Il n’y a pas de fatalité pour Cesare BATTISTI

L’écrivain Cesare BATTISTI a été remis en liberté le 3 mars dernier après trois semaines de détention. Le 7 avril prochain il sera jugé une deuxième fois pour la même procédure d’extradition qu’il y a 13 ans.

En 1991 la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris avait rejeté une demande d’extradition de l’Italie ; le droit français ne reconnaissant pas la législation italienne sur les jugements par contumace, entre autres.

Il fut condamné en 1988 par la cour d’assise de Milan à la réclusion perpétuelle, sur la base de déclarations de repentis, pour des faits liés à la situation politique et sociale des années 70 en Italie. Réfugié en France comme plusieurs autres militants italiens, il avait obtenu du président Mitterrand l’assurance de pouvoir vivre en France à la condition de ne plus avoir d’activité politique. Depuis, Cesare BATTISTI a respecté cet engagement

L’importante mobilisation a favorisé sa libération, mais face à l’acharnement du garde des sceaux Dominique PERBEN, et relayé par des groupes néo-fascistes - Bloc Identitaire et autres -, il est plus que jamais nécessaire de préparer et comprendre les enjeux du 7 avril qui vont conditionner la vie de Cesare BATTISTI et celle des autres réfugiés italiens.

Nous vous convions à une réunion / débat avec Oreste SCALZONE qui est directement menacé par les reniements et dénis de justice de l’État français. Oreste SCALZONE est au même titre que Cesare, protagoniste de la période allant des années 1968 aux années 80 qui en Italie et ailleurs fut marquée par un dynamisme des luttes de résistance que les désabusés du postmodernisme voudraient recouvrir du voile triste de " la fin de l’histoire". Le bulletin de vote n’a pas le monopole de la puissance, et ce serait s’abandonner nous même que de croire que les jeux sont faits.