Une tribune pour les luttes

Fini de rire : Grève dans le 20ème, méthodes du XIXème
La grève des travailleurs sans-papiers continue :

Vendredi 7 mai 2010, Le siège de RANDSTAD occupé par 150 intérimaires sans-papiers

Rassemblement de protestation et de solidarité aux grévistes sans-papiers de Multipro vendredi 07 mai à 19H00 place de la Nation Paris
+ Indésirables en France, de 2 à 102 ans

Article mis en ligne le vendredi 7 mai 2010

Depuis ce matin 9 heures, 150 intérimaires sans-papiers occupent le siège social de RANDSTAD à la Plaine St-Denis. La Direction a renvoyé à la maison les 600 salariés permanents qui y travaillent. Les CRS ont encerclé le bâtiment.

Vers 11 h, la Direction acceptait de recevoir une délégation d’intérimaires sans-papiers et d’élus CGT et aux dernières informations, elle a commencé à établir les CERFAS pour les 49 grévistes. La première étape pour la régularisation des intérimaires sans-papiers de RANDSTAD est engagée.

USI-CGT


Grève dans le 20ème, méthodes du XIXème

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05 Mai 2010 Par Fini de rire

Le Code du Travail est en butte à des tentatives répétées de démantèlement. Sans attendre son affaissement final, certains employeurs de travailleurs en séjour irrégulier expérimentent, par exemple dans le 20ème arrondissement de Paris, le retour aux bonnes vieilles méthodes coloniales.

Depuis le XIXème siècle les salariés, par leurs luttes, ont petit à petit obtenu la construction d’un Code du Travail qui permet, entre autres, la grève sur les lieux de leur entreprise. Le Droit du Travail est valable pour tous, y compris les étrangers dépourvus de titre de séjour. C’est en s’appuyant sur cette universalité qu’environ 6000 travailleurs sans papiers, soutenus par cinq syndicats et six associations et réseaux, ont engagé une grève pour obtenir des règles de droit au séjour réalistes.

Des dizaines de piquets de grève ont été installés, surtout en région parisienne. Un certain nombre ont été évacués sur décision de justice. D’autres sont créés en remplacement. Les comités de soutien se sont multipliés, associant des citoyens membres de réseaux, de syndicats, de partis politiques. Certains piquets pionniers sont toujours là. C’est le cas de celui de l’entreprise d’intérim X., dont le comité de soutien raconte ci-après l’interminable et chaotique suite de démêlés avec le patron.

« A l’entreprise d’intérim X., tout allait très bien – pour le patron – jusqu’au 23 octobre 2009. Salaires de misère, à rallonge, heures supplémentaires et déplacements non payés, qualifications non reconnues, sécurité inexistante... un rêve de patron !! Mais ce jour-là, les sans-papiers relèvent la tête et votent la grève pour lutter pour leur régularisation et obtenir des cerfa - un patron qui embauche un étranger doit faire une déclaration et payer une taxe à l’Office français de l’intégration et de l’immigration (Ofii), et remplir un formulaire administratif d’embauche, le fameux cerfa, qui va lui permettre de monter son dossier de régularisation par le travail.

Et là, tout à coup plus personne !!

Alors même que certains travaillent avec lui depuis plusieurs années, il déclare ne pas les connaître, il refuse toute négociation et il accuse les sans-papiers de vouloir le racketter en l’obligeant à payer la taxe Ofii.

Dès le premier jour, le patron (officiellement directeur d’agence) Y. réagit très violemment et casse le nez d’un membre du comité de soutien. Ce n’est qu’un début.

Le 16 novembre, en quittant l’agence occupée par les grévistes (mais qui n’en n’empêchent pas le fonctionnement), il coupe le courant et ferme à clef la porte de son bureau où se trouve le tableau électrique, laissant en plein hiver les occupants dans le noir et le froid. Ce mauvais tour sera déjoué par la solidarité des voisins, et le courant rétabli le lundi matin devant la mobilisation du comité de soutien et des grévistes.

Il les fait ensuite harceler par la police, et le 18 novembre, il les assigne en justice. Le procès a lieu le 18 décembre, le jugement est partagé ! : il ordonne l’évacuation de l’agence en dehors des heures d’ouverture mais enjoint le patron de X. à négocier. Il n’en fera rien, le mépris le plus complet continue.

Le 15 janvier 2010, une rencontre a lieu entre les deux parties, où Y. propose de signer trois ou quatre cerfa, alors que les grévistes sont 32. En même temps, il vide les locaux de l’agence [en grève], déménageant fichiers, ordinateur et mobilier, et lui qui se plaint de ne pas pouvoir payer les taxes à l’Ofii, il ouvre une nouvelle agence dans le 10ème arrondissement.

Le 29 janvier, c’est le centième jour de grève !. C’est un vendredi et comme chaque vendredi depuis le début du conflit, un apéritif convivial réunit grévistes et soutiens devant l’agence, la situation est difficile, mais la combativité reste intacte.

Le 4 février, en pleine vague de froid de cet hiver rigoureux, ce patron sans scrupule fait couper le compteur électrique, laissant à nouveau les grévistes sans lumière ni chauffage. Encore une fois la solidarité des voisins et de la mairie du 20ème, alertée par le comité de soutien, viendront adoucir la situation.

Le 5 février, l’agence X. n’a toujours pas bougé et refuse de négocier. Les grévistes et le comité de soutien se rendent donc [dans le 10ème] pour « inaugurer » la nouvelle agence. Tracts, sifflets, mégaphone, sont utilisés pour expliquer dans le quartier quel genre de voyou est leur nouveau voisin. Car c’est clair que nous avons affaire à ce que l’on appelle dans les journaux un « patron voyou ».

Le 6 février, les grévistes participent à la deuxième manifestation de soutien aux sans-papiers sur les 19e et 20ème arrondissements avec le soutien des élus locaux. Le soir un concert de solidarité permettra de récolter des fonds, car la grève dure déjà depuis trois mois et les caisses de solidarité se vident.

Le 11 février, afin d’obliger X. à négocier, les grévistes se rendent dans les quartiers chics de Paris, sur un chantier où [l’agence] continue à faire travailler des sans-papiers pour [une entreprise de démolition]. Le chantier est bloqué pendant une heure et grévistes et soutiens expliquent le sens de leur action.

Le 12 février, les grévistes se rendent le matin à la nouvelle agence, et réaffirment à nouveau leur volonté de voir s’ouvrir des négociations. Le patron, une fois de plus violent, frappera un délégué des grévistes et un membre du comité de soutien. Une plainte est déposée. L’après-midi, il fera téléphoner des sous-fifres feignant de vouloir négocier. Mais à aucun moment, il ne répondra aux sollicitations quotidiennes, qu’elles viennent de ses anciens employés, aujourd’hui en grève, de Solidaires, des avocats ou des élus qui tentent de le convaincre d’entamer un dialogue.

Le 19 février, les grévistes, accompagnés du comité de soutien, tentent à nouveau de faire valoir leurs droits en manifestant devant [la nouvelle agence], où ils trouvent un vigile et le rideau de l’agence baissé. Ils décident donc de se rendre à [une troisième] agence détenue par le patron. Deux agents de police sont devant cette agence dont le rideau est également baissé, mais une véritable milice cachée à proximité, attaque la petite manifestation avec une violence inouïe, mêlant coups et injures racistes et sexistes. Plusieurs personnes sont blessées, dont l’une sera hospitalisée avec une fracture du coude (Faut arriver à 70 ans pour vivre ça, dit-elle). La police appelée en renfort s’interposera. Mais, à notre connaissance, aucun agresseur ne sera inquiété. Des plaintes sont encore déposées. Des articles parus dans des journaux du 22 février relatent cette agression scandaleuse.

Le 24 février, pour protester contre ces méthodes barbares et condamner de tels agissements, de nombreux organisations et partis ont appelé à un rassemblement qui réunit plus de 400 personnes place de la Nation, à proximité du lieu de l’agression perpétrée le 19 février.

Le 12 mars 2010, de nouvelles actions sont organisées vers les donneurs d’ordre, des entreprises de démolition où des grévistes avaient travaillé comme intérimaires de X. Le but est toujours de faire pression sur le patron pour l’obliger à ouvrir des négociations.

Le 19 mars, un mois, jour pour jour, après l’agression par les milices patronales, une nouvelle action est menée devant les agences X. de Nation et réunit plus de 80 personnes. « La société X. est un rempart et ne cédera pas devant le fascisme. Tous unis contre le mensonge, la calomnie et le terrorisme », annonce un écriteau sur la devanture, assimilant les grévistes et les soutiens à des « staliniens », des « fascistes » et des « terroristes ». La patron, une nouvelle fois, agresse d’un coup de tête un syndicaliste de Solidaires qui lui demandait seulement de négocier. Par ailleurs, nous apprenons qu’une enquête du procureur de la République aurait été ouverte suite à cinq plaintes (trois du comité de soutien et deux des grévistes) pour l’agression physique et raciste du 19 février dernier.

Le 23 mars 2010, les grévistes de X. se joignent aux centaines de grévistes sans papiers qui défilent au sein des cortèges syndicaux Solidaires et CGT, lors des manifestations interprofessionnelles du 23 mars pour la défense des retraites.

Le 2 avril, deuxième concert de soutien aux grévistes sans-papiers du 20ème, il réunit plus de 200 personnes, permet de populariser davantage la lutte et de récolter des fonds pour la caisse de grève.

Le 9 avril, une nouvelle action massive se tient devant les agences X. de Nation, avec de nombreux soutiens et des pancartes, tracts, mégaphone, djembés... Le patron et son père provoquent les grévistes, le père agitant un drapeau français, devant la police présente, traite les grévistes de fainéants et de fascistes. Des élus avec leurs écharpes sont venus soutenir les grévistes mais ils sont insultés par le père, et portent plainte. De nombreux témoignages de soutien sont apportés par les passants, dont l’une donne même un billet de 100 euros aux grévistes ! La nouveauté du jour, c’est l’apparition de la gérante officielle : Mme Z., qui dialogue une heure avec les syndicalistes et grévistes présents, sans pour autant montrer la moindre volonté de négocier.

Le 16 avril, nouvelle action du vendredi devant les agences Multipro de Nation. Matinée calme, devant l’agence du 10ème. L’après-midi, vers 15 h, nous décidons de nous rendre devant l’agence du bd Voltaire. Cinq personnes sont postées devant l’agence : le patron de X., son père et trois hommes. Quand nous nous avançons, le père se positionne devant nous en criant "on ne passe pas !", puis le patron se rue sur nous, suivi des autres en hurlant contre le délégué du syndicat Solidaires : "je vais te crever, fils de pute !". Les grévistes et des soutiens forment immédiatement un écran pour le protéger. D’autres personnes, sorties des commerces alentour, hostiles aux grévistes, accourent vers le rassemblement en criant, en arrachant les pancartes et en donnant des coups aux grévistes. Le patron, hors de lui, revient violemment à la charge plusieurs fois. La police arrive sur les lieux. Selon plusieurs personnes, le patron aurait exhibé un couteau...

Heureusement, nous nous sommes réchauffés le soir même avec la fanfare-apéro solidaire organisée par le collectif Barricata, qui avait invité également le 9e collectif. Chaleureuse ambiance de 18 h 30 jusque 21 h, avec plus de 150 personnes.

Un rassemblement massif de solidarité est prévu place de la Nation le 7 mai prochain à 19 h pour protester contre cette violence patronale menaçante. Boissons et grignotis, مَشْروب فستق • فول سوداني، فُسْتُق عَبيد , 开胃菜 , Закуска , dumunifɛn & buwas bienvenus. »

Martine et Jean-Claude Vernier


COMMUNIQUE DE PRESSE 02/05/2010

AGRESSIONS CONTRE LES GREVISTES DE MULTIPRO : NE LAISSONS PAS FAIRE !

Le 16 avril, dans l’après-midi, les 32 intérimaires sans-papiers de Multipro (20ème), en grève pour leur régularisation depuis le 12 octobre, comme des milliers de sans-papiers, avec le soutien de Solidaires, du groupe des 11, des Comités de Soutien des 20ème et 11ème se sont rassemblés devant une agence de cette société. Les grévistes et militants présents ont été agressés, insultés et menacés avec une arme par le patron et un groupe de gros bras mobilisés pour l’occasion.

Ce n’est pas une première. Déjà le 19 février, le rassemblement pacifique de soutien aux grévistes devant l’agence du 235 boulevard Voltaire avait été agressé par une vingtaine de gros bras dont plusieurs casqués, une militante avait été blessée et transportée aux urgences pour une fracture du coude.

Plusieurs plaintes pour coups et blessures, injures à caractère racial et menaces de mort ont été déposées. Les grévistes, Solidaires, l’UL CGT et les Comités de Soutien des 11 et 20ème dénoncent ces agressions, le recours systématique à la violence par Multipro et l’atteinte au droit de grève. Ils s’étonnent que la police présente sur place n’ait ni contrôlé l’identité ni interpellé aucun agresseur les 19 février et 16 avril. Ils exigent une enquête rapide, de façon à ce que les coupables soient identifiés et déférés devant la justice. Ils soulignent la responsabilité du gouvernement. Face au plus vaste mouvement de salariés sans-papiers que notre pays ait connu, celui-ci a choisi le pourrissement plutôt que la négociation, un débat nauséabond sur une identité nationale introuvable plutôt que la régularisation de ceux et celles qui contribuent depuis des années à notre économie, payent des cotisations sociales et des impôts…

Les grévistes, Solidaires, l’UL CGT et les Comités de Soutien des 11 et 20ème ne se laisseront pas intimider. Multipro, qui exploite depuis des années des travailleurs sans-papiers, refuse de les reconnaître et de délivrer les CERFAS dont ils ont besoin pour être régularisés. Multipro doit céder et répondre de ses actes devant la justice !

Solidaires, l’UL CGT 20ème et les Comités de Soutien des 11 et 20ème placent sous leur protection les grévistes et appellent la population et les élus à se joindre à eux. Nous ne laisserons pas faire. Nous ne laisserons pas un climat de haine à l’égard des immigrés, produit d’une politique xénophobe inspirée par les idées de l’extrême -droite, s’instaurer et dégénérer en chasse à l’homme comme en Italie.

Nous appelons à un rassemblement de protestation et de solidarité vendredi 07 mai à 19H00 place de la Nation (angle rue Faubourg Saint-Antoine et Boulevard Voltaire).

Cette lutte s’inscrit dans le mouvement initié en octobre 2009 par le groupe des 11 et qui concerne plus de 6000 travailleurs-euses sans-papiers.

Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et régularise massivement les travailleurs-euses sans-papiers !

Solidaires, UL CGT 20ème, Comités de Soutien 11ème et 20ème


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24 Avril 2010

Par Fini de rire

Un enfant de deux ans qui ne peut pas rentrer de vacances au pays avec ses parents. Un homme âgé refusé dans une maison de retraite faute d’un titre de séjour valable 10 ans. Et les travailleurs immigrés retraités sur qui pèse de façon prioritaire le soupçon de fraude aux secours sociaux.

Alors que les travailleurs sans papiers, soutenus par syndicats, mouvements politiques, associations, cinéastes et autres personnnalités, continuent une lutte exténuante pour obtenir une évolution réaliste du droit au séjour, la persécution des étrangers sans papiers se banalise en se tournant vers les "improductifs".

Ephraïm, 2 ans, que ses parents avaient imprudemment emmené en vacances au pays sans prendre garde aux tampons autorisant son retour en France, va enfin avoir un visa de retour, après 9 mois d’efforts de la famille et de ses soutiens ! Récit du RESF (Réseau Education Sans Frontières) :

"Une délégation de douze personnes, composée de deux élus de Champs sur Marne, du maire de Mitry-Mory, d’une conseillère régionale Front de Gauche, de membres de RESF et des parents du petit Ephraim est allée à la préfecture de Melun, dans l’après-midi, pour débloquer la situation et faire revenir, le plus vite possible, l’enfant en France.

Après quelques heures d’attente et de multiples rebondissements, nous avons obtenu un rendez-vous avec la secrétaire générale de la préfecture à 16h. Devant le complément d’informations apporté par les parents, nous avons obtenu satisfaction : fax au consulat de Rabat, où se trouve actuellement l’enfant, afin qu’il délivre un visa pour le retour d’Ephraim.

Grande satisfaction de tous et immense joie des parents qui attendent ce retour depuis 9 mois maintenant. Je tiens à signaler quand même que nous avons été "encadrés" constamment par dix fonctionnaires de police : sept en tenue, un commissaire et deux officiers des renseignements généraux."

Ces jeunes ouvriers nord-africains qu’on allait chercher pour les projeter au coeur des "trente glorieuses" ont maintenant l’âge de la retraite, et des ressources à l’aune de leurs maigres salaires d’alors. Certains choisissent de finir leur vie ici et vivent dans des foyers. Il semble bien qu’ils sont ces temps-ci la cible privilégiée des contrôles des organismes sociaux. Le GISTI, association experte des droits des étrangers, alerte :

"Le collectif Justice pour les chibani-as et les associations signataires dénoncent l’acharnement croissant de certaines caisses de retraite, caisses d’allocations familiales et administrations fiscales vis-à-vis des vieux migrants démunis. Sous prétexte de lutte contre la fraude, la chasse aux vieux immigrés pauvres habitant les foyers semble avoir commencé.

Dans un climat de mépris généralisé vis-à-vis des habitants des foyers, se répandent les contrôles discriminatoires et les demandes abusives de certaines caisses de sécurité sociale (CRAM, CAF, MSA) aboutissant à des redressements et des suppressions de prestations insupportables pour des personnes en situation de précarité".

C’est peut-être pour éviter la curiosité malencontreuse des administrations qu’une maison de retraite de la région parisienne exige d’un client étranger en séjour régulier qu’il puisse produire un titre valable dix ans. Récit de La Cimade :

"Nous avons reçu monsieur K., de Guinée Konakry, titulaire depuis cinq ans d’une carte renouvelable, pour raisons de santé. Il est venu pour nous informer que la maison de retraite ... ne pouvait le prendre car il n’avait pas de carte de résident (valable 10 ans).

J’ai téléphoné à cet établissement qui m’a confirmé le refus.

Renseignements pris, il faudrait que monsieur K. essaie de demander une carte de résident (il a 68 ans) avant le renouvellement de sa carte de séjour ’santé’. Il a de bonnes chances de l’obtenir (deux opérations à coeur ouvert + ressources), il faudrait joindre au dossier une attestation de la maison de retraite attestant la nécessité d’avoir une carte de 10 ans pour l’admission."

Martine et Jean-Claude Vernier

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