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Six Conti condamnés solidairement au civil à verser 1.280 € pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009 !

Article mis en ligne le mercredi 2 juin 2010

http://www.collectifcontrelespatronsvoyous.com/spip.php?article284

Mercredi 2 juin 2010, par cclpv // Continental Clairoix

Six anciens ouvriers de l’usine Continental de Clairoix (Oise), ont été condamnés mercredi à verser solidairement à l’Etat 1.280,53 euros de dommages et intérêts pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009. Les anciens salariés du manufacturier allemand de pneumatiques ont également été condamnés par le tribunal de grande instance de Compiègne à verser 1.000 euros à l’Etat au titre des frais de justice.

Une fois la décision connue, le leader des "Conti" Xavier Mathieu, le poing levé, a rejoint 200 à 300 ex-salariés qui l’ont acclamé, à proximité du tribunal.

L’épilogue pour les "Conti" ? "Oui et non", a répondu le délégué CGT, qui le jour de l’audience au civil le 7 avril, avait refusé un prélèvement ADN à la suite de sa condamnation au pénal, et est par conséquent susceptible d’être poursuivi. Les cinq coprévenus avaient quant à eux accepté ce prélèvement. "On verra si l’Etat continue à s’acharner contre nous", a-t-il déclaré.

"C’était bien de la vengeance. On a été condamnés beaucoup plus pour le geste que pour ce que ça a coûté", a-t-il poursuivi. Me Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate des ouvriers a quant à elle estimé que la décision du tribunal pouvait être interprétée comme un "signe d’apaisement", tout en dénonçant une "condamnation de pur principe", même si le montant des dommages et intérêts, qui sera réglé par la "solidarité ouvrière", est "tout à fait modeste", si ce n’est "dérisoire".

L’avocate de l’Etat avait demandé près de 12.000 euros, car si les dégâts étaient estimés au total à 52.662 euros, l’Etat avait été indemnisé par les assurances à hauteur de plus de 40.000 euros, et ne réclamait que "le montant résiduel".

Les six ouvriers avaient été condamnés au pénal en janvier à de simples amendes de 2.000 à 4.000 euros par la cour d’appel d’Amiens, échappant aux peines de prison avec sursis prononcées en première instance.

L’usine, qui employait 1.120 salariés, a été fermée début 2010. Après plusieurs mois de lutte, les ouvriers avaient décroché 50.000 euros d’indemnités extra-légales.


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