Parqués depuis leur arrivée sur le sol français (arrestation en Corse, mise en quarantaine dans un gymnase de Bonifacio, transfert sur une base aérienne militaire, acheminement par avion jusque des centres de rétention aux 4 coins de la France : Toulouse, Lyon, Marseille, Nîmes et Rennes) les réfugiés kurdes de Syrie (bien souvent nommés honteusement des "clandestins" par la presse) ont tous été libérés par les juges (JLD) des tribunaux chargés de vérifier si la privation de liberté dont il faisait l’objet était régulière.
A Marseille, quelque 150 manifestants s’étaient massés devant le tribunal et dans la salle d’audience.
Soulevés par une défense brillante, de multiples vices de formes dans la procédure d’interpellation et de placement en rétention ont été mis à jour et ont conduit à la libération de ces 5 familles (dont 10 enfants). (Même situation à Rennes et Nîmes ; les audience de Lyon et Toulouse auront lieu lundi).
Ces familles sont hébergée cette nuit dans des hôtels où des places leur ont été réservées par le 115 en lien avec "Plate Forme Asile" et la Cimade.
Ils seront aidés dès demain dans les démarches nécessaires à l’obtention de l’asile.
Que faut-il conclure de tout ce gâchis ? Le même qui avait conduit les migrants de la "Jungle" de Calais à être eux aussi dispersé aux 4 coins de France avant d’être libérés. Clairement, Besson et Sarkozy s’efforcent à la fois de vouloir donner des signes de fermeté en direction des populations migrantes et des gages à l’électorat d’extrème droite qu’ils continuent de convoiter.
Inlassablement, le RESF dénoncera cette politique de petits calculs dont les plus faibles font les frais et sera aux côtés des migrants, des familles en particulier, pour faire respecter leurs droits.
Voir Mille Bâbords 13150
et le reportage vidéo de TF1
http://www.educationsansfrontieres.org/article25448.html