18 h devant le Palais de Justice (et non plus à partir du vieux port)
18 h devant le Palais de Justice (et non plus à partir du vieux port)
Une conférence de presse aura lieu la veille, mardi 14 octobre, 11 heures à
Librairie Païdos (54 cours Julien, 13006 Marseille
Jean-Marc Rouillan réincarcéré... pour ce qu’il n’a pas dit :
conférence de presse et manifestation à Marseille
Jean-Marc Rouillan a été jugé et condamné, il a purgé sa peine. Nous
n’accepterons pas qu’on rejoue une deuxième fois son procès.
Après plus de vingt ans de résistance dans le système carcéral, il a
intégralement respecté toutes les conditions très restrictives de sa
semi-liberté. Il n’y a non plus aucun fondement juridique à exiger de
lui qu’il renie son engagement politique, passé, présent ou à venir.
Nous dénonçons l’acharnement de l’État qui se poursuit par cet odieux
chantage aux regrets, dont le but est de l’empêcher de parler et
d’avoir une activité politique.
Le 1er octobre, suite à un entretien paru dans L’Express, le
parquet de Paris a annoncé qu’il demandait la révocation du régime de
semi-liberté auquel Jean-Marc Rouillan était astreint depuis dix
mois, et qui devait l’amener à une libération conditionnelle en fin
d’année. Cette demande doit faire l’objet d’une audience judiciaire
le 16 octobre prochain. Or, une ordonnance de justice a décidé sa
réincarcération « à titre provisoire », pour « éviter tout nouveau
contact avec les médias et sans préjuger de la décision du tribunal ».
Sa mise en cause sur la base du prétexte trouvé par l’État n’a
aucun fondement juridique. Comme Jean-Marc Rouillan l’a déclaré suite
à cet entretien : « J’ai pris connaissance de la demande du parquet
de Paris de la révocation de ma semi-liberté. Ma première réaction,
c’est de penser qu’il s’attaque là au droit à la liberté de parole.
Dans l’entretien que je vous ai accordé, je n’ai enfreint aucun des
termes des quatre conditions qui régissent ma semi-liberté. Selon ces
termes, je dois payer mes amendes et continuer à rembourser les
parties civiles, je ne dois pas parler des faits pour lesquels j’ai
été condamné et je ne dois ni porter ni détenir une arme. Si, après
vingt ans de prison, on doit me coller une "perpét" pour ce que j’ai
affirmé dans cette interview, cela en dira long sur l’état de la
liberté de parole en France. »