Une tribune pour les luttes

Forcalquier et alentour : création d’un comité de soutien aux neuf inculpés du 11 novembre

Contre la menace antiterroriste, organisons-nous !

Ce n’est pas le terrorisme qui nous menace, c’est l’anti-terrorisme !

Article mis en ligne le samedi 13 décembre 2008

samedi 13 décembre 2008

Une réunion publique à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) pour la constitution d’un comité de soutien aux neufs de Tarnac et aux autres embastillés de l’antiterrorisme...

CONTRE LA MENACE ANTITERRORISTE !

« Quand on jette une grenouille dans l’eau bouillante elle saute de la casserole d’un bond, si on met la grenouille dans l’eau froide et qu’on allume le feu sous la casserole elle y reste jusqu’à ce qu’elle cuise »

Nous, individus de Forcalquier et alentour, annonçons la création d’un comité de soutien aux neuf inculpés du 11 novembre et aux sept personnes mises en cause depuis janvier 2008, tous poursuivis dans le cadre des lois antiterroristes.

Ce comité se fixe pour objectif d’informer localement sur la situation des inculpés et d’agir globalement pour leur libération en dénonçant le climat général de surveillance, de contrôle et de répression qui pèse sur nos vies.

Tout individu qui aujourd’hui revendique le statut de citoyen modèle vit dans l’ignorance d’être un criminel en puissance selon les paranos qui nous gouvernent. Hier, les « islamistes ». Aujoud’hui, les « anarcho-autonomes » ( !). Demain, à qui le tour ? Ce n’est pas le terrorisme qui nous menace, c’est l’anti-terrorisme !

Du projet Iter au fichier « base-élèves », de l’interdiction du purin d’ortie aux lectures subversives, des semences illégales au fichier Edvige ou Cristina, de l’expulsion des sans papiers aux problèmes du logement la résistance doit s’organiser face au fichage et au flicage de l’État et aux incarcérations abusives de ces derniers mois.

Nous avons l’intention de nous associer, de nous organiser, de lire, de penser, de vivre et de ne pas nous laisser terroriser !

Nous exigeons l’abandon des poursuites contre les seize personnes inculpées

et la libération immédiate des 5 personnes encore emprisonnées.

Le 11 novembre 2008, dans le cadre de « l’opération Taïga », 150 policiers encerclaient Tarnac. Simultanément, des perquisitions étaient menées à Rouen, Paris, Limoges et Metz.
_La police aurait mis le grappin sur les « saboteurs du rail » qui ont paralysé le trafic ferroviaire dans la nuit du 7 au 8 novembre en arrachant plusieurs caténaires de TGV.
Dix personnes sont placées en garde à vue sous un régime d’exception : l’antiterrorisme. À l’issu de quatre jours (96 h) de garde à vue, cinq d’entre elles sont libérées sous contrôle judiciaire (interdiction de se voir entre elles, assignation de facto à résidence par l’obligation de pointer régulièrement au commissariat, etc.).
_Neuf des dix gardés à vue sont inculpés « d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Deux d’entre eux sont encore emprisonnés. Ils rejoignent ainsi sept autres personnes arrêtées depuis janvier 2008 et mises en examen dans le cadre d’une instruction antiterroriste pour avoir transporté des fumigènes, du chlorate, détenu des plans d’établissement pénitentiaire pour mineurs ou être soupçonnés d’une tentative d’incendie d’un véhicule de police (trois de ces prévenus sont encore en prison dont un depuis janvier 2008).

RÉUNION PUBLIQUE D’INFORMATION
(avec des invités surprises)

mercredi 17 décembre 2008 - 20h30
à Forcalquier (salle du collège - mairie)

Comité de sabotage de l’antiterrorisme

BP 49 - 04301 Forcalquier cedex

Site internet : http://www.soutien11novembre.org/

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2008 à 19:54, par Christiane En réponse à : "Ce n’est pas les gars de Tarnac, c’est l’État qui t’arnaque."

    Article de la Montagne du dimanche 14 décembre

    "Plus de 500 manifestants sont venus soutenir les inculpés de Tarnac, hier, à Limoges. L’événement s’est déroulé sous la pluie et sans violence.

    La mobilisation des comités de soutien aux inculpés de Tarnac ne faiblit pas.
    Pour preuve, plus de 500 personnes (300 selon la police) ont manifesté, hier après-midi, dans le centre-ville de Limoges, à l’appel du comité limougeaud.
    « Ce n’est pas les gars de Tarnac, c’est l’État qui t’arnaque »

    La mobilisation, qui a duré près de deux heures, s’est déroulée sous la pluie dans le calme. Les manifestants venaient essentiellement du Limousin et de Dordogne.
    _Il y avait surtout des militants de gauche et d’extrême-gauche, mais aussi beaucoup de citoyens lambda. Comme Janie, une Anglaise de Haute-Vienne, venue avec ses deux enfants : « Les inculpés ne peuvent pas être des terroristes. Il n’y a pas mort d’homme ».

    L’objectif des comités de soutien reste en effet inchangé, comme l’explique Cédric, soutien à Tarnac : « montrer qu’on ne lâche pas le morceau et qu’on exige leur mise en liberté et la déclassification pour sortir du terrorisme. Il s’agit de dégradations humaines, en aucun cas de terrorisme ».

    Durant la manifestation, aucune violence n’a été relevée, sauf dans les slogans : « Sarko facho, État terroriste » ; « C’est pas les gars de Tarnac, c’est l’État qui t’arnaque », « Assez, assez de cette société qui fiche les militants et engraisse les banquiers »…

    Tout au long du parcours, la circulation a été bloquée à de nombreuses reprises, et des actions spectaculaires ont été observées. Ainsi, une banderole a été déployée sur la façade de l’Opéra-théâtre (« Libérez tous les otages de l’État »), pendant qu’un fumigène était brandi au sommet de l’édifice. Place d’Aine, une banderole a été déployée devant le palais de justice : « Qui terrorise qui ? »

    Des feux d’artifices à la maison d’arrêt
    Surtout, c’est un véritable bouquet final qui a clôturé la manifestation, puisque des feux d’artifice ont été tirés sur la place Winston-Churchill, devant la maison d’arrêt de Limoges. Certaines fusées sont même arrivées à l’intérieur de l’enceinte.

    La prochaine étape pour les comités de soutien aura lieu le 31 janvier, avec une manifestation nationale à Paris."

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