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OGM : Coupables d’avoir eu raison 2 ans trop tôt

Article mis en ligne le lundi 1er septembre 2008

Les 27 et 28 août, à Bordeaux, 12 prévenus et 60 comparants faucheurs volontaires se sont retrouvés devant le Tribunal Correctionnel pour répondre du traçage de maïs OGM Mon810 à Lugos (40) en novembre 2006.

A la même audience, comparaissait également M. Giblet, exploitant du site, pour violence et coups dont le passé judiciaire a révélé une attitude agressive habituelle.

La conduite des débats, pendant deux jours, s’est déroulée dans un surprenant climat à charge pour les faucheurs d’OGM à l’opposé d’une certaine mansuétude pour les actes de violence (arme et agression avec un véhicule) par M. Giblet.

A l’issue d’un réquisitoire aux accents très partiaux, le procureur a demandé des peines de 4 à 6 mois avec sursis pour 11 prévenus et jusqu’à 8 mois fermes et 4 ans de privation des droits civiques, civils et familiaux pour José Bové.

La défense du maïsiculteur OGM (réquisition de 10 mois avec sursis) a tenté de plaider l’atteinte au droit de propriété pour obtenir une relaxe au nom de la légitime défense.

La défense des Faucheurs Volontaires a souligné l’attitude d’un Etat schizophrénique faisant d’une main des OGM un sujet fort du Grenelle de l’Environnement qui mènera à l’interdiction du maïs OGM Mon810 en 2008 et de l’autre, poursuivant ceux qui de ce fait ont eu raison 2 ans auparavant.

Elle a dénoncé une vision sélective de l’approche du droit de propriété selon qu’elle s’intéresse à une propriété privée individuelle ou à la préservation du bien commun par une action de défense de l’intérêt général.

Elle finira en demandant aux magistrats de juger en répondant à la question suivante : qui viole la propriété de qui ? Celui qui pollue en contaminant irréversiblement l’apiculture, les cultures conventionnelles, biologiques et de qualité ou ceux qui, en intervenant face aux multiples carences, défendent la propriété collective d’une alimentation saine pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM ?

La Confédération paysanne espère que les magistrats démontreront au cours du délibéré du 22 octobre prochain leur volonté de donner droit à l’intérêt public général pour les générations futures.

Contacts :

Josie Riffaud, CP 33 : 06 13 10 52 91

Olivier Keller, Responsable Commission OGM : 06 26 45 19 48

Régis Hochart, Porte-parole : 06 08 75 00 73

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