Une tribune pour les luttes

Eyal Sivan « Lettre à Utopia , se réveiller !" »
+ "Merci Utopia !" par " des citoyens israéliens, cinéastes, enseignants et ouvriers de la culture"
+ L’« affaire Utopia » autour du film israélien : une polémique obscène Par Simone Bitton

+ Communiqué de l’UJFP du 15 juin 2010

Article mis en ligne le mardi 15 juin 2010

http://www.cinemas-utopia.org/U-blo...

Lettre d’Eyal Sivan, Paris 14 Juin 2010.

Cela fait des années que les salles du réseau Utopia accueillent à la fois les films et les débats autour d’importants sujets de société dont la France d’en-haut n’aime pas discuter. Les salles Utopia font le lien entre un cinéma indépendant, les réseaux associatifs locaux et les spectateurs. Mais parmi tous les débats, c’est le conflit israélo-palestinien qui soulève le plus de passions.

Qu’on soit pour ou contre la décision prise par le réseau Utopia de se désengager de la sortie nationale du film israélien A 5 heures de Paris de Leonid Prudovsky en décalant sa sortie de quelques semaines, pour programmer un autre film réalisé par une cinéaste israélienne Rachel, de Simone Bitton, le réseau Utopia doit être salué pour avoir utilisé sa liberté d’action et d’expression.

Salué pour avoir désenclavé le débat complexe à propos du boycott académique et culturel du régime israélien et l’avoir transformé en un mode d’action qui mérite d’être discuté. L’appel au BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) a été émis par des sociétés civiles palestiniennes et relayé par des centaines d’associations à travers le monde, y compris par des organisations et personnalités israéliennes. L’amalgame entre l’appel au boycott (dont les règles sont précises et n’impliquent pas des individus, mais des organisations) avec l’acte de solidarité d’Utopia a permis, malgré la campagne de désinformation, de désenclaver un débat ouvert depuis un long moment déjà, partout en France, y compris dans les salles Utopia, mais qui était boycotté par les médias et donc ignoré du grand public.

En agissant ainsi, Utopia a répondu à un appel pressant de relayer la critique, l’opposition et la contestation exprimées dans le cinéma palestinien et dans certains films israéliens, et de les transformer en une action citoyenne. Il s’agit de changer les relations entre les films, les diffuseurs / programmateurs et les spectateurs du cinéma en provenance d’Israël-Palestine. Car, grand consommateur de cinéma israélien, et parfois palestinien, le public français (et européen) n’est pas que l’otage de la machine de soutien à la distribution cinématographique du gouvernement israélien. Le public français et européen est aussi avide de comprendre, et avide d’espoir.

A la question incessante posée par le public lors de débats dans les quelques salles qui accueillent les films boycottés par les grand circuits : « Que peuvent faire des citoyens lorsque le gouvernement français et les hommes et femmes politiques n’ont pas seulement démissionné d’un quelconque rôle dans le conflit israélo-palestinien, mais qu’ils se sont alignés, en solidarité, parfois obscène (comme ce fut le cas au lendemain de l’attaque Israélienne sur Gaza), derrière la politique criminelle des autorités israéliennes ? » L’équipe de Utopia a répondu par un acte citoyen et professionnel.

Car le métier d’un programmateur consiste aussi à contextualiser les films. Utopia a donc décidé de décaler la programmation d’une comédie sentimentale israélienne (sans que sa qualité cinématographique soit remise en question), pour programmer un film qui prouve malheureusement à la fois la qualité prémonitoire du documentaire, et son actualité. Rachel, le film de Simone Bitton, raconte l’histoire d’une militante pacifiste de 24 ans participant à un mouvement international de solidarité qui fut écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne alors qu’elle protestait contre la démolition des maisons de Palestiniens dans la Bande de Gaza. «  Rachel Corrie », c’est aussi le nom d’un des bateaux de la flotille qui a tenté de rejoindre Gaza, sans succès.

C’est parce que les programmateurs d’Utopia regardent et connaissent les films qu’ils programment, parce qu’ils connaissent si bien le cinéma israélien et palestinien, qu’ils ont pu agir immédiatement et marquer ainsi leur colère et leur protestation. Alors qu’à nouveau les autorités israéliennes employaient brutalité et censure des images, Utopia a décidé de programmer Rachel, exprimant sa solidarité avec la Flotille Free Gaza, s’opposant à la version officielle israélienne, et refusant que ce crime d’Etat ne soit aussitôt oublié parmi la dramatique actualité des faits divers.

En privilégiant une forme de cinéma à une autre, un discours face à un autre, un petit film indépendant que 99% des salles françaises n’ont pas programmé à un film qui bénéficie d’une sortie nationale dans 50 salles, Utopia a agi en programmateur professionnel, libre et (certes) engagé.

Depuis des années, Utopia sert de réseau de distribution aux films israéliens comme palestiniens refusés par les grands circuits de distribution français. Aujourd’hui, Utopia montre que la protestation à l’égard de la politique israélienne et le rappel permanent au respect du droit international peuvent se faire à tous les échelons de notre société. Mais il faut oser rendre le débat public.

En effet, c’est la question des relations entre le cinéma israélien et le pouvoir israélien qui a été soulevée. Il n’est pas surprenant que ce soit le boycott académique et culturel qui soulève les débats les plus vifs. Ce n’est pas seulement à cause de sa complexité, mais surtout à cause de l’utilisation des produits culturels israéliens par l’appareil de propagande et de markéting d’Israël (ce n’est pas le propos ici, mais il faudra par ailleurs prendre le temps d’étudier le phénomène du succès du cinéma israélien, ainsi que la relation entre son contenu et la promotion étatique dont il bénéficie).

Limor Livnat, ministre de la culture israélienne, ne cesse de le répéter : « Le cinéma israélien prouve à chaque fois que la culture est la meilleure ambassadrice de l’Etat ». En effet, alors que le cinéma israélien (et particulièrement le cinéma documentaire) ne bénéficie d’aucun soutien pour sa diffusion/distribution en Israël, il est largement soutenu et financé par les services culturels des ambassades israéliennes. Pour exemple, s’ouvrira le 21 juin à Marseille un Festival de films israéliens soutenu par le consulat d’Israël. Ce type de manifestations officielles se déroule parfois à l’insu des auteurs, qui ont déjà appelé plusieurs fois à ne pas être instrumentalisés par le gouvernement israélien, quelquefois avec des pressions commerciales des distributeurs sur les réalisateurs, comme ce fut le cas cet hiver au Forum des Images à Paris lors de la rétrospective Tel-Aviv, et souvent par le refus des auteurs eux-mêmes d’exprimer un quelconque engagement politique.

Les détracteurs diront que la promotion par les autorités israéliennes d’un cinéma qui peut être considéré comme critique est un signe de santé démocratique. Nous savons tous qu’aucun Etat démocratique en guerre ne promeut ses opposants, et quand il le fait ça s’appelle de la propagande. La promotion de certains films dits « critiques » est un intérêt d’Etat, ce qui explique que même le ministre des affaires étrangères actuel, le leader d’extrême-droite Avigor Liebermann, n’a pas donné l’ordre aux services consulaires de cesser le soutien à la distribution à l’étranger de certains films, considérés à l’étranger comme «  critiques ». Il s’agit naturellement de maintenir l’illusion démocratique, alors que le régime d’apartheid dans les territoires occupés par Israël prive plus de trois millions de personnes d’accès à la culture et à l’éducation, et cela depuis plusieurs dizaines d’années.

Le cinéma israélien a été clairement désigné par les autorités israéliennes comme un produit d’exportation dans lequel il vaut la peine d’investir, même si les spectateurs et cinéastes israéliens n’en profitent pas. A l’ouverture du Festival International du Film à Haïfa en 2007, le président israélien Shimon Peres a rappelé que « le cinéma américain a créé l’image de la grande Amérique dans le monde, car ce cinéma a plus d’influence que l’armée ou l’administration américaines. Les films nous permettent de rêver d’être plus beaux, plus intelligents et meilleurs. Et si le rêve américain a été créé par Hollywood, pourquoi ne pourrions-nous pas, nous aussi, rêver ? » Peres appelle à une augmentation des investissements, considérant le cinéma comme un moyen d’endormissement des masses.

J’espère qu’Utopia incitera beaucoup d’autres à réveiller les Israéliens du rêve illusoire dans lequel ils se sont enfermés, avant que la réalité ne devienne un cauchemar pour nous tous.

Merci Encore,

Eyal Sivan, Cineaste Israelien, Associate Professor in Media Production, University of East London (UEL)


14.06.2010

Merci Utopia !

Nous soussignés, citoyens israéliens, cinéastes, enseignants et ouvriers de la culture, nous souhaitons remercier le circuit des salles Utopia pour leur décision de décaler la programmation du film israélien “A 5 heures de Paris” et de programmer le film “Rachel” en réaction à l’attaque menée par l’armée israélienne sur la flottille de la Liberté. “Rachel”, de la cinéaste marocaine-israélienne-française Simone Bitton, raconte l’histoire de Rachel Corrie, une militante américaine de 23 ans écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne alors qu’elle se posait en bouclier humain pour les habitants de Gaza. Un des bateaux de la flottille “Free Gaza” repoussée par les bulldozers israéliens portait le nom de Rachel Corrie. La décision du réseau Utopia a été prise au moment où le bateau “Rachel Corrie” faisait route vers la Bande de Gaza sous blocus et alors que la comédie sentimentale “A 5 heures de Paris” sort dans 50 salles à travers la France.

Nous voyons dans la décision d’Utopia la continuation d’une longue tradition de programmation de films israéliens et palestiniens et d’un engagement profond aux côtés de la culture, des spectateurs et des cinéastes. C’est à la lumière de cet engagement qu’Utopia a modifié son programme et a proposé à ses spectateurs de connaître en profondeur la réalité à Gaza – à travers les yeux d’une cinéaste israélienne. Il ne s’agit pas de censure. Personne n’appelle au boycott des artistes israéliens. Il s’agit d’un acte de solidarité citoyenne, solidarité avec les civils palestiniens de Gaza, avec les membres du mouvement international de solidarité et avec des citoyens israéliens comme nous, qui aspirent à une vie fondée sur l’égalité et la justice en Israël-Palestine.

Malheureusement, la machine de propagande israélienne utilise également la création artistique, y compris le cinéma, pour donner d’Israël l’image d’un Etat démocratique et éclairé, afin de camoufler des crimes de guerre, la ségrégation, l’occupation et la répression.
L’establishment israélien inaugure des campagnes de “repositionnement” publicitaire et des opérations d’image de marque en collaboration avec le ministère des affaires étrangères et celui de la culture, alors qu’en Israël, la ministre de la culture répète que "le cinéma israélien prouve à chaque fois que la culture est la meilleure ambassadrice de l’Etat”. La même ministre s’en prend violemment et publiquement à toute critique de l’occupation et de l’apartheid, que celle-ci soit exprimée par des artistes citoyens israéliens ou étrangers.

Le gouvernent israélien emploie un appareil de terreur et de censure contre toute possibilité d’expression artistique palestinienne libre. Cet appareil persécute des artistes et des intellectuels palestiniens, empêche des projections de films, des conférences académiques et des évènements culturels. Et interdit l’entrée sur le territoire aux artistes et intellectuels internationaux qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les opprimés.

Nous refusons de faire partie de cette machine bien huilée de propagande, nous refusons de prendre part au camouflage de l’occupation et de la répression et de contribuer à la création d’une image de “démocratie éclairée”. Nous refusons toute tentative de transformer le persécuteur en persécuté, et l’agresseur en agressé – que ce soit dans les eaux internationales ou dans le monde de la culture.

Nous sommes heureux que les gens d’Utopia soient nos alliés et partenaires dans notre combat pour l’égalité et la justice.

Merci Utopia !

Premiers Signataires :

Udi ALONI, réalisateur,
Ariella AZOULAY, cinéaste et essayiste,
Mohammad BAKRI, réalisateur et comédien,
Daphna BARAM, écrivaine,
Yael BERDA, sociologue, poète,
Tamar BERGER, écrivaine,
Haim BRESHEETH, cinéaste et universitaire,
Amit BREUER, productrice,
Shai CARMELI POLLAK, réalisateur,
Sami Shalom CHETRIT, cinéaste, écrivain, poète,
Scandar COPTI, réalisateur,
Anat EVEN, réalisatrice,
Jack FABER, artiste visuel,
Yael FREIDMAN, enseignante en cinéma,
Natalie HAZIZA, réalisatrice,
Ala HLEHEL, écrivain et scénariste,
Avi HERSHKOVITZ, réalisateur,
Rachel Leah JONES, réalisatrice,
Hagit KEYSAR, artiste visuelle,
Yael LERER, éditrice, éditions Andalus,
Juliano MER-KHAMIS, cinéaste, metteur en scène, comédien,
Erez MILER, artiste visuel,
Ruchama MARTON, présidente de PHR,
Rela MAZALI, écrivaine,
Judd NE’EMAN, réalisateur, lauréat du Prix Israël du Cinéma ,
Ofer NEIMAN, universitaire
Ilan PAPPE, historien
Erez PERI, directeur du Festival des Films de Sud à Sderot
Zmira RON, metteur en scène
Oz SHELACH, écrivain
Eyal SIVAN, réalisateur
Renee SIVAN, muséologue
Mati SHEMOELOF, poète
Amir TERKEL, cinéaste
Eran TORBINER, réalisateur
Einat WEIZMAN, comédienne


http://www.rue89.com/bitton/2010/06...
_ L’« affaire Utopia » autour du film israélien : une polémique obscène
Par Simone Bitton | Cinéaste | 14/06/2010

(...)

« Rachel », qui est distribué en France depuis quelques mois, est une enquête cinématographique sur la mort de Rachel Corrie, une jeune pacifiste américaine écrasée par un bulldozer militaire israélien dans la bande de Gaza en mars 2003, alors qu’elle tentait d’empêcher la destruction d’une maison palestinienne.

Rachel était la première militante internationale a payer de sa vie son engagement non-violent aux côtés des Palestiniens, et c’est pourquoi l’un des bateaux de la flotille militante arraisonnée par l’armée israélienne, avec les conséquences tragiques que l’on sait, portait son nom.

On comprendra aisément que j’ai été - et que je suis encore - particulièrement choquée par la mort des passagers du « Marmara » et l’arraisonnement du « Rachel Corrie ».

On comprendra aussi qu’après avoir enquêté pendant trois ans sur la mort de Rachel Corrie pour réaliser mon film, et en particulier après avoir enquêté sur l’enquête militaire interne israélienne particulièrement baclée qui avait suivi cette tragédie, je suis assez bien placée pour pouvoir apporter un éclairage circonstancié sur les événement actuels.

Mais, fort étrangement, si j’ai bien été sollicitée ces derniers jours par quelques journalistes français, c’était en général pour me demander de réagir à «  l’affaire Utopia », et pas à l’assassinat de neuf militants pacifistes par l’armée israélienne, des militants qui ressemblaient à Rachel, et qu’il me semble connaître sans même savoir leurs noms.

Je n’ai pas envie de participer à cet emballement médiatique bien franchouillard, avec son cortège de formules passe-partout inlassablement recyclées dans la centrifugeuse des échanges de communiqués, de pétitions, de tribunes et d’invectives.


Une polémique dérisoire et obscène

Si j’écris ce petit texte, plutôt que de répondre à ces sollicitations qui me consternent, c’est simplement pour dire combien tout cela me parait bien dérisoire, déplacé et quelque peu obscène. Des dangers de « l » importation du conflit » et autres « amalgames », jusqu’à la sanctifictation de la « diversité culturelle », en passant par la dénonciation rituelle de la « censure » , du « boycot », et de l » « antisémitisme qui avance masqué sous l’antisionisme ».

Tout ce ronflement de mots creux autour de cette petite affaire de remplacement d’un film par un autre dans quelques salles de cinéma en France, tout cet espace médiatique envahi par ce non-événement alors que les corps des victimes de l’assaut meurtrier sont à peine enterrés et que la place manque pour parler d’eux, raconter leurs courtes vies, enquêter sur leur mort, démonter la machine de propagande bien huilée qui s’est mise en branle immédiatement pour transformer des commandos d’elite armés jusqu’aux dents en pauvres gamins agressés et des pacifistes assassinés en dangereux suppots du terrorisme international - en bref : pour informer sérieusement sur l’essentiel plutôt que de se vautrer dans l’accessoire.

(...)


http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=769

Communiquéde l’UJFP

À 5h de Paris... GAZA !


« En privilégiant une forme de cinéma à une autre, un discours face à un autre, un petit film indépendant que 99% des salles françaises n’ont pas programmé à un film qui bénéficie d’une sortie nationale dans 50 salles, Utopia a agi en programmateur professionnel, libre et (certes) engagé ».
Eyal Sivan cinéaste israélien

A l’heure où la flottille humanitaire pour Gaza est arraisonnée par des commandos israéliens dans les eaux internationales, et que nous pouvons suivre quasiment en direct l’assassinat de certains passagers, les cinémas Utopia prennent la décision modeste et courageuse de déprogrammer provisoirement une comédie sentimentale israélienne (« A cinq heures de Paris ») pour reprogrammer le film Rachel, de la cinéaste israélienne Simone Bitton.

Ce film remarquable, que l’UJFP a accompagné à maintes reprises en France, est une véritable enquête sur le meurtre de Rachel Corrie, la militante pacifiste américaine écrasée par un char israélien en voulant s’opposer à la destruction d’une maison dans la bande de Gaza en 2003 – Rachel Corrie est le nom qui a été donné à un des bateaux de la flottille.

Le réseau Utopia est probablement un de ceux qui ont donné à voir le plus de films israéliens et palestiniens et n’envisage pas d’y renoncer, il s’agit d’autant moins d’une opération de boycott que l’échange de programmation s’est fait entre deux productions israéliennes, et que « A 5h de Paris » est programmé en septembre prochain.

Cependant et dans le même esprit que la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) appelée par la société civile palestinienne et reprise dans le monde y compris par des militants israéliens, Utopia veut réfléchir à la consommation y compris culturelle avec ses spectateurs, ce qui semble évident vu son travail depuis des années.Ce qui l’est moins c’est la campagne médiatique qui s’est développée ces derniers jours contre le choix d’Utopia, avec les accusations scandaleuses et imbéciles d’antisémitisme ou de remise en cause de la liberté de création.

En d’autres termes, ce qui est attendu d’Utopia comme de la société française c’est, le silence et l’obéissance. Sur les crimes contre Gaza et aussi contre la solidarité internationale.

L’UJFP dénonce fermement une campagne punitive à l’égard d’UTOPIA, chargée d’intimider tous ceux qui risqueraient de les imiter en rappelant qu’ à 5 heures de Paris, ce dont il faut parler et que tant de médias veulent faire oublier, c’ est du siège de Gaza et de la mort lente d’un million et demi de civils.

Le BN de l’UJFP

Paris, le 15 Juin 2010

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Vos commentaires

  • Le 14 juin 2010 à 19:20, par Christiane En réponse à : Voeu du Conseil de Paris du 7 et 8 juin 2010

    Le conseil de Paris du 7 et 8 juin a adopté un voeu relatif aux victimes de l’assaut israélien contre le convoi maritime humanitaire destiné à Gaza

    Considérant l’assaut israélien dans les eaux internationales contre « la Flotille pour la Paix » le lundi 31 mai, à bord de laquelle plusieurs parlementaires européens étaient présents qui, par un recours à des moyens militaires, a provoqué la mort de neuf personnes et fait des dizaines blessés parmi les militants de ce convoi pacifiste et humanitaire pour Gaza qui, frappé par un blocus inhumain, fait de ce territoire où vivent 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants, une véritable prison à ciel ouvert.

    Considérant la tristesse, la colère et l’indignation provoquées dans le monde entier et partagées par de nombreux Parisiens et Parisiennes face à l’attitude inacceptable du gouvernement israélien ;

    Sur proposition de Sylvain GAREL, Danielle FOURNIER, Ian BROSSAT et Jean-Pierre CAFFET des éluEs du groupe Les Verts, PC/ PG et PS et apparentés, le Conseil de Paris, au nom des Parisiennes et des Parisiens :

    * condamne cet arraisonnement meurtrier et exprime sa solidarité avec toutes les victimes et leurs familles ;

    * exprime la volonté que le blocus de Gaza soit levé pour permettre à l’aide humanitaire, et notamment l’aide apportée par les collectivités territoriales, d’être acheminée dans les territoires palestiniens.

    .Le vœu a été adopté (les éluEs C&I ainsi que quelques éluEs PS se sont abstenus et les éluEs UMP ont voté contre).

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