Une tribune pour les luttes

Académie de Créteil : CGT-Educaction, SNES-SNUEP-SNESup-FSU, SUD-Education, SN-FO-LC, CNT-Education

Aucune sanction contre notre collègue Rodolphe Juge, ni pénale, ni administrative

Rodolphe Juge, accusé de violence à agents, a été relaxé ce mercredi 24 septembre 2008 .

Article mis en ligne le mercredi 24 septembre 2008

La 24ème chambre correctionnelle de Paris a relaxé Rodolphe Juge, enseignant stagiaire de l’académie de Créteil accusé de violence à agent lors d’une manifestation lycéenne du 3 avril 2008.
C’est le procureur de la République lui-même qui a demandé la relaxe.
Lors de sa plaidoirie, il a démonté point par point les accusations portées par deux policiers, qualifiant l’enquête de "succincte" et les affirmations des policiers "d’originales". Une fois de plus les deux policiers concernés et leurs représentants étaient absents du procès.
Au bout du compte, il n’y a que le Recteur de l’académie de Créteil qui, en évinçant Rodolphe Juge de ses fonctions dans l’attente du jugement, n"a pas cru à l"innocence de notre collègue ! Nous regrettons une fois de plus la présomption de culpabilité qui a conduit le Recteur à suspendre notre collègue.

Nous interpellons directement le Recteur de léacadémie de Créteil pour quéil intervienne rapidement en faveur de Rodolphe Juge pour le rétablir dans tous ses droits et réparer les préjudices causés.

Académie de Créteil : CGT-Educaction, SNES-SNUEP-SNESup-FSU, SUD-Education, SN-FO-LC, CNT-Education

Saint-Denis, mercredi 24 septembre 2008 à 16h20


Appel à la solidarité publié précédemment :

Aucune sanction contre notre collègue Rodolphe Juge, ni pénale, ni administrative

Respect du droit syndical, du droit de grève et de manifester

Rodolphe Juge, enseignant stagiaire de maths-sciences, aurait dû être titularisé suite à l’avis positif de l’IUFM… mais son dossier a été retiré, en catimini, juste avant l’examen de la commission le 4 juillet 2008. Le report de l’examen de sa titularisation à la prochaine réunion du jury… en décembre 2008 s’explique par l’intervention expresse du recteur de Créteil quelques jours après avoir décidé de suspendre Rodolphe pendant 4 mois ! Le recteur, par ses décisions, fait fi du principe de la présomption d’innocence. Pour le Président de la Ligue des Droits de l’Homme, il s’agit là « d’un déni de droit ».

La « faute » de Rodolphe aux yeux du recteur est d’avoir participé avec les organisations syndicales, à une manifestation de lycéens le 3 avril 2008 contre les suppressions de postes et les réformes du gouvernement dans l’éducation, laquelle s’est terminée par une intervention de la police. Le professeur est alors arrêté, mis en garde à vue, avant de faire l’objet de poursuites pénales injustifiées pour… violence ! De nombreux témoins attestent de l’absence du bien fondé de cette accusation. La mobilisation de centaines de militants, de citoyens, de collègues, formateurs IUFM, présents le jour du procès, a permis de repousser la comparution immédiate et de reporter le procès. Celui-ci ne s’est pas tenu, la partie accusatrice étant absente. Le procès est donc reporté au 24 septembre 2008.

Notre collègue ne peut donc pas effectuer sa rentrée, ce qui est un lourd préjudice pour la suite de sa carrière. C’est de l’acharnement et la volonté manifeste de criminaliser l’action syndicale. Les organisations syndicales signataires estiment qu’il n’y a aucune raison que le recteur de l’académie de Créteil suspende ce collègue et bloque ainsi sa titularisation au 1er septembre 2008. Le préjudice créé par cette suspension de fonction est irréversible puisqu’il n’a pas pu assurer la rentrée dans l’établissement où il a été affecté et ce pour plusieurs semaines. Obligé d’attendre le résultat du jugement du 24 septembre 2008, nous estimons que l’administration a fait le choix de la présomption de culpabilité plutôt que de celle de l’innocence.

Nous nous trouvons là dans une situation revancharde et répressive pour l’exemple contre un mouvement social d’ampleur des lycéens et des enseignants sur toute l’année scolaire 2007/2008 dénonçant les conditions d’emploi désastreuses pour le service public d’éducation à la rentrée 2008.

Les organisations syndicales signataires appellent à participer au rassemblement le 24 septembre à 9h00 devant le palais de justice de Paris pour défendre Rodolphe Juge

un préavis de grève est déposé

CGT-Educ’action IDF, SNPEFP-CGT IDF, SNES-SNUEP-SNEP-FSU IDF, SN-FO-LC IDF, SUD-Education Créteil-Versailles, SGEN-CFDT Créteil, CNT IDF, SUNDEP Créteil

Pétition de soutien à signer (déjà près de 5000 signatures) :
http://www.cgteduccreteil.org/spip.php?article1248


Voir aussi article de Mille Bâbords 8857

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Communiqués c'est aussi ...

0 | ... | 4355 | 4360 | 4365 | 4370 | 4375 | 4380 | 4385 | 4390 | 4395 | ... | 4730