AVEC LA PARTICIPATION DE

 Mireille MARIA et Patrick LANDI, responsables CGT à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, élus au C.E.

Le système de santé français connaît aujourd’hui une crise profonde qui peut prendre des dimensions dramatiques, comme les morts de la canicule l’ont montré l’été dernier. La recherche de toujours plus d’économies a mis le service public de santé en grave difficulté.

C’est ce qu’ont tour à tour exprimé ces derniers mois les personnels des hôpitaux, de la recherche, ainsi que les médecins.

Le remède proposé par le gouvernement c’est toujours la réduction des coûts. Pour le rendre crédible, il multiplie, via les médias, les scénarios catastrophes évoquant un déficit « abyssal », la mort certaine de la sécu… qu’il faut sauver !

Pour autant, il ne s’agit pas non plus de ne pas réfléchir à des solutions d’avenir et pour cela de regarder de près les finances de la santé en France.

Des choix économiques et sociaux favorables à l’ensemble de la population française, au droit à la santé pour tous, doivent être le fil directeur de toute réforme de la protection sociale.

Les solidarités entre les générations, entre biens portants et malades ont besoins de ressources nouvelles, ce qui implique :

 de combattre le chômage et de revaloriser les salaires ;

 d’étendre l’assiette des cotisations à l’ensemble des richesses, en particulier aux revenus financiers.

Or, à l’heure actuelle, aucune des orientations proposées par nos dirigeant ne vont dans ce sens. Les seules solutions s’appellent « déremboursement », « assurances privées » à la charge des ménages…. A chacun selon ses moyens donc !

Pourtant la sécu depuis plus de 50 ans, fait partie de notre vie quotidienne, elle est une grande conquête sociale qui a permis d’allonger l’âge moyen de la vie, qui a permis à la médecine des progrès considérables.

En 2004 la France serait-elle plus pauvre qu’en 1945 ?

A qui profite donc cette « crise « de la sécu ?

Comprendre les enjeux, construire des réponses, peser pour que des choix justes soient faits. C’est ce que nous vous invitons à débattre le 8 avril au centre social des Balustres.