 bd Dugommier, 13001 (M. St-Charles ou Noailles)
18 h à l’Espace Dugommier, 12 bd Dugommier, 13001 (M. St-Charles ou Noailles)
ADALAH, qui signifie « justice » en arabe, est le sigle d’une association de juristes basée à Haïfa, dont le nom complet est « Centre juridique pour les droits de la minorité arabe en Israël ». Cet organisme, composé de Palestiniens de l’intérieur (20 % de la population israélienne) a rédigé un projet de constitution pour le pays. En effet, bien que muni d’un État, d’une armée, d’une administration publique, d’un siège à l’ONU et de tous les attributs d’un pays souverain, Israël, 60 ans après sa création, n’a toujours pas de constitution. Le document que propose Adalah reconnaît les droits collectifs des deux peuples constitutifs (juif et arabe) et l’égalité de tous les citoyens devant la loi, quelle que soit leur appartenance communautaire, ethnique ou religieuse. S’inspirant de la Convention européenne des Droits de l’Homme, ce projet vise à garantir des droits individuels et collectifs de l’ensemble des habitants de la région, quel que soit le régime politique (deux États, un État binational ou tout autre arrangement issu de négociations à venir entre Israéliens et Palestiniens). Ainsi, le projet de constitution rédigé par ADALAH représente-t-il pour nous un modèle de réflexion pour un avenir pacifique et partagé au Proche-Orient.
L’UJFP, en collaboration avec l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) et l’UPJB (Union des progressistes juifs de Belgique) organise une tournée franco-belge avec Mme Suhad Bishara, coordinatrice d’ADALAH et avocate spécialisée dans le droit des femmes et dans le droit foncier. Cette dernière spécialisation est d’une importance primordiale pour les Palestiniens de l’intérieur, compte tenu de la législation discriminatoire en Israël. Celle-ci n’autorise pas les citoyens arabes à acheter des terres où bon leur semble, alors que telle restriction ne s’applique pas à leurs compatriotes juifs. À ce titre, Suhad Bishara a déjà travaillé comme avocate conseil de l’Association des Quarante, qui regroupe des villages arabes non reconnus en Israël.