A Perrache hier lundi 3 novembre, la police était la première arrivée au départ des 2 cars de manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous là pour partir à Vichy manifester contre la réunion des ministres européens sur l’intégration des immigrés, volet trompeur de la mise en place d’une politique « harmonisée » de plus en plus répressive à l’encontre des migrants.

Elle a brandi une réquisition du Procureur visant de présumés « voleurs » ou autres auteurs d’actes de délinquance pour justifier les contrôles aux abords des cars, et prétendait ficher chaque manifestant à son entrée dans le car. A Lyon, la police n’est pas allée jusqu’au bout de ses intentions à cause du refus unanime des manifestants de se plier à ses injonctions, de l’arrivée de journalistes, et suite à la "médiation" de la LDH.

Nous dénonçons cette action policière qui rentre dans le cadre de la stratégie actuelle du gouvernement de criminaliser les sans-papiers et leur soutien, ainsi que plus généralement toutes celles et tous ceux qui contestent sérieusement sa politique. Intimider les manifestants potentiels, systématiser le fichage des opposants, interpeller, condamner, emprisonner de plus en plus facilement, cela fait partie d’une politique violemment anti-démocratique à laquelle nous nous opposons et continuerons de nous opposer.

Visant hier les manifestants lyonnais, mais aussi les manifestants grenoblois et à d’autres, les contrôles d’identités sur réquisition du Procureur sont déjà fréquemment pratiqués autour des gares de Perrache et de la Part-Dieu en particulier, et parfois autour de foyers d’immigrés de l’agglomération. Ce type de contrôle permet au Préfet de remplir le centre de rétention Saint-Exupéry de nombreux sans-papiers arrêtés dans ces conditions. Il est l’occasion pour le gouvernement de procéder à de véritables rafles qui permettent à Hortefeux de remplir les objectifs chiffrés d’expulsions d’étrangers qu’il claironne fièrement devant les citoyens à qui il demande d’approuver sa politique xénophobe...

C’est contre cette xénophobie de l’Etat de plus en plus criante, mais aussi contre une politique répressive qui s’exerce contre de plus en plus de militants et simples citoyens, que nous sommes allés manifester hier à Vichy, et que nous continuerons de manifester à d’autres occasions.

Collectif lyonnais contre le sommet de Vichy.

Contacts : 06-34-49-73-84 ( RUSF) ou 06-23-85-17-70 ( Collectif 69 de soutien aux demandeurs d’asile et sans-papiers et RESF)

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