Une tribune pour les luttes

Retraites : rien n’apparaît négociable ! Les travailleurs, salariés ou non, n’obtiendront rien en dehors d’une mobilisation forte et unitaire !

+ Saisonniers agricoles : quand les exploiteurs doivent répondre de leur délit !

Article mis en ligne le vendredi 18 juin 2010

http://www.confederationpaysanne.fr/

La Confédération paysanne nationale a rencontré le 3 juin 2010 le Ministère du Travail au sujet de la réforme des retraites sur l’initiative du Ministère de l’Agriculture.

Il apparaît clairement que l’objectif de cette réunion était de permettre au Ministère du Travail de faire passer son message et ses idées et absolument pas d’écouter les propositions de la Confédération paysanne.

Rien n’apparaît négociable !

Les travailleurs, salariés ou non, n’obtiendront rien en dehors d’une mobilisation forte et unitaire !

C’est pourquoi la Confédération paysanne nationale appelle toutes les Confédération paysanne locales à s’associer aux Centrales syndicales de salariés pour la Manifestation du 24 juin 2010.

Nous partageons en effet avec ces syndicats de salariés les principales revendications face à la Réforme proposée par le Gouvernement :
- refus du recul de l’âge de départ en retraite,
- refus de l’allongement de la durée de cotisation,
- prise en compte de la pénibilité de façon globale par métier,
- taxation des revenus financiers.

A cela s’ajoutent nos revendications spécifiques d’amélioration des petites retraites, notamment :
- 85% du SMIC net pour tout non salarié agricole avec une carrière complète,
- l’utilisation des ressources obtenues par la taxation des revenus financiers spécifiquement pour relever les petites retraites

Ces revendications spécifiques ont déjà été portées dans le cadre du PLFSS 2010 et de la LMA (Loi de modernisation agricole) sans succès. Il est donc essentiel de continuer à les porter dans le cadre de la Réforme des retraites.

Une mobilisation forte des confédérés, actifs et retraités, est désormais nécessaire pour défendre le système de retraite français et améliorer les retraites agricoles !



Communiqué de presse - 14 juin 2010

Deux décisions de justice (Aix-en-Provence) viennent à nouveau mettre la lumière sur les conditions d’emploi des travailleurs saisonniers dans les Bouches du Rhône. La justice vient d’ordonner le renvoi de deux exploitants agricoles devant le tribunal correctionnel.

Non respect de la législation du travail, non-déclaration des travailleurs, salaires de misère, logement indigne, …. longue est la liste des griefs dont ces exploitants agricoles devront répondre.

En parallèle, la Confédération paysanne salue la décision récente du Conseil d’Etat /(*)/ qui a statué sur le fond et reconnu le caractère permanent de l’emploi d’un travailleur agricole, sous contrat saisonnier OMI répété pendant plus de vingt ans, et accordé en conséquence une carte de séjour à celui-ci. Ce faisant, la juridiction suprême condamne les pratiques du préfet des Bouches du Rhône qui accordait, à la demande d’exploitants agricoles peu scrupuleux, des dérogations de durée pour l’emploi des saisonniers. Cette décision a le mérite non seulement de mettre en conformité la situation de centaines de travailleurs agricoles mais elle rappelle aussi que les dérives incriminées sont la face émergée d’un « système » à grande échelle mis en place avec l’assentiment de l’Etat dans ce département. Ces « dérogations » de complaisance à grande échelle permettaient à certains exploitants agricoles d’utiliser des travailleurs permanents dans les exploitations fruitières ou maraichères, avec un statut précaire de saisonnier.

Le Conseil d’Etat condamne ainsi l’Etat mais aussi la FDSEA des Bouches du Rhône, à l’origine de ces pratiques.

La Confédération paysanne rappelle combien l’industrialisation des productions agricoles a pour corollaire l’exploitation humaine des travailleurs, salariés ou paysans. Cette exploitation gangrène de plus en plus, de par le monde, l’agriculture.

La Confédération paysanne réaffirme que le revenu des paysans ne peut se construire en discriminant les autres catégories de travailleurs.

(*) : CE, 25 mai 2010, Baloua

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