Une tribune pour les luttes

Avec la création de médiateurs, Darcos pérennise la précarité dans l’Education

Article mis en ligne le vendredi 23 janvier 2009

Alors que le gouvernement supprime 80 000 postes de titulaires dans l’éducation sur quatre ans, qu’il programme la fin des réseaux d’aide dans le premier degré et que le dispositif dit « d’accompagnement pédagogique » n’est qu’un écran de fumée pour cacher la réalité du véritable tri social Darcos pérennise la précarité en créant 5000 emplois aidés dans 215 « quartiers ciblés » où les problèmes sociaux engendrent de grandes difficultés scolaires.

Parallèlement il est envisagé de supprimer les CPE (plus de postes au concours ?) dont le travail est justement de faire le lien entre les familles et l’établissement. Il y a également de moins en moins d’assistants sociaux et de Co-psy. Des précaires en guise de travailleurs sociaux, de moins en moins de professionnels pour aider élèves et familles : la politique de ce gouvernement est profondément cynique.

Le ministère de l’Education nationale s’illustrait déjà par une politique d’embauche massive de salariés en « contrats d’accompagnement dans l’emploi » ou en « contrats d’avenir » au point de devenir le plus gros employeur de précaires en France.

L’absentéisme et le décrochage scolaire sont les manifestations des grandes difficultés d’existence de nombreuses familles, elles-mêmes souvent condamnées aux emplois précaires et au chômage.

Au lieu de s’attaquer aux problèmes sociaux, le gouvernement, par la voie de Darcos, ne fait encore une fois que les amplifier en choisissant de recruter des médiateurs issus des quartiers difficiles. Des pauvres pour fliquer d’autres pauvres !

Sud éducation Paris demande la titularisation sans condition de nationalité, de stage ou de concours de tous les personnels précaires, et se bat pour la création massive de postes de titulaires. Notre syndicat défendra tous ces collègues qui sont en définitive les victimes colatérales de choix budgétaires gouvernementaux motivés par les intérêts prioritaires du patronat et des actionnaires licencieurs des salariés du public comme du privé.

Paris, le 23 janvier 2009

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