Une tribune pour les luttes

MARSEILLE

5 décembre contre le chômage et les précarités :

La manifestation après être passé rue de la République devant les centaines de logements vacants s’est terminée par la réquisition place de la Joliette de logements par des familles réclamant l’application de la loi DALO. Préparons nous éventuellement à soutenir leur droit.

Article mis en ligne le lundi 7 décembre 2009

La manifestation contre le chômage, les licenciements et les précaritéS partie de la place du Place du Géneral de Gaulle devant le siège du MEDEF aux cris de

- Assez de cadeaux pour la France d’en haut, assez de coups bas pour la France d’en bas
- Qui sème la misère récolte la colère
- RSA non non non, un revenu décent oui oui oui
- Français étrangers, même patron, même combat
- Un toit c’est un droit, un revenu, c’est un dû

s’est terminée Place de la Joliette après avoir défilé devant les centaines de logements vacants de la rue de la République.

Les prises de parole ont eu lieu devant les banderoles déployées dénonçant la spéculation immobilière et revendiquant le Droit au logement, au dernier étage et au pied d’un immeuble possédé par ANF, filiale du fonds de pension Eurazéo, où quatorze familles mal logées occupent depuis jeudi dernier 3 logements et des chambres de bonnes d’une superficie totale de 400 mètres carrés.

Ces familles ont déposé depuis plusieurs années des dossiers de demande de logements sociaux sans résultats. Soutenues par le DAL et d’autres organisations, elles réclament un jugement du tribunal ordonnant leur relogement en cas d’expulsion .

Elles ont le soutien de l’ensemble des locataires de l’immeuble dont certains refusent l’augmentation des loyers et subissent des pressions des propriétaires.

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2009 à 17:08 En réponse à : Manifestation des chômeurs et précaires interdite à Rennes : libération immédiate des interpellés !

    Rassemblement devant la cité judiciaire de Rennes (7, rue Pierre Abélard) à 15 h ce lundi 7 décembre 2009 en soutien aux 4 interpelés suite à la manifestation des chômeurs du 5 décembre.

    Ils ont passé 48 heures en gav et certains risquent, selon leurs avocats, du ferme. Si ils acceptaient la comparution immédiate, cela se déroulerait à 16 heures cet après-midi.

    Il s’agirait dans ce cas d’être un maximum à afficher notre soutien. De plus, les personnes présentes lors des évènements sont appelées à témoigner et de l’innocence flagrante des personnes interpellées et de la brutalité policière durant la manifestation. Le mieux étant de venir a 15 heures au rassemblement avec ses papiers d’identité pour rédiger un témoignage écrit.

    Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou pour plus d’informations, envoyez vos témoignages (le plus tôt possible) ou questions à :

    mcpl2008 chez gmail.com


    Communiqué après la manif régionale des chômeurs et précaires le 5 décembre à Rennes (Mcpl)

    L’assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l’attitude de la préfecture qui a décidé d’interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant.

    Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre ; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n’ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l’ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l’accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux-ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n’avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d’essence » (ce qu’aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.

    Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s’inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d’impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l’interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l’ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l’oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd’hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques : celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d’une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.

    Nous tenons également à ne pas passer sous silence l’attitude particulièrement honteuse de la mairie « socialiste » de Rennes qui prétend soutenir d’une main les chômeurs et de l’autre recourt aux mêmes méthodes policières que le gouvernement (expulsion de la mairie le 27 novembre, salle retirée à la dernière minute à la maison des associations permettant les arrestations par la BAC).

    L’assemblée régionale des chômeurs et précaires lance un appel à amplifier les mouvements de résistance actuels :

    Elle appelle à un rassemblement dimanche à 14 h devant le commissariat central de Rennes (boulevard de la Tour d’Auvergne) pour obtenir la libération des personnes interpellées et l’abandon de toutes les charges retenues contre elles.

    Contact : mcpl2008 chez gmail.com


    Samedi 5 décembre à Paris, suite à la manifestation parisienne des chômeurs, intermittents et précaires qui a réuni 3000 personnes, plus de 200 manifestants ont investi le "centquatre". Le 104 rue d’Aubervilliers est un lieu de la démesure d’une politique municipale de prestige et surtout un lieu de location à des entreprises privées pour créer des "événements".

    Ce jour-là se tenait le "START", salon des formations artistiques et culturelles où de jeunes gens étaient invités à assister à des conférences telle que "Suis-je fais pour des études artistiques ?" et à venir apprendre à se vendre à des écoles d’art très sélectives et très chères. Comme à Pôle emploi et partout ailleurs, on exige de nous que nous soyons motivés, bien insérés et coachés, ce à quoi nous répondons "Grève des chômeurs".

    C’est dans ce lieu où la Mairie de Paris a investi plusieurs centaines de millions d’euros, en même temps qu’elle nettoie le quartier de ses classes populaires, que nous avons voulu discuter collectivement de la suite à donner à l’actuel mouvement de chômeurs et précaires qui s’étend dans de nombreuses villes en France.

    À Paris comme ailleurs, toute mobilisation entraîne une présence policière massive rappelant à tous ceux qui s’opposent à l’ordre actuel des choses que le pouvoir ne saurait tolérer une quelconque velléité de résistance. Plusieurs centaines de policiers, envahissant avec leurs dizaines de cars les rues du quartier, sont venus nous déloger. Il en était de même quelques jours auparavant lors de l’occupation d’ALTEDIA (entreprise privée qui coache les chômeurs pour le compte de Pôle Emploi, et conseille par ailleurs les grandes entreprises pour préparer leurs plans de licenciement).

    Nous dénonçons cette répression policière qui, à Rennes, a lancé ses meutes de la BAC et ses lignes de CRS pour empêcher la manifestation régionale des chômeurs et précaires, pour matraquer et arrêter des camarades. Quatre passent en comparution immédiate ce lundi à 15 heures à la cité judiciaire, 7 rue Pierre Abélard. Un rassemblement y est appelé.

    Nous manifestons notre solidarité avec nos camarades de Rennes et exigeons leur libération et l’abandon des poursuites.

    Enrayons la machine à terrifier !
    Sabotons les dispositifs de contrôles des précaires !
    Grève des chômeurs !

    Nous invitons à une assemblée de lutte samedi 12 décembre à 17h à la Coordination des intermittents et précaires d’île de france , 14 quai de Charente, 75019 Paris, M° Corentin Cariou


    Lu et dit à Paris lors de la manifestation du 5 décembre :

    DES ÉPINARDS, PAS DU LABEUR

    Grève, grève, grève des chômeurs

    RSArnaque, Hirsch, on te crache à la gueule

    Plus de chômeurs, c’est moins de CO2

    Plutôt CAFard que cafteur

    CATCHONS LES COACHS

    Les traders au labeur, et aux chômeurs le bonheur

    DÉSARMONS PÔLICE EMPLOI

    Rsa le fait pas, y en a marre des minima

    Chômeurs, précaires, intermittents, solidarité

    Nous ne sommes pas Des variables d’ajustement

    NOUS VOULONS DES EMPLOIS FICTIFS & DES LOGEMENTS DE FONCTION

    INTÉRIM, TAIS-TOI ET TRIME

    STAGES GRATOS, TAIS-TOI ET BOSSE

    ON NOUS VOUDRAIT FLEXIBLES, SOYONS HORRIBLES ! ON NOUS VOUDRAIT MOBILES, SOYONS DÉBILES ! ON NOUS VOUDRAIT JETABLES, SOYONS EXÉCRABLES !

    CONTRE LES CADENCES INFERNALES, SOMMEIL... SOMMEIL... PARADOXAL !

    Le plein emploi est mort d’un accident de travail

    TIENS, T’ES RADIÉ !

    SALAUD D’ARGENT

    Plutôt chômeur que contrôleur

    Maintenant c’est bosse ET CRÈVE

    CHÔMER C’EST PAS CHEMO

    Suivi mensuel ? Une fois tous les dix ans

    Accompagnée par Pôle Emploi ? Si je veux, quand je veux, comme je veux

    Le grisbi et sans contrepartie !

    ARRÊTEZ VOS SALADES BALANCEZ L’OSEILLE

    À emploi discontinu revenu continu

    Je me débrouille, tu te débrouilles, EMBROUILLONS-LES !

    OFFRE RAISONNABLE D’EMPLOI ? SOYONS DÉRAISONNABLES

    NOUS NE PAIERONS PAS VOTRE CRISE


    Engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique (Mcpl, Rennes)

    Revue de presse sur les manifestations du 5 décembre : L’armée de réserve du Capital s’insurge

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