Une tribune pour les luttes

6000 travailleurs sans-papiers sont en grève depuis cinq mois pour leur régularisation. Soutenons-les !

Malgré l’expulsion, le piquet de grève des travailleurs sans-papiers Randsatd du 30, av. Daumesnil CONTINUE !

Article mis en ligne le dimanche 28 mars 2010

Piquet du XII Randsatd qui continue après évacuation devant l’agence au 30 avenue Daumesnil :

Des images
http://www.collectif12.com/spip.php?article147

Du son
http://www.collectif12.com/spip.php?article146

Des nouvelles
http://www.collectif12.com/spip.php?article144

Et une pétition :
http://www.collectif12.com/spip.php...


EXPULSION du piquet de grève historique des travailleurs intérimaires grévistes sans-papiers de Ranstad, PARIS 12ème

Les travailleurs sans-papiers qui occupaient depuis 18 mois l’agence d’interim Randstad au 30, avenue Daumesnil à Paris,exerçant leur droit constitutionnel à la grève pour exiger leur régularisation, ont été évacués par les forces de l’ordre mercredi 24 Mars, au mépris de la concertation en cours et des négociations engagées pour leur régularisation.
En grève depuis octobre 2008, ils ont été rejoints le 12 octobre dernier, par plus de 6 000 travailleurs sans-papiers,qui se battent pour leur régularisation et la reconnaissance de leurs droits.

Cette expulsion du piquet historique du mouvement, qui soulève une immense émotion et indignation, est inacceptable.
Alors que rien ne justifie l’expulsion des salariés grévistes des lieux de travail qu’ils occupent, le patronat de l’Intérim et le gouvernement bafouent a nouveau les droits élémentaires des travailleurs.

Les grévistes ont pris la décision de continuer
leur lutte sur place, dehors, devant l’agence.

- Nous exigeons la réouverture du local du 30, avenue Daumesnil afin de permettre aux travailleurs sans-papiers de réintégrer leur piquet de grève légitime.
- Nous demandons aux pouvoirs publics de répondre en urgence à leurs besoins de toilettes de chantier.
- Nous appelons toutes les organisations et les citoyens au renforcement du soutien et de la protection de ce piquet extérieur.
- Après 18 mois de grève, nous réclamons avec eux leur régularisation immédiate.

Ils bossent ici, ils vivent ici, ils luttent ici, ils restent ici !

Nous ne pouvons accepter que ces travailleurs ne soient pas reconnus dans leurs droits. Défendons ensemble le piquet de grève qui a besoin de couvertures, de thermos, de vivres, de soutien moral et financier.

comité de soutien aux travailleurs sans-papiers grévistes du 12e : SUD PTT 12e, SUD Rail 12e, UL-CGT 12e,ATTAC 12e, Ligue des Droits de l’Homme 12e, Commune Libre d’Aligre, Collectif de Vigilance Paris 12e pour les droits des étrangers/RESF,CNT-nettoyage, PS 12e, PC 12e, Les Verts 12e, Gauche Alternative 12e, NPA 12e, PG 12e et les citoyens solidaires.

CONTACT : Collectif de vigilance Paris 12 – Tél. : 06 45 25 95 95 – bureau chez collectif12.com – www.collectif12.com


Vendredi 26 mars 2010

les grévistes du 12eme exprimant leurs revendications ( vidéo d’Isabelle Langerome) en novembre dernier
http://www.youtube.com/watch?v=J43LrSmam8c

Les grévistes ont décidé en AG hier de rester sur place et de poursuivre le piquet en sa version "extérieur".
C’est la seule manière pour eux de garder la visibilité de leur ancienneté, durée et gêne de leur grève et d’afficher l’ urgence absolue pour eux à être enfin régularisés après 18 mois de combat...

Communiqués et autres sur le site :
http://www.collectif12.com/spip.php?rubrique6


Communiqué du Collectif marseillais de soutien aux grévistes sans-papiers

25 mars 2010

Nous dénonçons fermement l’évacuation du piquet de grève de Ranstad qui a eu lieu ce mercredi 24 mars, au 30 rue Daumesnil (XIIème arrdt de Paris). Les travailleurs sans-papiers qui occupaient cette agence interim luttent maintenant depuis 18 mois pour obtenir leur régularisation avec 6000 sans-papiers grévistes engagés dans un mouvement d’une ampleur inédite pour la reconnaissance des droits des travailleurs/euses maintenu-es dans la situation de sans-papiers.

Ici à Marseille nous avons rencontré des personnes du piquet de Ranstad. Ils nous ont expliqué les raisons de leur colère et de leur lutte. De longues années à travailler dans les chantiers du métro, du tramway et du bâtiment, qui débouchent sur une absence totale de perspective quant à vivre dignement en France. Des agences interim et des entreprises hypocrites, très satisfaites de bénéficier de leur travail et qui se font fuyantes ou menaçantes lorsqu’il s’agit de reconnaître leurs droits les plus basiques.

Les grévistes du piquet n’entendent pas mettre un terme à leurs 18 mois de combat sans obtenir une régularisation. Ils ont décidé en assemblée générale de poursuivre leur mouvement en campant sur le trottoir devant l’agence interim. Leur détermination exemplaire appelle la solidarité de tous ceux qui se battent pour l’égalité des droits dans ce pays.

Respect du droit de grève ! Réintégration du piquet expulsé !

Régularisation des grévistes !

Ils travaillent ici, ils vivent ici, ils luttent ici, ils restent ici ! Régularisés !

Collectif marseillais de soutien aux grévistes sans-papiers

La Cimade PACA, LDH 13, RESF 13, CNT 13, Solidaires 13, NPA 13, Parti de gauche 13, PCF 13
AC Marseille, Article 13, Le CALME, CCFD Marseille, Mission Ouvrière Marseille, La FASE,
Alternative libertaire 13, Rouge Vif 13, Amoureux au Ban Public 13, Maison du peuple kurde


Les Députés et la Maire du 12e protestent contre l’évacuation
du piquet de grève du 30, avenue Daumesnil

Ce matin un peu avant 9 heures, la police, sur instruction du Préfet de Police, est intervenue pour évacuer les salariés sans papiers grévistes installés dans l’agence d’intérim Randstad au 30 avenue Daumesnil depuis septembre 2008.

Comme les 6.000 autres grévistes sans-papiers, ces salariés ne font qu’exercer leur droit constitutionnel à la grève afin de réclamer la fin du règne de l’arbitraire et du discrétionnaire dans les procédures de régularisation des différentes préfectures.

Depuis des mois, voire des années pour certains, ils sont dans l’attente d’une réponse des services préfectoraux sur leur demande de régularisation alors même que leurs dossiers remplissent les critères contenus dans des circulaires successives (Cerfa, durée du séjour,…).

Les députés Sandrine Mazetier et Patrick Bloche, la Maire du 12e, Michèle Blumenthal et les élus du 12e , aux côtés du Collectif de Vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers-RESF, des soutiens associatifs et syndicaux, accompagnent depuis longtemps leurs démarches et comprennent d’autant moins l’évacuation de ce matin.

L’évacuation ne règle rien ! Elle ne fait que jeter à la rue des hommes exerçant un travail pénible depuis de nombreuses années et qui se battent pour la reconnaissance de leurs droits, au même titre que tous les salariés.

Les députés de Paris, Sandrine Mazetier et Patrick Bloche, la Maire du 12e, Michèle Blumenthal appellent le Préfet de Police ainsi que tous les Préfets d’Ile-de-France à procéder à la régularisation de ces salariés.

Sandrine Mazetier Députée de Paris
Patrick Bloche Député de Paris
Michèle Blumenthal
Maire du 12e


Expulsion d’intérimaires sans-papiers grévistes depuis octobre 2008 chez RANDSTAD

Mercredi 24 mars 2010

Mercredi 24 mars 2009 à 10h, dix-sept salariés intérimaires sans-papiers en grève qui occupaient l’agence d’intérim RANDSTAD au 30, avenue Daumesnil à Paris (12ème), ont été expulsés par la force par la police. Les grévistes ont vu leurs effets personnels jetés sur le trottoir.

Cette décision qui soulève une immense émotion et indignation, est inacceptable. En grève depuis octobre 2008, ils ont été rejoints le 12 octobre dernier, par plus de 6.000 travailleurs sans-papiers, dont 1.600 intérimaires, qui se battent pour leur régularisation.

Le mouvement syndical et associatif ainsi que de nombreuses personnalités exigent depuis le début de la grève que soit mis un terme à cette discrimination et exigent la régularisation des travailleurs sans-papiers. Alors que rien dans les faits, ni dans l’exercice du droit de grève ne justifie l’expulsion des salariés grévistes des lieux de travail qu’ils occupent, une étape vient encore d’être franchie par le patronat de l’Intérim.

L’expulsion par la force sur demande de la direction de Randstad et des Pouvoirs Publics, confirme la volonté du grand patronat du Travail Temporaire et du gouvernement de continuer à violer le droit de grève et de faire de ce pays une république bananière. Est-ce ainsi que Randstad compte redorer son image de marque à travers sa campagne sur les médias ? Les faits sont là : « grandeur et prestige » cachent une réalité sociale bien sordide.

Le refus à toute possibilité d’accord de la part de la direction de Randstad permet au secteur de l’intérim de s’appuyer sur cet apartheid social pour poursuivre sa course au profit. Pour l’Union Syndicale de l’Intérim CGT un tel mépris des salariés est scandaleux.

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT ne laissera pas Randstad et le PRISME se dédouaner de leurs responsabilités.

La bataille pour la régularisation ne peut pas se cantonner au seul niveau de l’entreprise. L’emploi digne et reconnu passe par une autre politique : la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers de l’intérim.

Au-delà de ces pratiques et décisions inacceptables, c’est la reconnaissance même des salariés intérimaires comme salariés à part entière qui est déniée. Il est temps que le patronat de toute la branche prenne ses responsabilités et accepte enfin une ouverture des discussions afin de trouver des modalités permettant la régularisation effective des salariés intérimaires.

Face à l’obstination de RANDSTAD et à sa volonté de faire obstacle à la régularisation, les intérimaires sans-papiers et l’Union Syndicale de l’Intérim CGT appellent à la mobilisation et au soutien des grévistes devant l’agence au 30 avenue Daumesnil Paris 12è.

Courriel : contact chez usi.cgt.fr - Site internet : www.usi.cgt.fr



Communiqué du comité de soutien
au piquet de grève de Ranstad, 30 avenue Daumesnil, PARIS 12ème.

Paris, le 24 mars 2010

NON AUX EXPULSIONS !

Régularisation des travailleurs sans-papiers
Mêmes droits pour tous

Nous, associations, collectifs, syndicats, partis politiques du 12ème arrondissement, sommes engagés depuis plusieurs mois aux côtés des travailleurs sans papiers intérimaires occupant les locaux de l’agence Randstad pour les soutenir dans leur combat légitime pour obtenir leur régularisation.

Ces travailleurs sont en grève depuis septembre 2008 et le piquet Randstad du XIIe arrondissement 30 Avenue Daumesnil est le piquet historique du mouvement, rejoint depuis octobre 2009 par plus de 6000 grévistes sans papiers.

Or, au mépris de la concertation en cours et des discussions engagées pour permettre de trouver une solution pour chacun, nous avons assisté ce matin à leur expulsion par la police.

Aujourd’hui, des hommes ayant travaillé pendant des années en France se retrouvent ce soir à la rue en bas de chez nous sans endroit où dormir.

Aujourd’hui, des sociétés d’Interim qui ont honteusement profité de l’exploitation de ces travailleurs précaires font semblant de découvrir la situation en se faisant les collaborateurs zélés de la politique répressive du gouvernement.

Nous demandons à la société Randstadt de rouvrir de toute urgence le local du 30 avenue Daumesnil afin de permettre aux travailleurs sans-papiers de réintégrer leur piquet de grève légitime.

Ils bossent ici, ils vivent ici, ils luttent ici, ils restent ici !

Soyons nombreux pour les assurer de notre protection et de notre combat à leurs cotés. Nous ne pouvons accepter que ces travailleurs ne soient pas reconnus dans leurs droits.

Organisations du comité de soutien aux travailleurs sans papiers grévistes du 12 : SUD PTT 12, SUD Rail 12, UL_CGT 12, ATTAC 12, Ligue des Droits de l’Homme 12, Commune Libre d’Aligre, Collectif de Vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers-RESF, CNT-nettoyage, PS 12, PC 12, Les Verts


16 h.

Tous les soutiens sont demandés ce soir à 18H00 autour des grévistes expulsés du piquet historique du mouvement de grève.

Ce piquet de grève est historique (16 mois !) et symbolique : il n’a jamais évacué, bien qu’une décision de justice le demande, car des accords tacites le protégeaient.

Son évacuation ce matin s’est faite sans respecter les procédures habituelles entre Préfecture et mouvements sociaux.
Elle peut être interprétée comme une réponse autoritaire post-électorale pour regagner de l’audience à l’extrême-droite, et peut signifier que les autres piquets restants vont y passer...

Il est symboliquement très important de pouvoir résister ici, que ce piquet soit réintégré.

Il faut rétablir un rapport de force favorable à l’ensemble du mouvement en appuyant les grévistes qui demandent la réintégration dans une agence hors service depuis septembre 2008..

Les grévistes souhaitent des communiqués de soutien sur cette question.

Ils attendent également un communiqué ou motion des 11.

Un QG se monte sur place et une réunion a lieu dès ce soir sur place !


Midi

l’agence est évacuée, avec 2 vigiles restés à l’intérieur.
Les CRS sont partis, ce qui a fait baisser la tension, même si restent autour quelques "RG".
Des appuis de la CGT sont présents et discutent de la conduite à tenir
(certains travailleurs "sans papier" n’ont pas de lieu où dormir).


Situation à 10h30 :

Sont toujours sur place de nombreux policiers et une compagnie de CRS.
Des représentants de la GGT, un élu du 12eme ( Nicolas Bonnet ) et un représentant du comité de soutien du 12eme tentent de négocier.
L’expulsion des derniers occupants a donné lieu a quelques bousculades.
Les affaires des grévistes sont sur le trottoir et un camion serait attendu pour les emporter.
Pour le moment, semble il, pas d’arrestation.
Quelques militants sont maintenus à distance .
Les grévistes en lutte depuis 18 mois, ne veulent pas quitter les lieux !
Ils ont besoin du soutien de tous !


Et Rappelons nous de la violence patronale de l’agence d’intérim Multipro,
une entreprise sans foi ni loi...

http://www.bastamag.net/article955.html

Par Loudo S. (24 mars 2010)

Salariés insultés, syndicalistes agressés… Depuis cinq mois, une agence d’intérim parisienne multiplie les provocations contre les travailleurs sans papiers qu’elle emploie dans le bâtiment. Ceux-ci ont osé se mettre en grève pour le simple respect de la loi : leur droit à être déclaré et régularisé.

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