Une tribune pour les luttes

Du 12 mars dans toute l’Education, au 23 mars avec l’ensemble des travailleurEs : 10 jours décisifs pour l’extension de la grève

Article mis en ligne le lundi 15 mars 2010

Dans les écoles maternelles et primaires, dans les collèges les lycées le LP, les CIO, dans les IUFM, les universités de plus en plus de personnels de parents, de jeunes en formation refusent de laisser les Sarkozy, Darcos, Chatel, Pécresse, Woerth en finir avec l’Education nationale, le supérieur et la recherche, au bord de l’implosion, sous les attaques combinées des contre réformes et des suppressions de postes.

Etendre les grèves reconductibles dans l’Education Nationale…

A partir du 21 janvier, les grèves d’abord dispersées se sont étendues et structurées, grâce à des tournées des grévistes dans les établissements voisins (ce qu’on appelle « la grève marchante ») et à une plateforme unifiante, postes, refus des contre réformes et de la précarité, autour de l’Assemblée générale des grévistes de Seine Saint Denis, puis d’Ile de France. Y-étaient représentés le 18 février 74 écoles, 33 collèges, 31 lycées GT et LP, 10 CIO, 1 IUFM. Avant de devoir suspendre la grève en raison des congés de la Zone C, l’AG IdF a lancé un double appel

- aux académies de Zones B et A, pour prendre le relais dès leurs rentrées (avec envoi de déléguée de l’AG IDF, dans certains départements pour populariser le mouvement)

- aux syndicats pour accompagner ce développement de la mobilisation et proposer des initiatives de centralisation dès la semaine du 8 au 13, quand toutes les zones seront rentrées et avant les élections régionales.

Dans d’autres académies aussi, des établissements ont commencé l’action, notamment par la grève reconductible contre les suppressions de postes, pour le retrait des « réformes » rejetées notamment la réforme des lycées.

Il est de la responsabilité des organisations syndicales de s’engager dans la généralisation de ces luttes.

Dans l’enseignement, l’intersyndicale du second degré a appelé à la grève nationale pour le 12 mars tout en la limitant à 24h.

Il importe avant tout de travailler partout dans les AG, dans les syndicats à l’extension géographique mais aussi interprofessionnelle du mouvement.

- pour une grève massive le 12 mars de la maternelle à l’université

- pour la reconduction de la grève après le 12 mars, afin d’obtenir le retrait des « réformes » et des suppressions de postes

… et construire la grève générale

La résistance à l’offensive gouvernementale n’est pas limitée à l’école. À la Poste, à Pôle-emploi, à la Culture, à la Justice, à la Territoriale…, le pouvoir Sarkosien impose à marche forcée la politique préconisée par la commission

européenne et le capitalisme mondialisé (exploitation de sa « crise », AGCS…). Il asphyxie l’ensemble des services publics au niveau des postes comme des budgets. Il les restructurer et les privatise.

Tout est bon pour casser les droits à l’éducation, à la culture, à la santé, le droit du travail et les garanties statutaires et professionnelles des personnels qui résistent à cette casse : la LOLF, la RGPP, la loi mobilité (avec ses décrets en passe d’être adoptés sur la reconversion et sur l’entretien d’évaluation), les « politiques interministérielles » ainsi que « les référentiel compétences métiers »…Autant d’outils pour soumettre les services publics aux marchés et les personnels, à la concurrence, au salaires au mérite, à la précarité, à la détitularisation en un mot à la loi du privé

Dans le même temps le secteur privé vit les licenciements massifs les délocalisations, la casse du code du travail et des conventions collectives, les baisses de salaires… Et mène des luttes déterminée (Total, Ikea …)

Alors que le gouvernement annonce une nouvelle réforme des retraites, que les licenciements se multiplient…c’est une nouvelle journée d’action, le 23 mars à laquelle appellent les fédérations et confédérations syndicales. Pour le syndicalisme, un nouvel échec comme en 2003 sur le dossier des retraites ouvrirait la voie à un recul sans précédent. Dans son contenu, la plateforme actuelle pour le 23 mars ne permet pas une lutte revendicative d’ensemble face à la politique de ce gouvernement. Dans cette situation, il importe pour le syndicalisme de :

-  faire le choix de la clarté revendicative : retrait de toutes les réformes et projets gouvernementaux, 300 euros pour touTEs, arrêt des licenciements, défense des retraites (37,5 annuités pour une retraite pleine à 60 ans calculée sur les 6 derniers mois, maintien du code des pensions, abrogation des réformes Balladur de 1993 et Fillon de 2003…).

-  dénoncer le "dialogue social" de Sarkozy et cesser toute participation aux réunions de concertation/caution. Le syndicalisme n’a par exemple rien à gagner à s’adapter au contenu et au calendrier de « l’agenda social » de Sarkozy, comme les réunions prévues dans la Fonction Publique sur la « reconversion professionnelle » et les « référentiels métiers ».

- s’engager dans la construction d’un mouvement de grève générale sous le contrôle des salariés et des structures d’auto-organisation qu’ils se donnent (AG, comités de grève et coordinations…), favorisant les convergences et les initiatives interprofessionnelles.

Émancipation Tendance intersyndicale

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