Une tribune pour les luttes

Communiqué de 94 organisations nationales signataires.

Stop à la précarité ! Oui à la solidarité et à un revenu d’existence !

La parole à Cécile, Bruno Pascal et Eric ... Qui disent si bien les choses :

Article mis en ligne le samedi 27 mars 2010

"Doit-on accepter de vivre toute sa vie dans la misère quand on ne peut pas ou plus travailler à cause de son handicap ou de sa maladie ?
Non ! Nous ne sommes pas satisfait de la promesse présidentielle d’une augmentation de l’AAH en 5 ans qui nous maintiendra toujours sous le seuil de pauvreté ?

Est-il tolérable que ce gouvernement taxe les indemnités d’accident du travail ?
Les banques vont bien. Les traders aussi : 7500 traders vont se partager 2 milliards d’euros de bonus en 2010, et pour les handicapés c’est une augmentation de l’ AAH de 2,2 % au 1er avril 2010.

Aujourd’hui, en France 8 millions de personnes vivent avec moins de 817 euros par mois. Un français sur 3 n’a pas les moyens de s’offrir une alimentation saine et équilibrée…
Pour les 12 millions de personnes en situation de handicap, c’est souvent la double, voire la triple peine. L’ AAH en-dessous du seuil de pauvreté, mais parfois «  trop » élevée, à quelques euros près, pour le droit à la CMU, s’ajoutent les forfaits et franchises « médicales », déremboursements de soins ou de transport, augmentation du forfait hospitalier, qui excluent des soins ceux qui en ont le plus besoin !

Malgré La loi du 11 février 2005 Le gouvernement donne l’impression d’abandonner les personnes handicapées
A leurs yeux sommes nous encore des personnes à part entière ?

La loi du 11 février 2005 a créé les maisons départementales pour personnes handicapées (MDPH) et des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui remplacent COTOREP et CDES, en transférant ainsi aux départements l’argent des allocations compensatrices versées aux handicapés. Avec l’avantage mais aussi le prétexte d’un guichet unique MDPH, encore une fois l’État se désengage sur le dos des collectivités locales. Ce qui fait fi de la solidarité.

Nombreux sont tous ces handicapés et malades qui sont exclus de l’AAH en n’ayant pas obtenu les 50% d’invalidité. Celles-là et ceux-là n’ont plus qu’à aller s’inscrire au RSA … Il faut vivre le handicap pour savoir comment un handicapé est considéré, d’autant plus que le système social discriminant en remet une couche. La loi du 11 février 2005 n’a strictement rien changé dans ce domaine.

Il manque de places en établissements spécialisés

Dernière mesure : la fiscalisation des indemnités d’accident du travail, en 2010. Une mesure de « justice sociale » pour le gouvernement, qui ira gratter dans les poches percées des accidentés du travail 150 millions d’euros, tandis que le bouclier fiscal de 600 millions d’Euros, est maintenu, lui ! Plus des deux tiers de cette mesure ont profité à des patrimoines supérieurs à 15 millions d’euros
Ainsi, 834 foyers au patrimoine supérieur à 15,6 millions d’euros ont touché 368 261 euros en moyenne par foyer en 2008. Coût pour la collectivité : 307 millions d’euros !
Le magazine Marianne s’est livré à un rapide calcul :
• RSA : 1,5 milliards d’Euros pour 3,4 millions de personnes, soit 441 euros en moyenne par personne
• Bouclier fiscal : 578 millions d’euros pour 19 000 personnes, soit environ 30 500 euros par personne.

En ce temps de crise, le gouvernement décide de donner 70 fois plus aux 17 000 personnes les plus riches qu’aux 3 millions et demi de personnes les plus pauvres.

C’est un choix politique, et un choix de société que nous refusons. En ce jour partout en France nous sommes dans la rue pour exiger la suppression de toutes les mesures de régression sociale et pour demander des mesures permettant une réelle amélioration des conditions de vie des personnes handicapées ou malades.

Aujourd’hui, nous sommes nombreux à dire non à l’immoralité, à l’obscénité de la politique brutale du gouvernement.

Nous exigeons la suppression du bouclier fiscal (15 milliards d’euros) pour financer un revenu d’existence à hauteur du SMIC.
Nous exigeons la suppression des franchises médicales, le forfait à un euro et le forfait hospitalier, les déremboursement de médicaments et le retrait de la loi bachelot.

NOUS NE SOMMES NI PAUVRE, NI SOUMIS ET ENCORE MOINS CITOYENS DE SECONDE ZONE"


Le collectif « Ni pauvre, ni soumis » lance un appel à manifester partout en France le 27 mars 2010 !

A Marseille, rassemblement et votation citoyenne samedi 27 mars 2010 sur le Vieux Port

* à partir de 10h : animation, stand de sensibilisation, votation

* à 11h : conférence de presse

* après-midi : poursuite de la votation citoyenne sur le stand

Mobilisation NPNS également le 23 mars lors de la manifestation intersyndicale pour la défense du pouvoir d’achat et des retraites

Pour participer à la manifestation, contacter la délégation APF des Bouches-du-Rhône :

David Laboucarié / tél. 06 37 79 81 49

Plus d’infos sur la délégation APF des Bouches-du-Rhône


Les handicapés dans la rue samedi pour réclamer un "revenu d’existence"
http://www.lemonde.fr/societe/artic...


Il y a bientôt 2 ans, plus de 100 associations réunissent 35 000 personnes à Paris en faveur d’un revenu décent pour les personnes qui ne peuvent pas ou ne peuvent plus travailler.

Aujourd’hui, force est de constater que tout a changé... en pire !

Nous sommes passés de "la grande illusion" à "la grande exclusion" avec des mesures phares ( forfait hospitalier, franchises, fiscalisation des indemnités accidents du travail... ) qui assombrissent le devenir de tous, et pas seulement celui des personnes en situation de handicap, atteintes de maladies invalidantes ou discriminantes.


Deux ans après le lancement du mouvement « Ni pauvre, ni soumis  » (NPNS), le constat d’extrême pauvreté des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante n’a pas changé. Pire encore, ces personnes déjà en situation difficiles doivent désormais payer des frais supplémentaires (hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités du travail, déremboursement de certains médicaments…), sans compter le coût de la vie qui ne fait qu’augmenter !

Parce qu’il est inacceptable de laisser durablement sous le seuil de pauvreté des personnes en raison de leur handicap ou de leur état de santé, le collectif NPNS lance un appel à tous les citoyens touchés ou révoltés par cette situation d’injustice sociale à manifester partout en France le 27 mars 2010.

Des manifestations sont d’ores et déjà prévues à Paris, Lyon, Toulouse, Nantes, Orléans, Dijon, et Amiens ; d’autres villes sont attendues pour rejoindre le mouvement.

Tous les détails sur le déroulement des manifestations sur
www.nipauvrenisoumis.org .

Contacts presse :

APF - Sylvaine Séré de Rivières : 01 40 78 69 60 / 06 07 40 16 65
sylvaine.sere-de-rivieres chez apf.asso.fr

APF - Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 / 06 89 74 97 37
evelyne.weymann chez apf.asso.fr

FNATH - François Verny : 01 45 35 31 87 francois.verny chez fnath.com

UNAPEI - Coralie Langlais : 01 44 85 50 83 c.langlais chez unapei.org

AIDES - Francesca Belli : 01 41 83 46 65 / 06 10 25 52 03 fbelli chez aides.o


Appel à manifester :

Stop à la précarité !
Oui à la solidarité et à un revenu d’existence !

Précarité croissante, voire renforcée, système de santé remis en cause au détriment des publics les plus fragiles, contexte économique toujours défavorable... Deux ans après la manifestation historique du 29 mars 2008, les personnes en situation de handicap et atteintes de maladie invalidante n’ont pas vu leur vie quotidienne changer et s’enfoncent sous le seuil de pauvreté...

Aujourd’hui, elles crient leur détresse et leur colère et appellent toutes les personnes révoltées par leur situation à manifester dans toutes les régions de France le 27 mars 2010 !

NPNS 2008 – NPNS 2010 : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Non, rien !

Le 29 mars 2008, le collectif «  Ni pauvre, ni soumis » créait l’événement en réunissant à Paris plus de 35 000 personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante pour dénoncer leurs conditions de vie précaire et demander un revenu d’existence.

Deux ans après, malgré les promesses et les effets d’annonce : toujours rien...voire moins !

« Sois pauvre, malade et tais-toi !? » La crise a bon dos...

Un constat : depuis des années, des centaines de milliers de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante vivent donc dans des conditions de pauvreté indécentes ! Et, ces mêmes personnes doivent dépenser toujours plus pour se soigner, le reste à charge augmentant continuellement, alors qu’elles sont nombreuses à ne bénéficier d’aucune couverture complémentaire.

Malgré la crise, les politiques de santé mises en place visent à faire payer les malades, ou à les orienter vers des mutuelles privées, pour lesquelles il faut avoir les moyens de cotiser.

La maigre augmentation de l’allocation adulte handicapé (AAH) est anéantie par la hausse des frais de santé, et les frais afférents au logement, la nourriture et l’entretien n’ont cessé d’augmenter...

Aujourd’hui les équations sont simples :

Ressources des personnes
(Franchises médicales + Participation forfaitaire + Augmentation du forfait hospitalier + Fiscalisation des indemnités journalières accident du travail + Déremboursement de médicaments + Hausse du coût des mutuelles + Augmentation du coût de la vie hélas !)
= augmentation de la précarité, davantage de personnes condamnées à survivre le restant de leurs jours sous le seuil de pauvreté

Promesse présidentielle = 25% pour l’AAH en 5 ans = sous le seuil de pauvreté en 2012 ! En effet : en 2008, AAH = 652,60 euros ; en 2012, AAH = 776,59 euros ; depuis 2007, seuil de pauvreté = 908 euros (réf Eurostat)

«  Va travailler ! » Et si je ne peux pas ou plus ?

Répétons-le encore une fois :

> Les personnes en situation de handicap ou malades voudraient bien travailler, lorsqu’elles le peuvent ! Ce qui n’est pas le cas de milliers d’entre elles, trop dépendantes, trop fatigables trop éloignées de l’emploi...

> Elles veulent bien travailler, quand elles le peuvent ! Ce qui est toujours difficilement le cas au regard du taux de chômage croissant des personnes dites «  valides » !

Alors que la France a ratifié en décembre 2009 la Convention Internationale des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées et que 2010 a été déclarée Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le collectif « Ni pauvre, ni soumis » demande urgemment au président de la République et au gouvernement :

-  la création du revenu d’existence : un revenu au moins égal au montant du SMIC. Ce revenu doit être indépendant des ressources du conjoint, du concubin, de la personne avec laquelle un pacte civil de solidarité a été conclu, ou encore des personnes vivant sous le même toit, et ce, quel que soit le lieu de vie (domicile propre, établissement, chez un tiers) ;

- l’augmentation du seuil d’accès à la CMU complémentaire pour que les « oubliés » de la CMU puissent avoir une couverture complète de leurs dépenses de santé, notamment les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé, de l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité ou de l’Allocation Supplémentaire Personnes Âgées ;

-  la suppression des mesures de « régressions sociales » :
* la suppression de toutes charges liées aux soins des personnes les plus fragilisées : suppression des franchises médicales, de l’augmentation du forfait hospitalier... ;
* la suppression de la fiscalisation des indemnités journalières perçues par les victimes du travail, soit 720 000 personnes par an.

Vous n’acceptez plus les conditions de vie faites aux personnes les plus fragilisées ?

→ Vous êtes inquiets sur les réformes de santé qui remettent en cause le droit à la santé pour tous ?

→ Vous considérez que la « valeur travail » ne peut pas être la seule réponse sociale - surtout quand certains ne peuvent pas ou plus travailler ?

→ Vous défendez un modèle de société solidaire ?

→ Vous ne voulez être ni pauvre, ni soumis ?

Rejoignez les manifestations « Ni pauvre, ni soumis » le 27 mars 2010 partout en France !

Pour en savoir plus :www.nipauvrenisoumis.org

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Manif/rassemblements c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1120