Une tribune pour les luttes

Le campement de la Croix-Nivert à Paris devant un immeuble vide depuis 26 ans évacué brutalement. Des arrestations.

180 croix Nivert : les suites de la rafles des DALO

Application de la loi de réquisition !

Article mis en ligne le lundi 17 mai 2010

Lors des arrestations musclées de vendredi dernier : UN CRS MIMAIT LE SINGE, en regardant ces familles black. Comme au stade, les mêmes fachos font
le cri du singe, mais là il s’agissait d’un CRS en fonction !
Mercredi munissons nous de cacahuètes .....
Soyons nombreux à défendre nos droits pour tous et toutes.



180 croix Nivert : les suites de la rafles des DALO

Communiqué

Paris 17 mai 2010

Retour sur l’arrestation d’une centaine de familles, prioritaires
DALO et militants du DAL devant le 180 rue de la Croix Nivert,
dimanche vers 20h

Rassemblement mercredi 18h

Les faits :

Environ 150 personnes, essentiellement des mères de famille, qui
étaient rassemblées sur un trottoir face au 180 rue de la Croix Nivert
(immeuble de 30 logements rénovés, et vides depuis 26 ans !),
manifestaient pacifiquement dimanche 16 mai depuis 18h. Elles avaient
installé un campement devant cet immeuble depuis dimanche 9 mai après midi.

Pour la quatrième fois, après la destruction de leur campement
vendredi matin, puis deux interventions vendredi soir et dimanche matin,
les familles avaient décidé de réinstaller un piquet devant ce bâtiment qui
symbolise les carences graves de l’État pour appliquer la Loi DALO.

Vers 19h, une véritable “armada” de CRS et de gardes mobiles
encerclent les familles. Puis un commissaire demande que les manifestantes
quittent les lieux et se rendent au métro Boucicaut. Nous lui indiquons que
nous allons nous réunir .
Immédiatement, et sans attendre notre réponse, le
commissaire lance les sommations. La consigne est donnée aux familles par
les déléguées de partir vers le métro Boucicaut, le commissaire est informé,
et tout le monde se lève pour se disperser. Mais la “cage” reste fermée,
plus personne ne passe.
Quelques minutes plus tard, la police commence à
interpeller les pères de familles et les militants. Aucune résistance n’est
opposée au policiers.

Puis vient le tour des mères de familles, qui sont “chargées” dans
un bus et transportées au commissariat du 18e . Faute de place, des fourgons
sont remplis. Dans un des fourgons surchargé, où l’aération est
hermétiquement fermée, des femmes étouffent. Certaines sont pris de malaise,
d’autres vomissent. Les personnes arrêtées sont installées dans des cellules
grillagées comme du bétail, et libérées 3h plus tard.

Ce genre d’arrestations de masse, qui se concluent le plus souvent
par un contrôle d’identité musclé, est devenu une mode d’intervention
fréquent dirigé contre les populations précaires et les mouvements sociaux
actifs. C’est la première fois que le DAL en fait l’expérience.

Chantage contre le DAL et par ricochet contre les mouvements
sociaux :

Le Président de DAL Paris et environ, JB Eyraud, également
interpellé est placé en garde à vue et auditionné. Il lui est reproché
d’avoir organisé des manifestations non déclarée, passible de 10 000 euros
d’amende et de 6 mois de prison. Il est relâché vers 23h30. Le parquet n’a
pas décidé des suites à donner.
_ Depuis le 2e campement de la rue de la banque (décembre à mars
2009),les autorités de police ont menacé d’engager des poursuites, à ce
sujet. Une convocation et une audition ont été effectuée en Mai 2009, sans
suite.

Depuis 20 ans, le DAL (comme de nombreux autres mouvements sociaux a
mené ce type d’actions “surprise” de quelques heures, et a organisé des
dizaines de campement, sans jamais subir un tel chantage.
_ Il s’agit bien d’un chantage, d’une sorte d’intimidation, pour
faire taire la contestation des mal-logés née il y a 20 ans, place de la
Réunion, tandis que les lois votées grâce à leur combats multiples restent
inappliquées (notamment la Loi DALO et la Loi de réquisition).

Il n’est pas certain que des suites judiciaires soient données à
cette arrestation de masse, mais le DAL est déterminé à obtenir que les mal
logés reconnus prioritaires et qui se mobilisent pour faire valoir leur
droit, soient relogés par l’État, conformément à la loi DALO.

De la même manière, cet immeuble, véritable symbole du scandale de
la vacance doit être affecté à loger les prioritaires en question, par voie
de réquisition si nécessaire, comme les nombreux logements inoccupés depuis
des années que compte le région Ile de France. Il y a urgence, 20 000 mal
logés ou sans logis prioritaires sont en attente de leur relogement dans la
région ile de France, dont plus de 12 000 à Paris.

Chaque jour qui passe, voit se gonfler la liste des prioritaires
dont le droit légal à un relogement par l’État est bafoué... Ce combat
naissant des mal-logés DALO prioritaires , ainsi que la mobilisation autour
de cet immeuble véritable symbole parisien de la vacance spéculative ou de
la vacance absurde inquiètent et mettent en difficulté les responsables
gouvernementaux .

Le ministre du logement s’est refusé jusque là à employer la
procédure de réquisition, et s’est illustré par son incapacité à prendre à
bras le corps le dossier des DALO en Ile de France, hormis quelques
déclarations à l’entrée de l’hiver dernier, restées sans suite.

Droit Au Logement a demandé rendez-vous à Benoist Apparu. Cette
demande restée sans réponse à ce jour. L’agenda du Secrétaire d’État n’est
plus à communiquer sur le DALO , mais sur un prétendu plan de relance de
l’accession à la propriété des classes moyennes.

Nous appelons à manifester mercredi soir ,
à partir de 18h devant le 180 rue de la croix Nivert,
à renforcer le mouvement pour l’application de la loi DALO , et de
la loi de réquisition.
_ à dénoncer l’acharnement policier à l’encontre des mal logés, et la
répression pour étouffer leur action.

Un toit, c’est la loi !

À propos du DALO :

A Paris, sur 28 574 dossier déposés, 13 343 ont été classés
prioritaires et moins de 1000 ont été relogées. En Ile de France, sur 89 191
demandes, 24 274 ont été déclaré prioritaires, 4883 familles ont été
relogées !

Les expulsions de prioritaires DALO ne sont pas remises en cause.


Manifester est un droit qui a
totalement disparu : Sarko et ses robocops sont les seuls à pouvoir aller
et venir librement, encercler violemment, gazer, arrêter toute personne, sans ménagement jusqu’aux mères avec leurs enfants.

LA RUE EST A NOUS : REPRENONS LA RUE

DEFENDONS LE DROIT DE NOUS RASSEMBLER OU DE MANIFESTER.

BASTA ! Ces familles SONT A LA RUE, LA RUE LEUR APPARTIENT !


Communiqué du DAL du 14 mai

Le campement de la Croix-Nivert à Paris devant un immeuble vide depuis 26 ans évacué brutalement. Des arrestations.

Avec la vidéo :
http://www.droitaulogement.org/+Le-campement-de-la-Croix-Nivert+.html

Les familles qui campaient depuis dimanche devant un immeuble de 30 logements rénovés, vide depuis 26 ans, 180 de la rue de la Croix-Nivert (Paris 15), ont été brutalement évacués par les CRS ce matin aux alentours de 8h00.

La soixantaine de personnes encore présentes sur le campement à cette heure, sur les 162 ayant passés la nuit, ont du subir des comportements brutaux, des propos et des gestes racistes de la part de certains policiers. Plusieurs mères de familles et leurs enfants ont été molestés. Selon plusieurs témoins, une jeune femme se déclarant journaliste a été plaquée au mur et menottée. Deux mères de familles ont été conduites à l’hôpital ; les enfants ont été traumatisés et sont très choqués.

27 personnes dont 10 femmes avec enfants, et les militants du DAL sur place, ont été interpellés et transférés au commissariat du 11ème arrondissement, avant d’être relâchés.

Droit au Logement et le Collectif des Oubliés du DALO dénoncent cette évacuation brutale et injustifiée, car ce campement ne dérange personne.
Le collectif continue de demander le relogement de toutes les familles reconnues prioritaires DALO, en particulier celles du Collectif des prioritaires. Il demande également à l’Etat l’application de la loi de réquisition.

• Rassemblement de soutien à 17h00 : 180 rue da la Croix-Nivert - Paris 15ème.

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