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60% de bourses versées dès la rentrée : est-ce bien suffisant ?

Article mis en ligne le mercredi 27 août 2008

Alors que l’été des étudiant-e-s a déjà été marqué à la fois par une augmentation des frais d’inscriptions (entre 2,5 et 5% pour tous), des frais de sécurité sociale, une hausse des prix des services du CROUS (logement et alimentation), la suppression silencieuse de l’allocation ALINE, sans même rappeler les conséquences de la récente réforme du système de bourses ; voici que la ministre tente de se racheter, sentant la rentrée approcher, en annonçant son souhait que 60% des bourses soient versées dès octobre.

Manifestement, Valérie Pécresse ne connaît pas les réalités étudiantes lors des rentrées. Le poids des frais d’inscriptions cumulés aux achats impératifs des débuts de semestre nécessitent des sommes d’argent : l’université est loin d’être "gratuite" ! Chaque année, les locaux syndicaux voient affluer des étudiant-e-s qui n’ont pas reçu leurs bourses jusqu’à la fin du mois de novembre dans le meilleur des cas.

Ajoutant donc le cynisme de cette déclaration à l’ensemble de son oeuvre estivale de casse des droits sociaux étudiants, notre réponse doit être déterminée. Au-delà de la date de versement des bourses, c’est l’ensemble du système actuel d’aides sociales aux étudiant-e-s qui demeure injuste et peu efficace. Non seulement un-e étudiant-e ne peut pas vivre avec une bourse, mais beaucoup restent largement exclus de ce système.

Les étudiant-e-s/travailleurs-euses en formation connaissent la réponse à cette précarité qu’ils subissent. Depuis quelques années, plusieurs assemblées générales, dans les universités mais aussi dans de nombreux autres lieux de formation (IRTS, IFSI, etc) se sont prononcées pour l’instauration d’un salaire social pour la jeunesse, basé sur un système de répartition comparable à celui des retraites. Nous revendiquons cette mesure comme étant à l’heure actuelle la plus à même de favoriser l’autonomie de la jeunesse et la seule garante de conditions d’études correctes.

Face aux déclarations ministérielles lénifiantes, visant à dissimuler les mesures honteuses prises au cours des vacances, nous serons donc probablement nombreux/euses à retrouver nos lieux de formation avec la volonté de refuser les décisions estivales.

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