Une tribune pour les luttes

mercredi 2 juillet 2008

MARSEILLE

19 h

19 h sur le VIEUX PORT

États-Unis. Quand l’État tue, vous tuez !

Venez vous allonger contre la peine de mort !

Amnesty International, Comité Mumia Abu-Jamal, ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture), Ligue des Droits de l’Homme

1976 : la peine de mort est réinstaurée

Le 2 juillet 1976, la Cour Suprême des Etats-Unis réinstaurait la peine de mort (déclarée inconstitutionnelle en 1972 comme étant "arbitraire et incohérente").

Le 17 janvier 1977, Gary Gilmore était fusillé dans l’Utah. Depuis 31 ans, 1104 personnes ont été exécutées et 3263 condamnés attendent aujourd’hui dans les couloirs de la mort. 37 Etats de l’Union possèdent encore la peine de mort dans leur législation auxquels il faut ajouter les juridictions fédérale et militaire. 13 Etats plus le district de Columbia l’ont abolie.

La peine de mort est une violation flagrante des articles 3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en cela qu’elle constitue un châtiment cruel, inhumain et dégradant et qu’elle nie le droit à la vie.

Les condamnations à mort demeurent marquées par l’ARBITRAIRE

Elles touchent particulièrement les exclus, les indigents et les minorités. Aucune personne millionnaire ne se trouve dans le couloir de la mort et très peu sont issues des classes moyennes. Le couloir de la mort est avant tout peuplé par les plus pauvres d’entre les pauvres, les victimes des pires conditions de logement, d’éducation, d’accès aux soins et à une représentation légale efficace.

La peine de mort est NON DISSUASIVE et IRREVERSIBLE

Il n’a jamais été prouvé que la peine de mort soit plus dissuasive qu’une autre peine. Le risque d’erreur judiciaire existe toujours, alors qu’elle est un châtiment aux conséquences irréversibles. En janvier 2003, les 171 condamnés à mort de l’État de l’Illinois ont été graciés par le gouverneur Ryan, conscient du nombre " honteux " d’erreurs judiciaires recensées. Aux Etats-Unis, depuis 1976, 129 personnes condamnées à mort ont quitté les couloirs de la mort au motif de leur innocence.

DISCRIMINATION RACIALE

La vie ou la mort d’un accusé dépend plus souvent de la couleur de sa peau et de celle de sa victime que du crime commis. Les afro-américains sont sur-représentés parmi les exécutés, 34% alors qu’ils ne représentent que 12% de la population américaine. Plus de 80% des prisonniers exécutés avaient été reconnus coupables du meurtre d’une victime blanche. Aux Etats-Unis, une vie "blanche" a toujours plus de valeur qu’une vie "noire" ou "hispanique".

POLITISATION de la peine de mort

Par ailleurs, aux Etats-Unis, le système est dévoyé par le jeu politique. La première décision consistant à choisir entre un procès en peine capitale ou en détention pénale revient à un procureur local élu et donc sensible aux pressions politiques ou électorales. La politisation de la peine de mort est telle aux Etats-Unis que pratiquement aucun homme politique n’ose se déclarer opposé à ce châtiment car il bénéficie encore du soutien d’une majorité d’Américains comme en bénéficiaient en leur temps le lynchage, l’esclavage et la ségrégation raciale.

Culture de la VIOLENCE

La peine de mort est appliquée essentiellement sous les régimes totalitaires et dans les sociétés violentes telles que l’est la société américaine. En aucun cas, la peine de mort ne peut être considérée comme une solution à la criminalité puisqu’elle donne elle même l’exemple du meurtre et entretient ainsi le cycle de la violence et de la souffrance.

INJECTION LETALE

De nombreux condamnés déposent des recours concernant la constitutionnalité de l’injection létale qui est de loin le principal mode d’exécution. Un des trois produits utilisés pour l’injection létale a été interdit pour l’euthanasie des animaux. Le 16 avril 2008, la Cour Suprême Fédérale des Etats-Unis a considéré que cette méthode n’était pas anticonstitutionnelle.

La peine de mort est en régression presque partout dans le monde

La mobilisation des abolitionnistes américains et du monde entier est efficace : ces dernières années, la peine de mort a été prohibée pour les mineurs délinquants et, théoriquement, pour les malades mentaux. Il s’agit de pas importants qui ont permis de relancer le débat aux Etats-Unis, où la peine de mort ne cesse de reculer en termes de nombres d’exécutions et de condamnations, mais aussi dans l’opinion publique.

Le 17 décembre 2007, le New Jersey devenait le 1er État des Etats-Unis à abolir la peine de mort depuis 1977.

Les défenseurs des droits humains du monde entier soutiennent les abolitionnistes américains et demandent un moratoire immédiat sur les exécutions aux Etats-Unis, préalable à l’abolition de la peine de mort dans ce pays. Unissons-nous pour que les États-Unis cessent d’appliquer cette peine d’un autre âge et rejoignent les 128 pays qui ont déjà aboli ce châtiment dans les faits ou dans la loi.

- Amnesty International : 06 60 67 90 20
— amnesty.marseille chez free.fr
- Comité Mumia Abu-Jamal : 04 91 42 98 47
— mumia.marseille chez free.fr
- ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) : 04 91 25 09 01 — eric.griffe chez orange.fr
- Ligue des Droits de l’Homme : 06 61 56 65 20
— ldh.marseille.ns chez wanadoo.fr

Site de l’Antenne Jeunes d’Amnesty à Marseille :
- http://aj.amnesty.marseille.free.fr

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