Une tribune pour les luttes

Union Syndicale de l’Intérim CGT

Expulsion scandaleuse des intérimaires sans-papiers à AULNAY

Soutien moral et financièr aux travailleurs sans-papiers en lutte depuis deux mois.
Leur combat est notre combat.

Article mis en ligne le mercredi 16 décembre 2009

Mardi 15 décembre 2009 à 18h30, soixante salariés sans-papiers en grève de la société RANDSTAD qui occupaient leurs agences d’intérim d’AULNAY-SOUS-BOIS (93), ont été violemment expulsés par les forces de police dépêchées par le Préfet sans que celles-ci fassent référence à une quelconque décision de justice.

Les grévistes n’ont même pas eu le droit d’emporter leurs effets personnels et certains d’entre eux ont été jetés dans la rue, pieds nus, dans le froid.

Cette décision qui soulève une immense émotion et indignation, est inacceptable.

Depuis le 12 octobre dernier, ils sont plus de 6.000 travailleurs sans-papiers, dont 1.600 intérimaires, à se battre pour leur régularisation.

Le mouvement syndical et associatif ainsi que de nombreuses personnalités exigent depuis le début de la grève que soit mis un terme à cette discrimination et exigent la régularisation des travailleurs sans-papiers.

Alors que rien dans les faits, ni dans l’exercice du droit de grève ne justifie l’expulsion des salariés grévistes des lieux de travail qu’ils occupent, le Préfet de SEINE-SAINT-DENIS a décidé de franchir une étape.

Il a osé ! Est-ce parce que PSA, utilisatrice de ces deux agences d’intérim, c’est sentie gênée par ces occupations de travailleurs sans-papiers, estimant qu’elles venaient faire ombrage à son image de marque ? PSA n’a pas à se frotter les mains de ces expulsions honteuses car elles ne font que renforcer la solidarité des travailleurs de PSA Aulnay notamment des 900 intérimaires qui y travaillent actuellement.

Le grand patronat et les forces hostiles à tout progrès social, à travers ces expulsions, veulent porter un coup à la grève, au moment où les organisations syndicales et associatives ont demandé la poursuite des négociations.

A cet effet, l’Union Syndicale de l’Intérim CGT tient à dénoncer le refus communiqué hier matin par le PRISME (syndicat patronal du Travail Temporaire) à notre demande d’ouverture de négociations au sujet des intérimaires sans-papiers. Cette fin de non-recevoir que le patronat oppose aux revendications des salariés en lutte met en exergue le vrai visage des entreprises de travail temporaire, qui n’hésitent pas à dynamiter l’exercice du droit de grève tantôt par l’assignation en référé des grévistes tantôt par la complicité de certains préfets qui sans attendre se mettent à la botte du patronat.

Nous le disons avec toute l’indignation que nous inspire cette violence patronale et de la puissance publique : la CGT n’admettra pas que les travailleurs sans-papiers soient traités en sous-hommes.

Paris, le 16 décembre 2009


Ces travailleurs-euses en grève ont aussi besoin de notre solidarité morale et financière. Les sommes versées directement sur les piquets de grèves seront intégralement versées aux grévistes. Vous pouvez verser vos dons par chèque (ordre : « solidarité sans papiers ») à l’adresse suivante :

CGT service comptabilité – 263 rue de Paris 93100 Montreuil,

ou directement aux militants d’une des 11 organisations
La CGT, la CFDT, L’Union syndicale Solidaires, la FSU, l’UNSA, la Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, le Réseau Education Sans Frontières, Femmes Egalité, Autremonde et Droits Devant


Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici !

A Marseille :

Chèques à l’ordre de RESF - Mille Bâbords
61 rue Consolat
_13001 Marseille

avec au dos, Solidarité avec Grève des travailleurs sans-papiers


Solidarité avec les travailleurs-euses « sans-papiers » en grève.
Il faut une circulaire de régularisation !

Signer la pétition
http://www.travailleurssanspapiers.org/phpPetitions/

La pétition a recueilli 45590 signatures depuis le 16 octobre 2009

Dans le prolongement du mouvement engagé le 15 avril 2008, 3000 travailleurs-euses sans papiers du nettoyage, de la sécurité, de la restauration, de la construction, de l’intérim… sont en grève depuis le 12 octobre 2009 sur leur lieu de travail ou sur leur secteur d’activité (siège de fédération patronale ou grande entreprise), pour gagner leur régularisation administrative et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ces travailleurs-euses sont nombreux et indispensables dans certains secteurs de notre économie (bâtiment, travaux publics, nettoyage, sécurité, restauration, intérim, aide à la personne, agro-alimentaire, confection…).
La plupart paient des impôts, cotisent (retraites, maladie, chômage...).
Ils ne prennent le travail de personne et bien souvent l’exercent dans des conditions particulièrement pénibles, parce que sans droit.

La CGT, la CFDT, L’Union syndicale Solidaires, la FSU, l’UNSA, la Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, le Réseau Education Sans Frontières, Femmes Egalité, Autremonde et Droits Devant se sont adressés par courrier au Premier ministre, le 1er octobre 2009, pour demander une circulaire ministérielle afin de permettre la régularisation de tous ces salarié(e)s !

* La voix des cultures kremlin-bicetre ,
* A.C.T.I.F (Accompagnement conseil a tous les immigrés et leurs familles),
* ACORT (L’assemblée citoyenne des originaires de turquie),
* ACTION CONSOMMATION,
* ALTERNATIVE LIBERTAIRE,
* ASDHOM (Association de défense des droits de l’homme au maroc),
* ASSOUEVAM (Association de soutien aux étrangers du val de marne),
* ASTI 93 (Clichy/bois -montfermeil),
* ASTI DE LA ROCHE-SUR-YON (Associations de soutien aux travailleurs immigrés),
* ATMF (Association des travailleurs maghrebins de france),
* ATTAC,
* AUTREMONDE,
* BELLACIAO,
* CEDETIM,
* CEFED27 (Collectif étrangers - français pour l’egalité des droits),
* CFDT,
* CGT,
* CGT DU SERVICE à LA PERSONNE PARIS,
* CGT-EDUC’ACTION CRETEIL,
* CIMADE,
* CIVCR (Collectif ivryen de vigilance contre le racisme et pour l’aide aux sans papiers),
* COLLECTIF DE VIGILANCE PARIS XII SUR LES DROITS DES ETRANGERS (Resf),
* COLLECTIF HAITI DE FRANCE,
* CONVERGENCE DES CULTURES,
* COORDINATION 93 DE LUTTE POUR LES SANS-PAPIERS,
* CRI (Coordination contre le racisme et l’islamophobie),
* DROITS DEVANT !!,
* F.A.S.E (Fédération pour une alternative sociale et ecologique),
* FAL (France amérique latine),
* FEMMES EGALITE,
* FRANCE AMERIQUE LATINE MARSEILLE,
* FSU (Fédération syndicale unitaire),
* FSU 94,
* FTCR (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives),
* GROUPE NON-VIOLENT LOUIS LECOIN - DUNKERQUE,
* GU (Gauche unitaire),
* LDH (Ligue des droits de l’homme),
* LDH 75 (Fédération de paris de la ldh),
* LES ALTERNATIFS,
* LES VERTS - GROUPE DES JALLES,
* MAN NANCY (Mouvement pour une alternative non-violente, groupe de nancy),
* MRAP,
* NAJE (Compagnie nous n’abandonnerons jamais l’espoir),
* NOUS PAS BOUGER,
* NPA (Nouveau parti anticapitaliste),
* PANTHERES ROSES,
* PCF (Parti communiste français),
* PCOF (Parti communiste des ouvriers de france),
* PG (Parti de gauche),
* PG 58 (Parti de gauche de la nièvre),
* RESF,
* RESPAIX,
* ROUGE VIF 13,
* SNADGI-CGT SARTHE,
* SNADGI-CGT SARTHE 72 (Impots ),
* SNES-FSU 94,
* SNESUP-FSU,
* SNRT-CGT DE RADIO FRANCE,
* SOLIDAIRES,
* SOLIDAIRES SUD EMPLOI MIDI PYRENEES,
* SOLIDARITE MIGRANTS,
* SUD EDUCATION,
* SUD �DUCATION AIN,
* UD CGT DE PARIS,
* UL CGT AUXERRE,
* UL CGT DE LA DEFENSE,
* UL CGT DE MASSY,
* UNION (Union d’associations latino-américaines en france),
* UNION PACIFISTE DE FRANCE,
* UNL (Union nationale lycéenne),
* UNSA,
* USI-CGT (Union syndicale de l’intérim cgt)


Hauts-de-Seine : des dizaines de sans-papiers envahissent une société de protection

Quelque 200 travailleurs sans papiers ont manifesté mercredi matin 16 décembre 2009 devant le siège d’une entreprise de sécurité à Courbevoie (Hauts-de-Seine), plusieurs dizaines d’entre eux envahissant les bureaux avant d’être évacués "dans le calme" en fin d’après-midi, selon une source policière.

Quelque 200 travailleurs sans papiers s’étaient rejoints mercredi matin devant le siège d’ACP protection, à Courbevoie, pour soutenir neuf salariés sans papiers de l’entreprise, en grève depuis le 30 mars dernier pour obtenir leur régularisation, avait constaté un journaliste de l’AFP.

Plusieurs dizaines d’entre eux avaient envahi les bureaux, brandissant des drapeaux avec le sigle CGT, jouant du tam-tam ou utilisant des sifflets.

Cette action s’inscrit dans le mouvement de grève des salariés en situation irrégulière entamé le 12 octobre à Paris à l’initiative de plusieurs syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa) et associations (Cimade, Ligue des droits de l’Homme, RESF...).

"On demande que l’employeur nous accompagne dans notre démarche de régularisation. Nous avons servi cette entreprise avec loyauté et fidélité. Nous ne comprenons pas pourquoi nous ne trouvons pas de solutions", avait déclaré l’un d’entre eux, Modipo Traoré.

"Nous n’avons aucune volonté de paralyser le fonctionnement de la société, dont nous avons contribué à l’essor. Notre souhait est d’être régularisés pour continuer à travailler pour elle", avait-il assuré.

Les manifestants avaient prévu de rester "jusqu’à ce que le PDG nous reçoive", avait précisé Modipo Traoré, soulignant que d’autres travailleurs sans papiers devaient les rejoindre dans l’après-midi "avec des matelas et des sacs de couchage".


Manifestation de sans-papiers devant un centre des impôts de Vitry/Seine (94)

Cent-cinquante travailleurs sans papiers ont manifesté mercredi devant un centre des impôts de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour demander leur régularisation au pied de l’Hôtel des impôts de Vitry-sur-Seine, où plusieurs dizaines de sans papiers ont installé depuis plusieurs semaines un campement de fortune.
Equipés de sifflets et de banderoles, ils ont défilé dans les rues situées à proximité du centre des impôts, en réclamant la "régularisation pour tous" et l’"égalité des droits".

"La plupart d’entre nous travaillent, que ce soit dans le bâtiment, dans la restauration ou dans les travaux publics. On veut que cela soit reconnu", a indiqué à l’AFP Toumany Sissoko, du Collectif des Travailleurs Sans Papiers de Vitry (CTSPV), à l’origine de la manifestation. "La préfecture nous a dit de constituer une liste de personnes souhaitant être régularisées. Nous l’avons fait mais malgré nos demandes, nous n’avons toujours pas été reçus", a-t-il ajouté, en précisant que le mouvement durait depuis " bientôt deux mois".

Le 19 octobre, plusieurs dizaines de sans-papiers avaient brièvement occupé ce même centre des impôts, avant d’en être délogés par les forces de l’ordre. Ils s’étaient alors installés dans des tentes igloo, devant le bâtiment, position qu’ils occupent toujours aujourd’hui.

Cette action s’inscrit dans le mouvement de grève des salariés en situation irrégulière entamé le 12 octobre à Paris à l’initiative de plusieurs syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa) et associations (Cimade, Ligue des droits de l’Homme, RESF).

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Vos commentaires

  • Le 16 décembre 2009 à 21:38, par Christiane En réponse à : Sans papiers mais pas sans ressort

    Après le succès du meeting des travailleurs grévistes, lundi soir à Paris, la lutte continue.

    À en croire l’ambiance de feu qui régnait mardi soir à la halle Carpentier, la lutte des sans-papiers n’est pas près de s’éteindre. 3 500 personnes avaient répondu à l’invitation des onze organisations (1) qui sont partie prenante, depuis le 12 octobre, du mouvement de grève engagé pour obtenir leurs régularisations. Un signe à ajouter aux nouvelles occupations d’agences d’intérim, comme à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ou Puteaux (Hauts-de-Seine).

    Aujourd’hui, selon la CGT, plus de 6 000 travailleurs sont mobilisés dans toute la France. 2 100 entreprises et 400 travailleuses chez des particuliers sont concernées. « Les référés que les organisations patronales multiplient pour déloger les grévistes des endroits qu’ils occupent ne découragent personne, nous nous employons à trouver de nouveaux lieux à investir », prévient Patrick Picard, secrétaire de la CGT Paris.

    Pour les représentants des onze organisations, la circulaire Besson du 24 novembre se révèle totalement inopérante, et même dangereuse puisqu’elle institue des politiques très inégalitaires selon les départements. Du coup, Patrick Picard précise  : « Nous ne sollicitons plus les préfectures. Nous nous adressons aux ministres de l’Immigration et du Travail pour qu’un texte clair permette la régularisation de tous ces travailleurs. »

    La Cimade dénonce, elle, le comportement du ministère de l’Immigration qui agit comme s’il avait affaire à de nouveaux arrivants. L’association relève, de plus, les failles de l’argumentaire ministériel sur les métiers dits « en tension » qui, seuls, ouvrent un droit à être régularisé  : « Un métier peut ne pas être “en tension” dans une région donnée, tout simplement parce que des travailleurs sans papiers y sont employés en grand nombre  ! »

    Dany Stive

    (1) CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, Cimade, LDH, Autremonde, Femmes égalité, Droits devant .

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