Une tribune pour les luttes

La contestation dépasse les frontières, la répression aussi.

Article mis en ligne le vendredi 12 décembre 2008

vendredi 12 décembre 2008 (20h29)

Aujourd’hui, à l’appel de différentes organisations syndicales et politiques, des centaines de personnes se sont rassemblés à 17h30 de devant l’ambassade de Grèce pour soutenir l’action de la population grecque contre l’assassinat par la police d’un adolescent samedi dernier. Alors que la police s’est opposé à la poursuite du rassemblement, les personnes rassemblé-es sont parti-es en manifestation. La police a alors violemment interpellé plusieurs personnes.

Alors que la situation sociale ne cesse de régresser et que la précarité gagne du terrain, les différents pays européens mettent en place de manière concertée des politiques libérales qui aggravent de plus en plus la situation des plus précaires d’entre nous, en témoigne les nombreux mouvement sociaux d’ampleur ces dernières années (contre la réforme Gelmini en Italie, contre la LEC et la LRU en France, etc). Aujourd’hui, en Grèce, toute une partie de la population se révolte et notamment dans le milieu étudiant. Cette génération dite « des 600 euros », qui a lutté contre la privatisation des universités il y a peu, a fait le choix de lutter avec une détermination à laquelle le gouvernement grec est incapable de répondre.

Si dans plusieurs pays, les initiatives de soutien se multiplient (en Allemagne, en Angleterre, en Italie où la mobilisation contre la réforme Gelmini ne faiblit pas, etc), et si la seule réponse des gouvernements est la répression, ce n’est pas sans raisons. La révolte de la population grecque trouve en effet ses causes dans le rejet des options politiques libérales, qui se traduisent depuis plusieurs années par la mise en place de systèmes universitaires à deux vitesse, par la casse de l’éducation publique, par la précarisation croissante des travailleurs/euses, etc. La France n’échappe pas à la règle, et le gouvernement vient de nous prouver ce soir qu’il a décidé de soutenir avec arrongance le gouvernement grec plutôt que la contestation légitime de la jeunesse et de la population grecque.

Nous réaffirmons donc notre soutien aux révolté-e-s grecques ! Nous exigeons la libération immédiate des camarades arrêté-es lors de la manifestation parisienne de ce soir.


http://sud-etudiant.org

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