Une tribune pour les luttes

Ce n’est pas les sans abris qu’il faut forcer à monter dans les cars, c’est les institutions qu’il faut forcer à accueillir

Article mis en ligne le vendredi 28 novembre 2008

Droit Au Logement s’élève contre cette tentation de contraindre les sans abris à aller dans des foyers et demande au Gouvernement de renoncer à ce projet.

Une fois de plus la force l’emporte sur la raison .

En effet, les conséquences prévisibles d’une telle mesure seront d’amener les sans abris qui répugnent à vivre dans des foyers d’urgence à se cacher toujours plus loin dans des conditions sanitaires toujours plus risquées, et de nourrir des modes d’hébergement hachés, vécus comme punitifs.

C’est une logique débouchant inévitablement sur l’enfermement et le retour de l’asile fermé.

Il n’est plus temps de traiter les questions sociales par la répression et s’il doit y a voir une contrainte, c’est celle qui doit s’imposer aux institutions : accueillir décemment tout les sans abris, et les ménages en grande précarité et loger réellement ceux qui le demandent, doit devenir une obligation de la collectivité publique.

C’est la Loi qui doit l’imposer : que fait madame Boutin ?

En grande Bretagne, les personne à la rue « vulnérables », par une simple démarche auprès de leur assistante sociale, peuvent trouver un hébergement, puis un logement, dans des délais rapides. Qu’attend la France ?

Ce n’est pas un hasard si ce soir à l’issue de la cérémonie des morts de la rue, le représentnant du Gouvernement a été raccompagné au métro par une partie de l’assistance aux cris de « madame Boutin, démission » ou « madame Boutin ta loi on n’en veux pas » ou « application de la loi de réquisition ».

Les sans logis, les mal-logés les locataires et ceux qui les soutiennent voient filer les milliards de l’épargne populaire pour renflouer les banques et les promoteurs, tandis que la crise du logement s’étend et frappe de plus en plus violemment

L’exaspération et la colère montent, il est temps d’agir.


Droit au Logement a été condamné à une amende de 12 000 euros et à la confiscation (comme les enfants de Don Quichotte) des 319 tentes arrachées aux familles sans logis par la police à cinq reprises lors de leur campement, devant le 24 rue de la Banque, fin 2007.

Cette décision de justice diligentéé par l’Etat vise à museler le DAL qui depuis 18 ans combat pour ce droit fondamental, interpelle les différents gouvernements et a obtenu le relogement de dizaine de milliers de foyers sans toit, ou mal logés.

Elle a été rendue pour décourager les associations les associations de défense des sans toit, et les sans logis qui relévent la tête. L’infraction reprochée au DAL est destiné à sanctionner les personnes qui "embarrassent la voie publique en y déposant ou y laissant sans nécessité des matériaux ou objets quelconques" (art R644 du code pénal)

Non seulement cette condamnation est insultante pour ceux qui souffrent de la crise au logement, en les assimilant à des "objets quelconques", mais elle pourrait si elle reste en l’état être utilisée contre n’importe quel sans abri ou mal logés dormant dans la rue.

Cette décision vise a museler le DAL qui depuis 18 ans harcèle les différents gouvernements pour qu’ils apportent des réponses concrètes aux victimes de la crise du logement, familles migrants, personnes vulnérable ... et aobtenu le relogement de dizaines de milliers de personnes, quelques soient leur revenus ou leur nationalité.

Le DAL fera appel à cette décision, et a besoin de votre soutien aussi bien financier que militant ou bénévole.

Envoyer un don à l’ordre du DAL, 24 rue de la Banque, 75002 Paris

Apporrter votre aide, contact : 01 42 78 22 00 ou 01 40 27 92 98 , dal chez globenet.org

Participer aux initiatives prévues dans les prochaines jours :

- Lundi 1er Décembre, à 9h au métro Saint Paul, Tribunal Administratif, 7 rue de Jouy, pour soutenir les familles qui vont déposer un recours contre le Préfet qui n’a pas fait de proposition de relogement dans le délai de 6 mois prévu par la loi DALO.

- Dimanche 14 décembre, à midi 24 rue de la Banque Paris 2e : un an après le campement des 374 familles sans logis, L’Etat doit encore reloger 240 familles

- Les initiatives contre la loi Boutin, à partir du 13 décembre

Merci de votre soutien...

http://www.droitaulogement.org/spip/spip.php?article242

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