Une tribune pour les luttes

Marseille / Collectif relaxe pour les inculpés de Vincennes

Solidarité avec les inculpés de Vincennes / Enrayons la machine à expulser

Rassemblement mardi 16 mars 17h - Place Cadenat (Belle de Mai-13003) pour se rendre au Centre de Rétention du Canet.

Article mis en ligne le vendredi 26 février 2010

En 2008, la prison pour sans papiers de Vincennes, crame entièrement. Les retenus y mettent le feu lors d’une révolte collective après plusieurs mois de lutte à l’intérieur. La plupart d’entre eux obtiennent ainsi leur libération. Un centre de rétention en moins, c’est concrètement moins de rafles et d’expulsions dans les mois qui suivent. Mais 9 personnes sont inculpées pour cet incendie, elles ont déjà fait entre 6 mois et un an de prison, et seront jugées le 17 mars. Elles risquent jusqu’à 3 ans de prison ferme. Une dixième personne s’est tellement fait tabasser en prison qu’elle est handicapée à vie et l’État a abandonné les poursuites contre elle.

Les centres de rétention sont un élément indispensable du dispositif de gestion des flux migratoires. L’Union Européenne prétend abolir les frontières mais les renforce à l’extérieur et les multiplie à l’intérieur. Elles deviennent mobiles et donc omniprésentes. Ainsi, la rue, les transports, les administrations, les banques, les agences d’intérim, font office de frontières. Cela s’inscrit dans des politiques plus globales de contrôle de la main d’œuvre, des populations, nous sommes tous au quotidien contrôlés, fichés, fliqués.

Voilà pourquoi nous nous réjouissons quand une prison brûle, voilà pourquoi nous nous réjouissons que partout dans les centres de rétention en Europe éclatent des révoltes… départs de feu, évasions, grèves de la faim, mutineries, destructions. Les révoltés de Vincennes ont brûlé leur prison de l’intérieur, poursuivons la lutte à l’extérieur.
Relaxe des inculpés de Vincennes ! Fermeture des centres de rétention ! Ni papiers, ni frontières !

Collectif relaxe pour les inculpés de Vincennes.

« Il faut penser la lutte autrement. Les gens et les flics se foutent de la grève de la faim. Ils se foutent des sans-papiers. Ils s’en foutent si on crève. Les gens bouffent des lames de rasoir tous les jours et on entend pas parler d’eux. Les petits trucs qu’on fait ne valent pas le coup. Il faut vraiment foutre le bordel pour leur mettre une vraie pression. Il faut que ça pète pour qu’ils s’intéressent à nous. » Un retenu du centre de rétention de Vincennes 2 mois avant l’incendie

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