Une tribune pour les luttes

RESF AVIGNON - MARSEILLE

Expulsion en cachette, sans que personne ne sache où, quand, comment elle se déroulait.
Cette expulsion est-elle si honteuse qu’elle doit être cachée ?

L’expulsion de M. Kapan laisse sans ressource une femme et 3 enfants, un garçon de 6 ans et 2 jumelles de 4 ans...

Article mis en ligne le samedi 3 avril 2010

La Provence du 3 avril 2010/
Hanafi Kapan a bien été expulsé

http://www.educationsansfrontieres.org/article27849.html

L’expulsion de M. Kapan a bien eu lieu aujourd’hui 2 avril. Nous n’avons aucune autre information pour l’instant.

Expulsion en cachette, sans que personne ne sache où, quand, comment elle se déroulait.

Cette expulsion est-elle si honteuse qu’elle doit être cachée ?

Son départ était prévu à 13h. Mais M. Kapan a été évacué tôt ce matin du centre de rétention de Marseille, vers une destination inconnue.

Sa famille a cherché en vain à le joindre durant toute la journée, et n’a été informée que ce soir, par un appel téléphonique d’Hanifi à son arrivée à Istambul.

De même Forum Réfugiés (association ayant remplacé la Cimade au CRA de Marseille) a cherché en vain à savoir où se trouvait Hanifi.

Nous étions une bonne vingtaine, militants RESF du Vaucluse et des Bouches du Rhône, dans le hall 4 de l’aéroport de Marignane où nous avons distribué des tracts aux passagers du vol Air France Marseille – Paris CDG qui décollait à 13h. Nous les avons juste informés des faits : un maçon, père de 3 enfants nés et scolarisés en France, risquait d’être expulsé par ce vol, en les invitant à refuser de voyager dans de telles conditions, les appelant à leur fraternité et leur solidarité.

La plupart des passagers se sont montrés profondément choqués de découvrir qu’un père pouvait ainsi être séparés de ses enfants, expulsé d’un pays où il avait travaillé pendant presque 10 ans. Et sans doute en effet se seraient-ils opposés à voyager dans de telles conditions.

Nous avons attendus que l’avion décolle, ne sachant pas si, au dernier moment, Hanifi Kapan n’y serait pas embarqué.

Ce soir nous sommes profondément tristes, tristes et en colère : une famille écartelée, un père désespéré, des enfants déscolarisés, une mère angoissée, et les droits de l’enfant une nouvelle fois foulés au pied. Dure France, que fais-tu à tes enfants ?

Nous restons mobilisés et demandons le retour de M. Kapan.

Nous vous appelons à participer au prochain cercle de silence, samedi 10 avril à 11h30 Place Pie, qui sera dédié à la famille Kapan.

PS Nous avions apporté une photo, donnée par la famille, pour la donner à Hanifi… nous l’avons remportée.


Impossible aujourd’hui 2 avril d’avoir des nouvelles de M. Kapan malgré l’inquiétude de sa famille.
Il n’était pas à l’embarquement prévu à Marignane où étaient venus plus d’une vingtaine de soutiens d’Avignon et des Bouches du Rhône.


Nous nous rendrons à l’aéroport de Marseille pour distribuer des tracts et tenter d’empêcher son expulsion

(à moins d’un miracle... un brusque éclair d’humanité chez M. le Préfet ?)

Vol prévu : vendredi 2 avril à 13h direction Paris Charles de Gaulle, vol AF7665

Rdvs Aéroport de Marseille – Marignane 10h30 Hall 4

Co-voiturage possible sur Avignon (et ailleurs) : merci de vous signaler afin que nous nous organisions au mieux.

Accès train/bus : http://www.marseille.aeroport.fr/fr...


Mailez, faxez au Préfet du Vaucluse et au gouvernement.


Mercredi 31 mars 10h30 – 12h
MANIFESTATION
de l’Ecole maternelle Louis Gros
Av. Monplaisir - Plan : www.mappy.com
A la Préfecture
Ancienne caserne Chabran, 28 Bd Limbert

http://www.educationsansfrontieres.org/article27708.html

AVIGnews : "Y a-t-il un humaniste dans le cockpit ?"

http://www.avignews.com/article.jspz?article=19072


Avignon :

3 enfants sont déscolarisés, une famille vit dans la peur, et tout un quartier, l’un des plus défavorisés d’Avignon, est traumatisé : M. le Préfet crée de l’insécurité !

Le Préfet du Vaucluse s’acharne contre la famille Kapan : après avoir dit que, oui, il aurait pu les libérer…il avait bien hésité, mais que…finalement, non… Après avoir suggéré que M. Kapan avait fait des enfants pour rester en France (mais non mais non, il n’a jamais dit ça ! Qu’allons-nous penser là ?), en rajoutant que « la meilleure solution » pour eux était qu’ils « repartent » tous en Turquie (ce qui a effrayé la famille qui se cache aujourd’hui), il propose maintenant à Mme Kapan une prime au retour de 5000 € : après le bâton, la carotte… (On peut noter que M. le préfet se montre très généreux… avec l’argent public !)

M. Kapan doit donc être un grand criminel pour être traité de la sorte ! Pourtant tous ceux qui le connaissent témoignent bien au contraire qu’il s’agit d’un honnête travailleur, un bon père de famille. Mais alors, que lui reproche-t-on ? Oui, M. Kapan a commis un grand crime : celui d’entrer en France en se cachant sous un camion, il y a 9 ans. Il doit payer ! La loi doit être appliquée ! Qu’il soit expulsé, bouté hors de France, ouh, le vilain homme, indigne de notre pays.

Mais ses enfants, ses 3 enfants, que deviendront-ils sans leur père ? M. le Préfet a une solution, la plus « favorable » à ses yeux : qu’ils partent eux aussi, et leur mère avec ! (enfin, M. le Préfet se trompe, il dit : que la famille reparte…, mais les enfants ne peuvent pas «  repartir » dans un pays qu’ils ne connaissent pas… bon, c’est pas grave, un lapsus, ça arrive à tout le monde). Car M. le Préfet est un brave homme au fond, ce qu’il dit là, c’est pour le bien de cette famille, d’ailleurs regardez comme il est gentil : il leur donne même de l’argent ! Que de faveurs pour une personne qui, somme toute, est aussi coupable que son mari, puisque sans-papiers. Mais c’est vrai que M. le Préfet est galant homme. Et puis tout de même, il y a les enfants…

M. le Préfet ne trouve-t-il pas la peine un peu disproportionnée ? Se rend-il compte réellement de ce que représente cet exil, sans espoir de retour ? Sans doute, puisqu’il dit que cette famille pourra se « reconstruire » : oui, sa sentence est lourde de conséquences : elle détruit une famille, et au-delà, traumatise tout un quartier, l’un des plus défavorisé d’Avignon : il contribue ainsi à précariser un tissu social déjà bien fragile.

M. le Préfet dit appliquer la loi, mais est-il sûr d’appliquer TOUTE la loi ? N’oublie-t-il pas la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France ?

« Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » (Art. 3 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant)

M. le Préfet est-il sûr d’agir en fonction des intérêts supérieurs des enfants ? Principe par ailleurs inscrit dans la législation française qui demande de
« veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec d’autres personnes que ses parents soient maintenus, voire développés, dans son intérêt supérieur » (Loi 2007-293 2007-03-05 art. 3 1° JORF 6 mars 2007)

Ces enfants sont nés ici, ils sont scolarisés ici, ils restent ici.
Le seul retour souhaitable pour eux est le retour dans leur école, au côté de leurs camarades de classe et de leurs enseignants.

Nous demandons au Préfet de libérer ce père, et de le rendre à ses enfants, de permettre à cette famille de continuer à vivre paisiblement.

Nous sommes certains que M. le Préfet a bien d’autres chats à fouetter : assurer la sécurité de tout un département, c’est du boulot ! C’est qu’y en a, de vrais bandits, et de vrais criminels, des pollueurs, des violeurs et des assassins, sans compter les tempêtes, et même la neige (la neige à Avignon ! Le nouveau préfet n’a vraiment pas de chance…) et puis les inondations, et encore la sécheresse et les incendies, et puis les accidents, sans compter ces manifs à surveiller.

Tiens, au fait, on en fait une de manif, justement pour la famille Kapan. C’est à 10h30 devant l’école, et pour ceux qui nous rejoignent en route, c’est à 11h30 à la gare, ou à midi devant la Préf.

M. le Préfet, si vous voulez qu’on discute de tout ça ensemble, n’hésitez pas…

http://www.laprovence.com/article/a...



Mailez, faxez au Préfet du Vaucluse et au gouvernement.

Fax gratuit : http://fax-gratuit.net/

 

Préfecture du Vaucluse :
contact chez vaucluse.pref.gouv.fr
fax : 04 90 86 20 76
Préfet du Vaucluse :
françois.burdeyron@vaucluse.pref.gouv.fr
Secrétariat du Préfet : 04 88 17 80 20
fax : 04 90 85 03 00
Chef du bureau des étrangers :
myriel.porteous chez vaucluse.pref.gouv.fr
Adjointe au chef de bureau :
frederic.lovena chez vaucluse.pref.gouv.fr
Secrétaire générale de la préfecture :
agnes.pinault chez vaucluse.pref.gouv.fr

Ministre de l’immigration
Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@iminidco.gouv.fr
fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 
Ministre eric.besson chez iminidco.gouv.fr

Matignon : http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Et là où se prennent les décisions  
Elysée fax : 01 47 42 24 65
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet chez elysee.fr

 


Abdullah, Hatice et Kübra ont besoin de leur papa, maçon depuis dix ans en France, qui est emprisonné au centre de rétention de Marseille en attente d’expulsion !

Pour info, mobilisation Avignon suite (et bien sûr merci si vous ne l’avez pas fait de signer et faire signer la pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html )Et tél. faxer à la préfecture.

M. Kapan doit rester ici !

Mercredi 31 mars 10h30 – 12h
MANIFESTATION
de l’Ecole maternelle Louis Gros
Av. Monplaisir - Plan : www.mappy.com
A la Préfecture
Ancienne caserne Chabran, 28 Bd Limbert

circuit : www.mappy.com

10h30 Rassemblement devant l’Ecole maternelle Louis Gros
11h30 Gare centre Avignon
12h Carré de Bruit devant la Préfecture
Les élus sont invités à venir avec leur écharpe tricolore
Et chacun peut afficher le dossard :

"Nous, citoyens « avec » papiers, pouvons-nous rester passifs devant le sort réservé à nos concitoyens « sans » papiers et leurs proches,
sans y sacrifier une part de nos droits, une part de notre liberté ? Leurs droits sont les nôtres, leur liberté est la nôtre. "

Collectif Réseau Education Sans Frontières – Uni(e)s Contre l’immigration Jetable du Vaucluse : resf84 chez no-log.org - 06 61 29 15 18

La France, en ratifiant la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, s’est engagée à agir en fonction des intérêts supérieurs des enfants.

Nous demandons au Préfet du Vaucluse, représentant de l’Etat, de respecter les engagements de la France !

«  Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.  » (Art. 3 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant)

Effrayés par les propos du préfet, la maman et les enfants se cachent : les enfants ne sont donc plus scolarisés, la maman et ses proches vit dans la terreur d’être arrêtée et enfermée avec ses enfants. Ces enfants traversent aujourd’hui une épreuve qui les dépasse.

Les enfants ne doivent pas être les victimes de décisions juridiques basées sur des critères administratifs arbitraires : M. et Mme Kapan n’avaient pu être régularisés en 2006, car leur fils n’était pas encore scolarisé… il le fut l’année suivante, mais trop tard… les critères avaient changé…

M. Kapan doit être libéré et régularisé
Ses enfants, sa femme, les parents d’élèves de l’école, leurs amis, leurs voisins attendent son retour !

L’intérêt supérieur de Abdullah, Hatice et Kübra, nés et scolarisés ici, et de rester ici, de retrouver leur père et de reprendre le cours tranquille de leur vie, auprès de leur famille, amis, enseignants, de tous ceux auxquels ils sont attachés par des liens affectifs essentiels. Cette expulsion constituerait évidemment pour eux un terrible traumatisme. Pour eux mais aussi pour tous ceux qui les entourent, famille, amis, voisins.

Car c’est tout un quartier, l’un des plus défavorisé d’Avignon, qui serait traumatisé : les habitants de la Cité Louis Gros ne comprennent pas pourquoi cet honnête homme a été ainsi arrêté, mis en garde à vue, et enfermé comme un criminel. Et comprendraient encore moins qu’il soit expulsé.

Est-ce parce que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a déjà été bafouée qu’elle doit l’être à nouveau ?

Quelle est cette justice qui ne tient compte que de critères purement administratifs et ignore les situations humaines ?

Quelle est cette société qui s’attaque aux plus démunis ?!

Nous refusons cette logique administrative froide et inhumaine.

Nous demandons à M. le Préfet de revenir sur sa décision, de libérer M. Kapan et de lui accorder, pour raisons humanitaires, une carte de séjour vie privée et familiale, solution qui est bien évidemment la meilleure pour lui, ses enfants, mais aussi pour tous ceux qui les entourent de près comme de loin.

Pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html


Le préfet du Vaucluse a tenu des propos inadmissibles, d’un cynisme absolu : « Si le temps gagné grâce à des recours ou des appels de décisions prises enchaînés les uns après les autres permet d’avoir des enfants pour en faire un argument je ne suis pas d’accord »

Rajoutant « Je ne comprends toujours pas pourquoi ils sont venus en France »

(cf article La Provence, propos confirmés par France Bleue Vaucluse qui a contacté la préfecture).

Le préfet suggère donc que M. Kapan a fondé une famille seulement pour rester en France !!! Sans doute imagine-t-il qu’il s’est marié aussi pour cette raison.
M. le préfet est-il capable d’imaginer que M. Kapan ait pu tomber amoureux, et fondé une famille, parce que c’est juste un homme comme les autres hommes. Juste un homme.

Et peu importe les raisons pour lesquelles il est venu en France. Il vit ici depuis bientôt 10 ans. Ses enfants sont nés ici. Leur vie est ici.
Les arracher à leur vie constituera un terrible traumatisme, pour eux, et pour tous ceux qui les entourent, famille, amis, voisins. C’est tout un quartier, l’un des plus défavorisé d’Avignon, qui sera traumatisé.


Mercredi 24 mars, 14h, RASSEMBLEMENT devant la préfecture d’Avignon / Remise des pétitions


Jeudi 25 mars 2010

Famille Kapan : Compte rendu de l’audience en Préfecture du 24 mars 2010

Nous avons été reçus hier à la préfecture, écoutés avec attention par M. Meynard, sous-préfet, qui transmettra au préfet notre demande d’accorder, à titre exceptionnel et pour raisons humanitaires, une carte de séjour vie privée et familiale à M. Kapan, actuellement toujours enfermé au centre de rétention de Marseille.

Cette audience a été d’autant plus utile que le chef du service des étrangers a dit ne pas avoir connaissance de certaines pièces essentielles telles que la promesse d’embauche et le certificat de scolarité des 3 enfants.

Est-ce parce que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a déjà été bafouée qu’elle doit l’être à nouveau ?

Quelle est cette justice qui ne tient compte que de critères purement administratif et ignore les situations humaines ?

Quelle est cette société qui s’attaque aux plus démunis ?!

Nous refusons cette logique administrative froide et inhumaine.

Nous demandons à M. le Préfet de libérer M. Kapan et de lui accorder une carte de séjour vie privée et familiale.

Nous restons plus que jamais mobilisés. M. Kapan doit être libéré et régularisé : ses enfants et sa femme, leurs amis, leurs voisins attendent son retour !

On continue !!!

- le parrainage républicain de la famille sera prochainement « officialisé » lors d’une cérémonie, à la mairie d’Avignon.

- Continuer d’écrire à la préfecture, et de faire signer la pétition papier (PJ) et en ligne
http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html

De nombreux journalistes étaient présents, en particulier FR3 dont le reportage a été diffusé le soir même (Cliquez ici pour voir la vidéo).

Revue de presse :
http://www.educationsansfrontieres.org/rubrique190.html et
_ http://www.educationsansfrontieres.org/article27331.html

Une délégation de 6 personnes a été reçue à la préfecture d’Avignon ce mercredi 24 mars dont
- André Castelli, conseiller municipal d’Avignon et conseiller général du Vaucluse (PC)
- Hakima Aït El Kadi, par ailleurs adjointe au maire d’Avignon, déléguée à l’enfance, adolescence, aide à la parentalité (qui ne représentait pas la mairie, UMP)
- Daniel Gressier (FSU, RESF/UCIJ84)
- Marie-Hélène Ravel, ex-directrice de l’école maternelle Louis Gros (RESF/UCIJ84)
- Une cousine de la famille Kapan et Mme Kapan, ainsi que moi-même.

Nous avons été reçus par :
- Eric Meynard, sous-préfet chargé de mission auprès du préfet, en charge de la politique de la ville
- Agnès Pinault, chef du service des étrangers
- La responsable du service des relations avec le public

M. le sous-préfet nous a rapidement présenté la situation administrative de M. Kapan.

Nous avons précisé que de nouvelles pièces devaient être rajoutées à son dossier :
- Une promesse d’embauche, qui a été faxée lundi 22/03 par Forum Réfugiés
Non, la préfecture n’en avait pas eu connaissance ( ?) Forum Réfugiés l’a donc renvoyée ce matin, à l’adresse de Mme Pinault.
- Les 3 attestations de scolarité des enfants, qui devaient déjà être dans le dossier ?
Oui, l’attestation de l’aîné y était, mais pas celles des jumelles…
- Les attestations de témoins : directeur de l’école, qui est aussi l’instituteur des jumelles, instituteurs, amis, voisins de la famille
Qui ne sont pas tous des turcs ou des personnes d’origine turque, comme le laisse croire l’article de la Provence, mais de toutes origines, à l’image de la cité Louis Gros : des personnes nées en France, d’autres en Algérie, au Maroc, une étudiante roumaine, une inspectrice du Trésor à la retraite née en Algérie, une lingère née dans la région parisienne, et aussi un maçon turc, une amie turque… Il s’agit d’un élan de solidarité de tout un quartier !
- Les 1300 signatures de la pétition récoltées en à peine une semaine (en ligne + papier)

Avons ensuite exposer les raisons pour lesquelles M. Kapan devait être libéré et régularisé.
- D’abord et avant tout la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui demande aux Etats signataires d’agir en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Il nous a été répondu que cet élément n’avait pas été retenu par le tribunal administratif.
- Le fait que M. Kapan a travaillé pendant des années, participé à la vie économique, et qu’il a une promesse d’embauche
Réponse : le métier de maçon ne fait pas partie de la liste des métiers permettant une régularisation par le travail : si M. Kapan était chef de chantier, ce serait possible.
- La famille s’est étonnée de ce que les frères et la sœur de Mme Kapan aient été régularisés et qu’elle et son mari ne l’aient pas été
En effet, ils n’avaient pu bénéficier de la circulaire de 2006 car l’aîné de leurs enfants n’étaient pas encore scolarisé.
- Nous avons beaucoup insisté également sur le fait que cette arrestation et cette menace d’expulsion d’un père de famille, travailleur et apprécié de tous, constituait un traumatisme non seulement pour la famille et les proches, mais aussi pour tout un quartier d’Avignon, dont les habitants sont particulièrement défavorisés, et qui ne comprennent pas pourquoi cet honnête homme a été ainsi arrêté, mis en garde à vue, et enfermé comme un criminel. Et qui ne comprendraient encore moins qu’il soit expulsé.

Est-ce parce que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a déjà été bafouée qu’elle doit l’être à nouveau ?

Quelle est cette justice qui ne tient compte que de critères purement administratif et ignore les situations humaines ?

Quelle est cette société qui s’attaque aux plus démunis ?!

Nous refusons cette logique administrative froide et inhumaine.

Nous demandons à M. le Préfet de libérer M. Kapan et de lui accorder une carte de séjour vie privée et familiale.

Signer : http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html


M. Kapan, maçon père de 3 enfants, en grand danger d’expulsion. Tous les recours juridiques sont désormais épuisés. Nous restons plus que jamais mobilisés à leurs côtés.

M. Kapan avait fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention. Son appel a été rejeté aujourd’hui. Il est retourné au centre de rétention de Marseille. Comment évoquer l’angoisse, la détresse de sa femme, de ses enfants, et de tous leurs proches ? Tous les recours juridiques sont désormais épuisés. Nous restons plus que jamais mobilisés à leurs côtés.


1/ Demain mardi 23/03

Manifestation interprofessionnelle pour la défense des services publics sur Avignon
Mardi 23/03

Tous derrière la banderole
« M. KAPAN DOIT RESTER ICI ! »
Rdvs 10h30
devant l’office de tourisme d’Avignon

Soyons nombreux pour :

- Alerter sur la situation de la famille Kapan

- Faire signer la pétition papier

- Distribuer des tracts appelant au rassemblement mercredi.

____________________________________

2/ Après-demain :

Mercredi 24/03 – 14h
RASSEMBLEMENT
Devant la préfecture d’Avignon
Remise des pétitions

Une audience a été demandée à M. le Préfet par André CASTELLI à 14h, afin qu’il reconsidère avec bienveillance la situation de la famille Kapan.
Avec ou sans audience, nous serons présents devant la Préfecture mercredi à 14h : soyons nombreux ! Faites suivre largement, invitez vos amis et connaissances. Nous ne pouvons laisser faire !


3/ Aujourd’hui, face à l’urgence de la situation, un parrainage républicain a été improvisé lors du rassemblement et conférence de presse qui se sont tenus ce matin devant l’école maternelle Louis Gros.
La famille Kapan - le père, M. Hanifi Kapan, la mère, Mme Elif Kapan et leurs trois enfants, Abdullah, 6 ans, Hatice et Kübra, jumelles de 4 ans - ont désormais 5 parrains républicains :

- André Castelli, conseiller municipal d’Avignon, conseiller régional du Vaucluse

- Martine Clavel, conseillère municipale d’Avignon

- André Mathieu, président de la Ligue des droits de l’homme d’Avignon-Carpentras

- Marcelle LANDAU, ex-conseillère municipale d’Avignon

- Marie-Hélène RAVEL, ex-directrice de l’école maternelle Louis Gros, du collectif RESF/UCIJ84


Pétition

http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html

Abdullah, Hatice et Kübra ont besoin de leur papa !

M. KAPAN a été arrêté le 15 mars 2010 lors d’un banal contrôle routier, placé en garde à vue, puis conduit au centre de rétention de Marseille.

M. KAPAN vit depuis près de 10 ans en France, où il a fondé une famille. En effet, c’est dans le Vaucluse qu’il a rencontré son épouse Elif, avec laquelle il s’est marié en 2003.
Leurs 3 enfants sont nés à Avignon : Abdullah, 6 ans, et deux petites jumelles de 4 ans, Hatice et Kübra, tous trois scolarisés.
Sa femme, qui n’a plus aucune famille en Turquie, était arrivée il y a 9 ans pour rejoindre sa sœur et ses deux frères installés régulièrement en Vaucluse.
M. KAPAN est maçon. Il a travaillé dans le bâtiment, en payant ses cotisations sociales et ses impôts.
Il a une promesse d’embauche.

Toute la communauté scolaire, leurs voisins, leurs amis, leur famille sont très mobilisés autour de cette famille attachante.

Nous demandons à M. le Préfet du Vaucluse de libérer ce papa et de lui délivrer une carte de séjour, afin qu’il puisse travailler en toute légalité et élever ses enfants dans la sécurité et la dignité.

Signer :http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html


Courriel de la LDH 13 :

à Monsieur François Burdeyron,

Préfet du Vaucluse

le 20 mars 2010

Monsieur le Préfet,

Emue et consternée par le sort de Monsieur Kapan, la Ligue des droits de l’Homme vous demande de bien vouloir sursoir à la mesure d’obligation de quitter le territoire français qui frappe ce père de famille de trois enfants. Elle vous demande de réexaminer une situation dans laquelle des enfants ne doivent pas être privés de leur père.Ce serait une véritable drame tant au plan affectif que matériel. Tous les renseignements convergent en faveur de cette famille : enseignants, voisins, amis, milieu professionnels dans lequel évolue Monsieur Kapan.

La Ligue des droits de l’Homme ne peut douter que l’intérêt supérieur de trois enfants et votre pouvoir d’appréciation ne puissent contribuer à infléchir une issue qui serait en tout point catastrophique et contraire à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant .

Nous vous prions d’agréer Monsieur le Préfet l’expression de nos respectueuses salutations.

Régine Aparicio

Présidente Départementale


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