Une tribune pour les luttes

4 milliards d’humains regardent les JO, nous dit-on...

par Anne Leila

Article mis en ligne le dimanche 17 août 2008

Quatre milliards pour "One word, one dream"...
Si on enlève au tiers restant les aveugles, les bébés, les malades à l’hôpital, les alpinistes et les vacanciers dans les aéroports, on doit pas être beaucoup à délibérement ignorer la grand’messe...

Peut-être parmi ces hérétiques certains seraient heureux d’apprendre la sortie en kiosque du n° 1 des "Dossiers de l’Esprit frappeur", Le secret des JO :

Quelques textes choisis pondus par les esprits fondateurs de l’olympisme antique et surtout moderne : le baron de Coubertin ( "Nous en venons donc à la conclusion que le sport est une excellente préparation physique au service militaire, qu’il peut engendrer ou fortifier des qualités morales nécessaires au soldat" ) ; l’abbé Didon ("Quand nous aurons battu les intellectuels - l’heure approche, car le muscle triomphe - nous verrons disparaître des boulevards ces romans dont on s’empoisonne. Quelle belle victoire !") ou encore Maurras ("Bien loin d’étouffer les passions patriotiques, tout ce faux cosmopolitisme du Stade ne fait que les exaspérer. Je suis loin de m’en plaindre. [Š] On le voit, les patries ne sont pas encore détruites. La guerre, non plus, n’est pas morte. [Š] Les Bismarck à venir ont encore de la carrière.") .

Vous trouverez aussi les JO année par année depuis 1896, avec les performances des athlètes et des pouvoirs en place : les "Jeux antropologiqes" de Saint Louis en 1904, où l’on se moque des manières de quelques poignées de métèques qu’on a fait venir du monde entier (Philippins, Pygmés, Indiens ou Turcs...), la façon dont le Front populaire de 1936 refuse son soutien aux JO de Barcelone pour envoyer une délégation à Berlin faire le salut nazi devant Hitler, et comment le putch de Franco intervient le jour même de l’ouverture des JO républicains, les empêchant de se tenir ; ou encore le massacre par l’armée mexicaine de 200 à 300 étudiant à Tlatelolco quinze jours avant les JO de 1968...

Bref, tout ça pour vous faire de la pub, et le fait que c’est une publication de mon camarade des éditions de l’Esprit frappeur, à laquelle j’ai travaillé modestement aussi, n’a évidemment rien à voir.

Amitiés
Anne
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Anne Leila

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