Une tribune pour les luttes

FSM France : Antenne Française de la Fédération Syndicale Mondiale (afFSM)

Dégradation du système des retraites

Article mis en ligne le samedi 18 octobre 2008

Nous somme tous conscients, actifs et retraités, de la dégradation du système des retraites de notre pays.
Cette dégradation, qui a été organisée dans toute l’Union Européenne, est le résultat :

- de l’écrasement régulier depuis 30 ans des salaires au profit de la rémunération du Capital qui réduit d’autant les cotisations pour les retraites et les retraites elles-mêmes.
- de la précarisation d’une fraction toujours plus importante de la classe au travail (sans-papiers, travailleurs au noir, vacataires, CDD... et maintenant RSA)

L’allongement de la durée des cotisations : 37,5 annuités, puis 40 puis 41 puis ......., mesure spectaculaire, ne doit pas cacher que ce qui a disparu c’est la garantie d’une retraite représentant une proportion acceptable du dernier salaire. Même avec un emploi régulier aucun salarié ne peut aujourd’hui savoir s’il touchera comme retraite 80 %, 70 %, 60 % , 50 % ou moins de son dernier salaire ; aucun salarié ne peut affirmer qu’il ne sera pas, non pas un retraité, mais un clochard.

Face à cette dégradation, dont nous étions de plus en plus nombreux à prendre conscience, le système capitaliste nous a proposé sa « potion magique » : les placements en bourse pour soi-disant « compléter » une retraire en voie d’amaigrissement. Aujourd’hui la crise financière fait comprendre à ceux qui ont pu faire l’effort de consacrer un peu d’épargne à ce « complément » qu’ils ont été volés ! Le complément est parti ou va bientôt partir en fumée.

Il faut porter un coup d’arrêt massif et décisif à cette évolution et établir un système clair et stable dont les règles du jeu ne soient pas modifiées sans arrêt.

Sur le plan des principes, la répartition, système de solidarité collective, est préférable à la Capitalisation, système égoïste, mais encore faut-il qu’il y ait suffisamment à répartir, c’est à dire une masse salariale plus importante et des cotisations plus élevées. Il faut créer un rapport de force favorable à la classe ouvrière, obligeant le Capital à rendre au Travail une plus grande part de la richesse produite au lieu de faire d’énormes bénéfices (souvenons-nous des résultats euphoriques de 2007 : vont-ils rendre cet argent ?) qui font monter les cours de bourse et puis un beau jour s’évaporent.

Mais tous ne sont pas perdants, les gros mangent les petits et, de bouclier fiscal en niches diverses et paradis fiscaux (tout prés d’ici à Monaco, au Luxembourg,..), les Bolloré, les Lagardère, les Mestrallet, tous les amis et les soutiens de Sarkozy réfugiés dans leurs ghettos pour riches continueront à dire qu’ils ne peuvent pas donner plus. Or tous ce qu’ils ont et ils ont de plus en plus, ils nous l’ont pris.

Assez de discours sur le vieillissement de la population, l’éducation nationale emploie maintenant des retraités et laisse les jeunes diplômés sur le carreau. Assez de rémunérations astronomiques de PDG, assez de Présidents de la république qui doublent leur salaire avant même de s’être mis au travail, (pourquoi ne pas indexer le salaire du président et des ministres sur le PIB ?). Assez de discours sur les heures supplémentaires pour améliorer les fins de mois : avec la récession économique qui approche, il n’y aura plus d’heures supplémentaires à faire.

RENDEZ- NOUS LE FRUIT DE NOTRE TRAVAIL !

UNISSONS NOUS , ACTIFS ET RETRAITES !

SURMONTONS LES DIVISIONS SYNDICALES, POUR L’EXIGER !

Les précédents tracts sont sur le site
http://antennefranc.fsmwftu .free.fr/

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