Une tribune pour les luttes

50 ans de Françafrique, ça suffit ! Appel à la manifestation du 13 Juillet 2010

18H Place de la République (angle bd Magenta) Paris
+ Survie : Défilé militaire du 14 juillet : Sont-ils si peu présentables ?

Article mis en ligne le mercredi 14 juillet 2010

Le 13 juillet donc, environ 2000 personnes ont participé à cette marche de protestation, partant de la place de la République jusqu’au Ministère de la Régularisation de tous les sans papiers. Dans ce rassemblement, on comptait approximativement 70 associations dont l’ONG Survie et le MRAP à l’origine de l’événement. Il semblait évident pour les organisateurs de lier la revendication des sans papiers à la critique de la Françafrique, ces deux luttes étant profondément liées.


http://www.survie-paris.org/defile-militaire-du-14-juillet.html


Survie : Défilé militaire du 14 juillet : Sont-ils si peu présentables ?


Car quels seront les contingents qui défileront ?

A quelques jours du défilé, le flou le plus complet entoure toujours la participation des armées des anciennes colonies françaises en Afrique. Il est ainsi impossible de connaître les pays africains invités ce jour là et encore moins leurs unités militaires qui défileront le 14 juillet. Sont-ils si peu présentables ?

13 Juillet 14h30 : toujours rien sur

http://www.garnison-paris.terre.defense.gouv.fr/14juillet2010/les-coulisses/le-jour-j.htm

le fichier "Dispositif initial des troupes des pays africains invités avenue des Champs-Elysées (fichier Acrobat-PDF)" n’y est toujours pas.

13 juillet 15h30 : le fichier vient d’être ajouté avec uniquement la liste des pays sans plus d’indications :

Bénin Burkina Faso Cameroun Centrafrique Congo Brazzaville Gabon Madagascar Mali Mauritanie Niger Sénégal Tchad Togo


Lundi 12 juillet, Communiqué de presse du collectif d’organisation de la manifestation du 13 juillet

Le 14, les troupes des dictateurs défilent à Paris

Le 13 à 18 h de la Place de la République nous marchons contre la Françafrique :

Plus de 80 organisations africaines et françaises appellent à une manifestation contre la Françafrique le 13 juillet 2010. Le lendemain, 14 juillet fête nationale qui commémore la prise de la Bastille et la révolution française, Nicolas Sarkozy a convoqué à Paris les chefs d’Etat et des unités militaires de 14 pays francophones d’Afrique noire, prétextant le cinquantième anniversaire de leur indépendance.

Ces troupes dont plusieurs unités militaires ont du sang sur les mains en ayant participé aux massacres de leurs propres peuples battront le pavé devant les dictateurs de pays comme le Tchad, Togo, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon, le Burkina Faso, Djibouti ou le Cameroun.

Nous venons de remporter une première victoire : le criminel de guerre Noël Léonard Essongo, qui a conçu le plan Mouebara de massacre de populations au Congo Brazzaville, vient de renoncer à diriger le défilé des COBRA, la milice responsable de ces massacres déguisée en unité militaire de l’armée congolaise.

Ce défilé militaire est une insulte aux peuples qui voient la misère s’accroître, les élections truquées ; leurs enfants obligés de s’exiler pour chercher du travail ou échapper à la torture et à la prison. Face à la Françafrique, ce mélange de réseaux douteux animé à l’Elysée par Robert Bourgi et Claude Guéant, face aux multinationales et à la politique du FMI et de la Banque mondiale, qui démantèlent les Etats et imposent le paiement de la dette aux peuples, face à la chasse aux sans papiers qui demandent leur régularisation, nos organisations appellent à manifester

Le 13 juillet à 18 h de la Place de la République jusqu’au Ministère de la Régularisation de Tous les sans papiers, rue Baudelique (métro Simplon) où aura lieu un Bal anticolonial à partir de 21 h


Appel à la manifestation du 13 Juillet 2010

50 ans de Françafrique, ça suffit !

Arrêtons le soutien aux dictateurs !

Soutenons les peuples africains !

Le 14 juillet à Paris, des unités militaires de 14 pays africains défileront sur les Champs - Elysées, au côté des troupes françaises. Convoqués par Nicolas Sarkozy, les chefs d’État, amis de toujours de la France et des réseaux de la Françafrique : les Gnassingbé (Togo), Bongo (Gabon), Compaoré (Burkina Faso), Déby (Tchad), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Biya (Cameroun) seront présents dans la tribune présidentielle.

Ceux-là, ainsi que d’autres dictateurs et putschistes, responsables pour certains du massacre d’une partie de leur population et du maintien de celle-ci dans la pauvreté, viendront s’assurer du soutien politique, économique et militaire et de leur enrichissement personnel auprès de leur ancienne puissance coloniale.

La France qui, durant la colonisation, avait abondamment pillé les ressources et utilisé les peuples comme réservoir de main d’œuvre, poursuit depuis 50 ans sa politique par tous les moyens, au détriment du développement des pays concernés, ce qui amène de nombreux africains à migrer pour nourrir leurs familles.

Dans la plupart des pays concernés, les gouvernements de la France ont éliminé ou se sont rendus complices des assassinats de leaders qui ont combattu pour l’indépendance de leur pays comme Patrice Lumumba, Medhi Ben Barka, Félix Moumié, Ruben Um Nyobé, Ernest Ouandié, Thomas Sankara, Sylvanus Olympio, Farhat Hached…

Les autorités françaises ont mis en place des dictateurs, intégrés dans les réseaux de la Françafrique où ils côtoient l’Etat major de l’Armée, l’Elysée et des grandes entreprises comme Total, Bouygues, Bolloré, ou Areva. De l’Afrique de l’Ouest au Maghreb où Ben Ali et Mohamed VI prospèrent sur le dos de leurs peuples, l’héritage du colonialisme est toujours présent.

Aujourd’hui encore, la plupart des élections dans ces pays sont truquées, les opposants souvent emprisonnés, parfois torturés ou assassinés, par ceux là même qui défileront le 14 juillet , avec la complicité des autorités françaises.

A cette politique françafricaine s’ajoute une agriculture exportatrice européenne et la recolonisation des terres qui détruisent les productions locales, accélèrent le réchauffement climatique et contraignent les paysans africains à fuir les campagnes ou à migrer vers l’Europe. Cette « Europe Forteresse » qui fabrique des sans papiers, les exploite et les expulse sous couvert d’accords de réadmission codifiés dans la Directive Européenne de la Honte, au mépris de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

CONTRE :

Le soutien de la France aux dictateurs qui vivent impunément des rapports néocoloniaux au détriment du développement de leurs pays et du bien-être des populations ;

La torture, les massacres, les assassinats politiques, les trafics d’armes, et l’impunité de leurs auteurs et de leurs complices ;

La vie chère et la hausse des produits de première nécessité ;

Le pillage du continent par les pays riches par le biais de leurs multinationales, de la Banque Mondiale et du FMI ;

L’impunité, la criminalité financière et les paradis fiscaux et judiciaires ;

La politique africaine de la France menée par Nicolas Sarkozy et ses prédécesseurs.


POUR :

La démocratie et des élections libres et transparentes ;

Le respect des droits humains ;

L’annulation de la dette illégitime payée par les peuples africains ;

L’accès de tous à l’alimentation, à l’eau, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à l’habitat, et à la justice ;

Une vraie mobilisation contre le Sida et le paludisme ;

La régularisation de tous les Sans Papiers : Grévistes en lutte depuis 8 mois et Marcheurs partis de Paris le 1er Mai pour aller interpeller les dictateurs africains réunis à Nice le 31 mai, tous ensemble unis et déterminés dans un combat commun ;

La fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement.

Nous, organisations françaises et africaines, exigeons un partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour le développement et l’émancipation de l’Afrique hors de la tutelle du gouvernement français.

Manifestons contre la Françafrique ! Place de la République, Paris, le 13 juillet, à 18 h.

Bal anticolonial, 20h30, au Ministère de la régularisation de Tous les Sans papiers, 14 rue Baudelique, 18ème, Métro Simplon, (ligne 4).

Signataires au 7 juillet 2010 :

Premiers signataires Burkina-Faso : Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/P- S ; Collectif de l’appel Justice pour Sankara, Justice pour l’Afrique

Cameroun : Union des Populations du Cameroun, CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise), CNR-MUN (Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste Cameroun/Allemagne) ;

Comores : Coordination des Associations comoriennes (CAAC Comores)

Congo Brazzaville : Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD) , Collectif de Réflexion contre la Corruption et l’Impunité

Côte d’Ivoire : Collectif des Ivoiriens de France ( CIFD),

Djibouti : ARD (Alliance Républicaine pour le Développement), ADD ( Association pour la Démocratie et le Développement) , Uguta-Toosa , Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité ,

Gabon : Plate – Forme de Veille et d’Actions pour le Gabon, les Anges Gardiens du Gabon, Attac Gabon,

La Réunion : Mouvman Antikolniyalis Réniyoné (M.A.R)

Madagascar : Collectif Gazy Tia Tanindrazana (GTT)

Maroc : La Voie Démocratique

Mauritanie : Assez de Coups d’Etats (ACE) , Union des Forces de Progrès (UFP)

Niger : Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger

République Sahraouie : CORELSO,

Tchad : Action Tchadienne pour l’Unité et le Socialisme/ Parti Révolutionnaire Populaire et Ecologique/ (ACTUS/PRPE)

Togo : MoLiTo (Mouvement du 4 mars pour la Libération du Togo), Sursaut Togo, Togo Futur, Comité Togolais de Résistance (CTR-Togo)

Tunisie : PCOT, FTCR

Amicale Panafricaine, Mouvement panafricaniste de Munich (AK Panafrikanismus München), La Plateforme Panafricaine

Sortir du Colonialisme, Survie, AFASPA, ATTAC, MRAP, FASTI, CADTM France, Droits Devant, Collectif pour l’Avenir des Foyers (COPAF), CEDETIM, IPAM, ACCA - Agir aujourd’hui contre le Colonialisme, Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Afriques en lutte, Association ARMADA, Respaix Conscience Musulmane (RCM), Réveil des Consciences, « 93 au cœur de la République » (Aubervilliers), Collectif Toussaint Louverture (Creil), Egalité Toulouse Mirail,31, Ecoles Tiers- mondes 46, Collectif Faty KOUMBA, ZEP, Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT), DDIF, Union Pacifiste de Franc e ( UPF- IRG) , Mouvement des Quartiers (MQJS), Ministère de la Régularisation de Tous les Sans papiers, CNT, Union Syndicale Solidaires

Alternative libertaire, les Alternatifs, NPA, P.I.R, FASE, Mouvement des Jeunes Socialistes, Parti de Gauche, PCF, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Les Verts.

http://survie.org/activites/campagn...


Voir aussi Mille Bâbords 14281

Pétition -poème : Aminata Dramane TRAORE ; Samir AMIN ; Bernard FOUNOU ; Taoufik Ben Abdallah ; Demba Moussa DEMBELE ; Hamidou MAGASSA ; Amadou DJIKORONI ; David SACKO ; Mamadou GOITA ;

1960 – 2010 Dakar, l’homme africain, la France et le cinquantenaire 50 ans d’ingérence et de mépris ça suffit !

Disons NON à la participation de nos armées au défilé du 14 juillet 2010 en France !

NON aux accords de réadmission des expulsés !

NON aux accords de pillage de l’Afrique dits de partenariat économique !


http://www.fidh.org/Lettre-ouverte-au-president-Francais-Monsieur

12 juillet 2010

Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen (LDH)

Lettre ouverte au président Français, Monsieur Nicolas Sarkozy

par

Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH, Jean-Pierre Dubois, président de la LDH, Sidiki Kaba et Patrick Baudouin, présidents d’Honneur de la FIDH, Michel Tubiana et Henri Leclerc, présidents d’Honneur de la LDH


14 juillet 2010 : la fête nationale française, fête de l’impunité ?

Monsieur le président,

Le 14 juillet, vous allez présider les célébrations de la fête nationale française qui, cette année, ont été placés sous le signe du cinquantenaire des indépendances des anciennes colonies françaises en Afrique.

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses 164 organisations membres et en particulier son organisation membre en France, la Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen (LDH), sont gravement préoccupées par le fait que les délégations de certains pays invités aux festivités du 14 juillet puissent comprendre des personnes responsables de graves violations des droits de l’Homme, notamment des personnes mises en cause dans des instructions ouvertes devant la justice française pour de tels faits ; et qu’elles bénéficient d’ une immunité juridique à laquelle elles n’ont pas droit.

L’usage de l’immunité de juridiction, garanti notamment par la Convention de Vienne de 1969, – réservée aux chefs d’États et aux ministres d’affaires Étrangères et aux membres des ambassades dont la circulation est essentielle aux relations internationales – a progressivement été détourné de son sens afin de leur permettre d’échapper à leur responsabilité pénale pour les crimes de torture susceptibles d’être poursuivis sur le territoire français.

Nos organisations, qui sont constituées dans plusieurs affaires en cours devant la justice française et visant des ressortissants de pays invités, formulent donc officiellement, la demande qu’elles ont faite à l’occasion du Sommet de Nice en mai dernier, de rendre publique la composition des délégations étrangères invitées à l’occasion du 14 juillet afin que la fête nationale française ne soit pas la fête de l’impunité et que comme cela s’est déjà déroulé par le passé, de présumés responsables de violations des droits de l’Homme cités nommément dans des affaires instruites en France ne puissent abuser d’une quelconque immunité avec la complicité des autorités françaises.

Ce ne serait pas le moindre des paradoxes qu’ à l’occasion de la célébration des valeurs de la République, celles-ci soient bafouées par la présence de tortionnaires, dictateurs et autres prédateurs des droits de l’Homme, et qu’en lieu et place de les poursuivre, la France les honore.

En outre, l’examen actuel, par l’Assemblée nationale du projet de loi d’intégration en droit français des dispositions du statut de la Cour pénale internationale (CPI) devrait anéantir toutes possibilités d’action intentées par les victimes et les associations pour faire juger sur le territoire français les auteurs étrangers de crimes de guerre, crimes contre l’Humanité et crimes de génocide.1

La France ne peut, dans le même temps, annoncer devant les États parties réunis à la conférence de révision du statut de la CPI à Kampala qu’aucun territoire ne doit être un sanctuaire de l’impunité ; et par ailleurs inviter des personnes accusées de graves violations des droits de l’Homme aux festivités du 14 juillet ; et ajouter à cette complaisance un projet de loi rendant quasi-impossible leur poursuite devant des tribunaux français pour les crimes internationaux les plus graves.

Afin que la fête nationale française ne soit pas synonyme de fête de l’impunité, nos organisations vous appellent solennellement à rendre publique la liste nominative des représentants des délégations étrangères invitées au 14 juillet afin que le peuple français sache qui bénéficie de cet honneur, et le cas échéant, de permettre à la justice française, encore en capacité juridique de le faire, de poursuivre les personnes devant lui rendre des comptes plutôt que les associer au défilé qui commémore le 212ème anniversaire de la Révolution française et dans un peu plus d’un mois le même anniversaire de la déclaration du 24 août 1789.

Nous vous demandons aussi d’intervenir auprès des parlementaires de votre majorité qui s’apprête à faire de notre pays une terre de quasi-impunité pour les criminels contre l’Humanité. Nul ne comprendrait, ici, comme partout dans le monde que la France se détourne de son histoire.

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Vos commentaires

  • Le 14 juillet 2010 à 11:40, par Christiane En réponse à : le 14 Juillet africain / 50 ans de Françafrique, ça suffit !

    http://www.liberation.fr/monde/0101...

    La célébration du cinquantenaire de l’indépendance d’anciennes colonies françaises est jugée déplacée par des ONG qui s’inquiètent de la présence possible de criminels.

    Par Christophe Ayad et Jean-Dominique Merchet

    (REUTERS/Philippe Wojazer)

    C’est à se demander ce qu’on fête ce matin sur les Champs-Elysées, où doivent défiler les armées de 13 anciennes possessions françaises d’Afrique - et non pas colonies à cause des anciens protectorats du Cameroun et du Togo. Au départ, il s’agissait de participer à la célébration du cinquantenaire des indépendances. Face aux critiques, venant de plusieurs ONG mais aussi du socialiste François Hollande, qui a contesté « le lieu » et « le moment », Nicolas Sarkozy a répondu hier : « L’objet de cette rencontre n’est donc pas de célébrer vos indépendances, vous le faites très bien vous-mêmes. Il est de célébrer la force des liens que l’histoire a tissés entre nos peuples. »

    Une déclaration faite hier midi devant 12 chefs d’Etat et de gouvernement (l’Ivoirien Laurent Gbagbo, en froid avec la France, a décliné et Madagascar, en proie à une grave crise institutionnelle, n’était pas représenté) invités à déjeuner à l’Elysée. Une session de rattrapage pour les habitués du pré carré, marginalisés au sommet France-Afrique de Nice, le mois dernier, alors que Paris a entrepris de repenser ses accords de défense sur le continent tout en réduisant sa présence militaire à 5 000 hommes en Afrique (contre 30 000 en 1960).

    Vétérans. Nicolas Sarkozy, jamais à court d’effets d’annonce, en a profité pour gratifier ses hôtes d’un « cadeau » : un projet de loi sera déposé à l’automne pour que les vétérans africains aient les mêmes pensions que leurs frères d’armes français. En fait, cette annonce était inéluctable après l’arrêt du Conseil constitutionnel du 28 mai jugeant illégales les différences de pensions selon la nationalité et la résidence. En 2006, les pensions d’anciens combattants avaient déjà été alignées par Jacques Chirac. Cette fois, il s’agit des anciens militaires ayant quinze ans de service à leur actif : la mesure, qui n’a pas d’effet rétroactif, concerne 30 000 personnes et coûtera 150 millions d’euros.

    D’anciens combattants africains, issus des tirailleurs, ont été invités à assister au défilé de ce matin depuis les tribunes : deux d’entre eux ont participé à la bataille de Bir Hakeim, en 1942, première victoire de la France libre ; mais la plupart ont servi dans l’armée française en Indochine ou en Algérie. Ils assisteront au défilé sur les Champs-Elysées de leurs descendants. Comme l’explique l’historien Eric Deroo, « les armées [nationales africaines, ndlr] se revendiquent aujourd’hui très clairement comme les héritières des tirailleurs africains ».

    Chaque contingent sera représenté par 38 hommes - ou femmes dans le cas du Bénin, qui rend ainsi hommage aux amazones de l’ancien royaume du Dahomey. Le Mali fait, lui, défiler ses méharistes.

    « Prédateurs ». Au-delà des uniformes, la composition des troupes invitées fait polémique. La Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH) a demandé lundi, dans un courrier, de « rendre publique la composition des délégations invitées ». La présidente de la FIDH, la Tunisienne Souhayr Belhassen, s’inquiète du risque de bafouer les valeurs de la République française par la présence de « tortionnaires, dictateurs et autres prédateurs des droits de l’homme ».

    Sont particulièrement visées les armées du Congo-Brazzaville (pour la disparition de 353 opposants du Beach en 1999 et la répression de la région du Pool à la fin des années 90), du Togo (500 morts dans la répression postélectorale de 2005), du Tchad (disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh) et du Cameroun (100 morts dans la répression des émeutes de la faim de 2008). Sans compter la Mauritanie et le Niger, dont les armées sont coutumières des coups d’Etat.

    Paris n’a pas publié la liste nominative demandée mais assure qu’aucun des invités ne fait l’objet de poursuites…

  • Le 16 juillet 2010 à 07:46, par Christiane En réponse à : Sur le plan politique, il n’y a pas de dictature en Afrique francophone »

    http://www.bakchich.info/Il-n-y-a-p...

    «  Il n’y a pas de dictature en Afrique francophone »
    France 2 / jeudi 15 juillet par Anthony Lesme

    Etienne Leenhardt, cadre historique du JT de France 2, a de curieuses formules. En direct sur la chaîne publique, ce grand observateur de la vie internationale est formel :« L’Afrique francophone n’a pas de dictature. »

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