Une tribune pour les luttes

Marseille

La nuit des écoles du jeudi 4 décembre, un succès pour dire NON au plan gouvernemental DARCOS

+ quelques actions du 5 décembre : dépot des lettres de désobéissance des enseignants et "théâtre-action" lycéen, blocage d’écoles par les parents.

Article mis en ligne le lundi 8 décembre 2008

Des dizaines et des dizaines de réunions parents enseignants dans les écoles du département , 15OO à 200O personnes (enseignants , parents, enfants) avec lampions, sifflets, banderoles dans une atmosphère combative et joyeuse du Palais Longchamp au Vieux-Port. La nuit des écoles marseillaises a été un grand succès qui va se poursuivre dans les jours et les semaines qui viennent.

http://www.rue89.com/marseille/2008...

Dès demain dépôt de courriers
- enseignantEs disant leur Refus d’obéir
- parents dénonçant les réformes et soutenant les enseignantEs.
12h devant l’inspection académique.


VENDREDI 5 DECEMBRE 2008


Dépot des lettres de désobéissance

Les lettres ont été déposées à l’Inspection académique à 14h par deux enseignantes (porteuses de 124 signatures de lettres de désobéissance) et deux parents d’élèves (porteurs de 450 signatures de lettres de parents en soutien aux enseignants) accompagnés de quelques collègues .
Monsieur Ricard , Secrétaire Général de l’IA les a reçu dans le hall , a réceptionné les lettres et a délivré un reçu mentionnant le nombre respectif de signatures remises, date et heure du dépôt.
Monsieur Ricard a été informé que d’autres dépôts de signatures étaient à prévoir.

En effet il a été décidé pendant le rassemblement devant l’IA ce midi de continuer à collecter les lettres de refus des enseignants et les lettres de soutien des parents en vue d’un nouveau dépôt . Pour cela un stand sera présent au rassemblement devant la préfecture mercredi 10 décembre dans le cadre de la mobilisation unitaire parents -enseignants-associations éducatives prévue ce jour là (rappel : rassemblement pique nique à 12h30 devant la préfecture et manif à 14h)


Action lycéenne


A 12h. 30 devant l’inspection académique
, deux actions : celle des enseignants venant déposer "les lettres de désobéissance" pour protester contre la casse de l’école publique et un
théâtre-action savoureux de plusieurs centaines de lycéens devant les nombreuses caméras présentes : un "professeur Darcos" recruté par l’ANPE, assis en haut des marches-estrade devant l’Inspection Académique" essayait de faire cours au nombreux lycéens assis en demi-cercle devant lui.


Les parents d’élèves ont bloqué ce matin la deuxième plus grosse école
de Marseille  : l’école Sinoncelli.
Comme dans d’autres écoles, par exemple ce matin Saint Barthélémy SNCF,
Canet Ambrosini, Malpassé
, ou la semaine dernière à l’école Cadenat,
ils souhaitent faire connaître leur mécontentement et leur détermination.

L’inspecteur (IEN) ne pouvant se déplacer, c’est un conseiller
pédagogique qui est venu. Mais les parents ne comptent pas en rester là.


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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2008 à 14:12, par Christiane En réponse à : Ecoles : des réunions nocturnes contre les réformes

    NOUVELOBS.COM

    Près de 150 "veillées" entre parents et enseignants ont eu lieu dans des écoles primaires des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes dans le cadre d’une action nationale pour dénoncer "la casse de l’école publique".

    En restant sur les lieux une partie de la nuit, les enseignants entendent "dire non aux réformes de Xavier Darcos (Reuters)

    En restant sur les lieux une partie de la nuit, les enseignants entendent "dire non aux réformes de Xavier Darcos (Reuters)

    Près de 150 réunions entre parents et enseignants ont eu lieu jeudi 4 décembre dans des écoles primaires des Bouches-du-Rhône et une vingtaine dans les Alpes-Maritimes dans le cadre d’une action nationale pour dénoncer "la casse de l’école publique", selon des sources concordantes.

    "On a dénombré un peu plus de 150 réunions-veillées dans le département dont 86 à Marseille et, dans la quasi-totalité des cas, chacune regroupait école maternelle et élémentaire et parfois elles réunissaient plusieurs écoles d’un même secteur", a dit Christophe Doré, secrétaire général du SNUipp Bouches-du-Rhône, principal syndicat en primaire, et directeur d’une école élémentaire à Vitrolles.

    "Plus de 1.000 personnes"

    En soirée, "plus de 1.000 personnes", selon Christophe Doré et 500 selon la préfecture ont convergé à Marseille où ils ont descendu la Canebière jusqu’au Vieux Port.

    "Le cortège était composé en très très large majorité de parents d’élèves", a précisé Christophe Doré.

    Dans les Alpes-Maritimes, les groupes de parents et d’enseignants ont rallié en fin d’après-midi ces établissements situés majoritairement à Nice mais aussi à Beausoleil, Grasse ou la Trinité.

    "Dire non aux réformes de Xavier Darcos"

    En restant sur les lieux tout ou partie de la nuit, ils entendent "dire non aux réformes de Xavier Darcos", ministre de l’Education nationale, a déclaré à l’AFP André Gaucher, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) du département.
    Organisée conjointement avec les syndicats d’enseignants, l’action a pour objet notamment de dénoncer "la suppression de postes en "Rased" -spécialistes de la difficulté scolaire (ndlr), la diminution du nombre d’heures d’école en primaire, l’hémorragie de la scolarisation des moins de trois ans en maternelle".

  • Le 5 décembre 2008 à 16:38, par Christiane En réponse à : La Marseillaise : Parents, enseignants veillent sur l’école

    05-12-2008

    Si le premier objet de la colère est la disparition de la maternelle, des tas d’autres sujets de mécontentement ont animé le défilé nocturne qui s’est achevé peu après 21 heures sur le Vieux-Port.

    Si le premier objet de la colère est la disparition de la maternelle, des tas d’autres sujets de mécontentement ont animé le défilé nocturne qui s’est achevé peu après 21 heures sur le Vieux-Port.

    Sous les lampions. Plus d’un millier de personnes ont défilé hier soir dans les rues de Marseille pour la défense de l’école publique. Du jamais vu.

    Personne n’osait vraiment y croire. Entre le temps où parents et enseignants échangeaient quelques banalités autour d’un vin chaud devant le perron de l’école maternelle de la place des Moulins et le moment où ils se sont retrouvés à plusieurs dizaines devant l’école Leverrier, il s’est passé des tas d’événements imprévus.

    Venus même à pied des quartiers Nord comme ce fut le cas pour les parents d’élèves de l’école Simoncelli dans le 14e arrondissement, ou n’hésitant pas à emprunter métro, bus et tram et se moquant même de la nuit tombante, parents, enfants, lycéens et enseignants des écoles marseillaises ont dit clairement qu’ils ne laisseraient pas toucher à l’école.

    Ils ont fait la nique à DARKOS. Avec un K comme pour mieux exhorter leur colère à l’encontre des mesures du ministre de l’Education qui envisage de supprimer l’école maternelle et d’ouvrir à la place des jardins d’enfants.

    Ce rassemblement, qui ne devait être à l’origine qu’une simple veillée, a rapidement pris une toute autre tournure. Tout y était imprévu comme le millier de personnes venues des quatre coins de la ville et qui a défilé du Palais Longchamp jusqu’au Vieux-Port en sifflant et en conspuant au passage les banques sur la Canebière. La manifestation est joyeuse et même sous la pluie les lampions tiennent bon. Ce défilé nocturne a décidément créé la surprise à Marseille. « L’école, c’est l’avenir de nos enfants, lâche un mère, c’est leur vie qui se joue. » Beaucoup de parents ont appris à détricoter les réformes, certains parlent même de recul de civilisation. « L’école c’était le principal levier social. Nous sommes prêts à tout pour la défendre. »

    Dans ces périodes de fortes incertitudes, l’école est encore le dernier rempart contre l’exclusion. Sans école pas d’avenir. C’est sans doute pour cette raison que les parents ont rapidement pris le relais des profs. « Les parents sont très sensibles aux annonces du ministre, confie cette directrice d’école. Ils ne veulent pas d’un service minimum, mais d’un service maximum. »

    Gilles Robic, administrateur FCPE, a dépeint le caractère spontané de la manifestation. « Ca prend très fort, il y a une vraie conscience que le service public est en danger. » Les réactions seraient les plus fortes dans les quartiers populaires de la ville. C’est là aussi que les difficultés sont les plus criantes.

    Hier soir, c’était bien plus qu’une manifestation pour la défense de l’école publique. « C’est le début d’un combat qu’il faudra tenir dans la durée », affirme un enseignant qui a dénoncé les mesures d’intimidation de l’inspection académique et de la ville qui hier soir avaient interdit l’entrée des écoles aux parents.

    CATHERINE WALGENWITZ

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