Une tribune pour les luttes

Communiqué de l’Union Locale SAM-CNT

Intimidations policières en fin de manifestation

Procès du 20 mars 2009

Article mis en ligne le vendredi 20 mars 2009

Alors qu’il poursuivait la manifestation en descendant la rue de Rome vers le centre ville, un groupe de cinquante de personnes environ, jeunes pour la plupart, à été victime de la violence inouïe d’une vingtaine de policiers dont une partie de la Brigade Anti-Criminalité.

Sans qu’on en connaisse les raisons, les policiers se sont jetés sur les manifestants, en ont plaqués deux au sol, genoux sur la nuque, d’autres frappant indistinctement à coup de matraque et de pied autour d’eux, ayant visiblement perdu tout sang-froid. Un photographe dans l’exercice de son métier s’est vu malmené, arraché son appareil (sans succès) puis conduit avec les deux manifestants à l’un des fourgons de la police qui suivait.

La CNT dénonce ces interpellations, la grande violence avec laquelle elles ont été pratiquées et condamne par avance les chefs d’inculpation qui pourraient s’abattre sur les interpellés. Ces intimidations policières et leurs conséquences judiciaires n’entameront en rien, jamais, notre détermination à établir la justice sociale dans ce pays.


Le procès

Ce vendredi 15h, nous étions nous trois cénétistes (témoins oculaires) au Tribunal de Grande Instance devant lequel comparaissaient les deux manifestants du 19 mars arrêtés en fin de manifestation.

Pas mal de gens sont passés au rassemblement de solidarité. Je pense qu’à un moment nous étions une cinquantaine.

Le procès, sur demande de l’avocat est ajourné au 22 mai (avec l’audition de 8 témoins). Le photographe ayant été libéré tout de suite, l’inculpation retenue contre les deux restants (un policier a une ITT de 6 jours) est : "rébellion" pour l’un et pour l’autre "violence avec arme par destination" - il semblerait que ce soit une canette de bière vide - "sur personne exerçant un service public dans le cadre de ses fonctions" (je ne suis pas très sure de la formule judiciaire). Le procureur avait requis la détention provisoire "pour éviter les contacts avec les témoins" (sic). Mais la juge n’a pas suivi, elle a peut-être trouvé, comme l’avocat, que c’était un peu trop.

Voilà, on oublie toujours la violence qu’exerce la Justice dans un tribunal et combien c’est éprouvant.

MpI,
CNT Marseille

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