Le lundi 14 juin 2004, après déjà deux reports, la justice rendra son verdict concernant la demande de suspension de peine de Joëlle Aubron, militante d’Action Directe emprisonnée depuis 18 ans.
Cette demande à été faite dans le cadre de la loi dite "Kouchner", dont a notamment bénéficié Maurice Papon, et qui prévoit la suspension de peine pour des personnes
détenues présentant des pathologies graves, engageant le pronostic vital, et dont les soins sont incompatibles avec le maintien en détention.
Joëlle Aubron qui a subit l’extraction d’une tumeur suit actuellement un traitement radiothérapique anti-cancéreux. Des experts médicaux l’ont plusieurs fois examinée et ont souligné l’extrême gravité de son état, sans que jusqu’ici la justice ne se prononce sur sa demande.
Nous rappelons par ailleurs que la même demande effectuée par Nathalie Ménigon, qui après deux accidents vasculaires cérébraux souffre d’hémiplégie, a été rejeté au motif du possible trouble à l’ordre public qui
pourrait résulter de sa libération.
L’État leur réserve bien, comme à leurs camarades Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher, un régime d’exception fait de brimades, d’isolement, de harcèlement et d’injustice dont la finalité est une mise à mort programmée.
Nous nous élevons contre l’acharnement dont ils sont tous victimes, contre ce rétablissement insidieux de la peine de mort, et nous appelons tous ceux, individus ou organisations, qui refusent de laisser se dérouler ce programme d’anéantissement des militants d’Action Directe que l’État mène opiniâtrement et silencieusement, à se rassembler devant la préfecture à
Marseille le lundi 14 juin 2004 à partir de 18 heures.
Comité pour la libération des militants incarcérés d’Action Directe.
Contact : cplldmidad chez free.fr