Une tribune pour les luttes

Marseille

Après la réquisition d’appartements vacants au centre-ville
Soutien jeudi 10 décembre des familles au Tribunal

à 14h, salle 1 du Tribunal de Grande instance 6 place Montyon 13006.
Le procès a été reporté à jeudi prochain 17 décembre.

Article mis en ligne le jeudi 10 décembre 2009

18 foyers avec le soutien du Collectif VLD (Vie et Terre application - Les Amis de la Terre - Droit Au Logement) et l’aide du Collectif Chômeurs et précaires ont auto-réquisitionné des appartements dans un immeuble à Marseille dans le 2e arrondissement le jeudi 3 décembre. L’inauguration a eu lieu le 5 décembre.
Voir mille Bâbords 12795

17 foyers ont fait des demandes de logements sociaux et rentrent dans le cadre de la loi du 27 juillet 98, plus une famille (femme avec 3 enfants) qui dépend de l’aide humanitaire.

L’action a pour but le relogement de toutes les personnes en priorité dans le centre ville afin qu’ils puissent plus facilement conserver ou trouver un emploi.

Tous les foyers concernés s’attendent ou demandent à être assignés au tribunal afin d’avoir des délais jusqu’à leur relogement.

Tous ceux qui soutiennent le droit au logement ou les droits fondamentaux sont appelés à les supporter lors de l’audience.

Nous avons besoin de beaucoup de personnes (silencieuses) dans la salle, le nombre de présents est important.

Le collectif

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La Marseillaise

http://www.lamarseillaise.fr/soci-t...

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Des locaux inoccupés

(...)

C’est aux 4e et 5e étages d’un immeuble haussmannien de la rue Forbin à Marseille, que les 18 familles ont élu domicile depuis jeudi, pour faire valoir leur droit à un logement décent. Quoique tous éligibles à la loi Dalo (Droit opposable au logement) qu’ils ont maintes fois sollicitée depuis la législation instituée en mars 2007, les ménages ont choisi de lutter en occupant trois appartements vides d’une centaine de mètres carrés chacun.

Au 5e étage, Zamoun, lourdement ébranlé par de nombreuses années vécues dans des conditions de vie déplorables, a investi un logement avec sa femme et ses quatre enfants. Ses moult sollicitations auprès des offices HLM n’aboutissent pas et son dossier Dalo « stagne dans les secrétariats des instances préfectorales » depuis janvier 2008. Mais son marathon pour un logement décent ne date pas d’hier.

« Nous vivions dans une cave de la rue des Petites Maries, avant que le service d’hygiène n’entérine l’insalubrité des lieux. » Hôtels, squats et logements insalubres, la famille est comme avalée dans la spirale du mal-logement et des expulsions depuis 2003. «  Ma femme est handicapée, il faut travailler et s’occuper des enfants », relate le cuisinier dont l’âge avancé ne facilite en rien l’épreuve de la survie. «  Je suis comme un petit animal qui cherche une tanière pour ses enfants mais toutes les portes se ferment », déplore encore Zamoun, qui ne s’attendait pas à ce que son pays lui réserve de telles «  surprises ».

En face, au 5e étage ou encore au 4e, d’autres familles et célibataires inscrits au cursus Dalo ont choisi l’audace du combat en investissant les murs de l’immeuble de la rue Forbin. Ils sont soutenus par le collectif associatif Vie et Terre, DAL (Droit au logement) et les Amis de la terre, qui suivent la plupart des dossiers des familles mais aussi par les habitants de l’immeuble, « dont certains refusent l’augmentation des loyers et subissent des pressions de la part des propriétaires », souligne Marc Gastaldello, militant du collectif.

(...)

EMMANUELLE BARRET

Permanence du collectif Vie et Terre : les lundis à 15h au 40, rue Sénac (1er).

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