Une tribune pour les luttes

Des travailleurs sans-papiers ont occupé un chantier à Paris appartenant au fond de pension CARLYLE et rénové par Bouygues, afin d’obtenir leur régularisation.

Article mis en ligne le jeudi 25 mars 2010

Evacuation jeudi soir à 19 h. par la sécurité de Bouygues protégée par lesCRS. L’occupation a duré 6h.

Les travailleurs sans-papiers ont descendu la rue Blanche en scandant, "régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers, on vit ici, on bosse ici, on reste ici".


URGENT BESOIN DE SOUTIEN et de MONDE
sur le chantier Bouygues occupé par les travailleurs sans papiers , 38 rue Blanche, métro Trinité (ou si vous partez de Montreuil : Chaussée d’Antin ou Auber + marcher 5 mn vers l’Eglise de la Trinité)

Le lieu appartient au premier gestionnaire mondial de portefeuilles et qui rassemble le gratin de la politique mondiale. Piloté par l’ancien secrétaire à la Défense Frank Carlucci, il comprend aussi bien George Bush père que les Ben Laden, George Soros, Mikhail Khodorkovsky ou John Major et s’est spécialisé dans la prise de contrôle de sociétés d’armement et de médias.

Il s’agit d’anciens entrepôts des Galeries Lafayette, un groupe d’immeubles situé dans le 9e arrondissement, rénovés par Bouygues

Bouygues ayant l’habitude de vouloir déloger les travailleurs en lutte le jour même , nous avons besoin de la présence de camarades dès cet après midi jusqu’en début de soirée.

Les salariés sans titre de séjour sont pour la plupart employés de la société de démolition Adec, basée à Courbevoie et sous-traitant de Bouygues sur ce chantier, ainsi que sur celui de la Tour First à La Défense, de l’OCDE et de l’ambassade des Etats-Unis, autant de lieux officiels qui ont été rénovés par des salariés sans papiers, selon la CGT.

Les 63 sans-papiers qui participent à l’opération, en grève depuis la mi-octobre, ont tous travaillé sur des chantiers Bouygues/Adec, et certains pendant plusieurs années. Moussa, 36 ans, fait partie des expulsés du chantier de l’hôtel Majestic, rue Lapérouse, dans le 16e arrondissement à Paris, évacué mi janvier par la police.
Pour lui, « Bouygues et Adec savent que l’on travaille avec des faux papiers, et quand il y des remous, ils nous demandent de venir avec les papiers d’un frère ou d’un cousin qui est en règle ».


"Il faut que Bouygues fasse comme les autres, arrête l’hypocrisie et de tourner autour du pot. Nous sommes engagés dans une démarche avec d’autres employeurs, il faut qu’eux-aussi s’asseoient à une table et que la question des formulaires Cerfa pour les salariés de l’Adec avance
", a déclaré Raymond Chauveau .


Travailleurs sans-papiers : « Il faut que les grosses entreprises cessent d’être hypocrites »

REPORTAGE

En grève depuis octobre, une soixantaine de travailleurs sans-papiers ont envahi jeudi un chantier Bouygues des anciens entrepôts des Galeries Lafayette, à Paris.

http://www.liberation.fr/societe/01...

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Sans-papiers c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 925