Une tribune pour les luttes

Lettre n° 119 (29 juin 2010)

Culture & Révolution

Article mis en ligne le dimanche 4 juillet 2010

- Culture.Revolution chez free.fr
- http://culture.revolution.free.fr/

Pourquoi ne pas en rire de bon cœur ? Les occasions de le
faire ne sont pas légions. De nombreuses prestations s’y
prêtent en ce moment. Bravo donc à tous les acteurs minables
et grotesques de la scène politique, médiatique,
footballistique et financière française. Ils ont été très
divertissants les deux Nicolas Anelka et Sarkozy, le perdant
et tricheur Thierry Henry reçu en grandes pompes à l’Élysée,
les Bettencourt mère et fille, les époux Woerth, leur copain
Robert Peugeot… Pour corser la comédie, nous avons eu
également le secrétaire d’État Alain Joyandet qui ne se
déplace qu’en jet privé, Christian Blanc le très gros
consommateur de cigares, Roselyne Bachelot, l’ex VRP des
boîtes pharmaceutiques et l’ex fan déconfite des Bleus,
Daniel Bouton, le vieil enfant de cœur qui dirigeait la
Société Générale pendant les manipulations hasardeuses de
son jeune poulain Kerviel, etc. Nous ne pouvons pas tous les
citer.

Bravo aussi aux commentateurs sportifs des grandes chaînes
télé qui, fous de rage d’avoir été privés de leurs envolées
patriotiques ont mariné dans la logique d’une situation
ubuesque. Ce qui les a amenés à presque déraper certains
jours dans la propagande pour un monde meilleur en dénonçant
l’individualisme, la corruption par l’argent, en prônant la
valeur du beau jeu collectif et désintéressé !
Tous ensemble, ouais !

Ainsi va en cahotant le feuilleton de la chute de la Maison
Sarko au service de la bourgeoisie française qui est à un
stade avancé de décadence. Avec tous leurs copains et leurs
coquins s’entraidant ou s’entredévorant, cela nous promet
encore bien des épisodes surprenants. Que les milliardaires
du CAC 40, les millionnaires de la politique ou du ballon
rond, les préfets chasseurs de primes se discréditent à fond
la caisse, qu’ils étalent leur vulgarité, leur bêtise et
leur rapacité, nous ne pouvons que nous en féliciter. La
balle est dans le camp des salariés, c’est vraiment le cas
de le dire. Près de deux millions de personnes dans la rue
jeudi dernier, ça redonne de l’allant. À condition de ne pas
tenir compte des Domenech des centrales syndicales qui sont
en capacité de nous faire perdre face à un pouvoir pourtant
affaibli et déconsidéré. Il va falloir aller chercher « des
ressources au fond de nous-mêmes » comme disent les
journalistes sportifs et pratiquer un jeu très collectif,
très offensif et en même temps très imprévisible pour mettre
une raclée au gang du Medef, du gouvernement et de leurs
affidés.


Luttes et désarroi en Chine
Plaidoyer pour Éros
La grande plongée
Voyager avec Goethe
Voyager avec Heine
Les frères van Velde
Deux défricheurs
In situ


LUTTES ET DÉSARROI EN CHINE

Nous souhaitons revenir une fois de plus sur ce qui se passe
en Chine. Ce pays est lointain mais quand bien même nous ne
voudrions réfléchir que dans le cadre de notre bulle
hexagonale ou européenne, cela ne change rien au fait que
notre destin est lié à celui d’un milliard et quelques
dizaines de millions de salariés chinois, de paysans
pauvres, d’étudiants et d’intellectuels luttant pour de
meilleures conditions de vie, pour plus de liberté et de
justice, et tout simplement pour le respect de leur dignité.
Pour qui veut comprendre un peu mieux ces Chinoises et
Chinois-là, les trois documentaires de Zhao Liang aident
beaucoup à ressentir au plus près leurs émotions et leurs
problèmes (coffret de trois DVD qui viennent d’être édités
par l’ina).

Zhao Liang a 39 ans et sa démarche consiste à suivre avec sa
caméra le parcours d’un petit groupe de personnes auxquelles
il s’intéresse pendant des années si nécessaires, soit douze
ans pour les personnes qui pétitionnent à Pékin et
assaillent inlassablement le bureau des plaignants pour
obtenir justice. « Paper Airplane » réalisé en 2001
accompagne un groupe de jeunes drogués, harcelés par la
police, unis dans leur dérive terrible et plaçant leurs
parents dans une situation désespérante.

« Crime et châtiment » (2007) montre la vie au quotidien de
jeunes recrues de la police à la frontière avec la Corée du
Nord. Ils apprennent les bases du métier qui consistent à
tabasser et à harceler de pauvres bougres, un voleur à la
tire, un vieux ramasseur de déchets dont les papiers ne sont
pas en règle, des paysans qui ont essayé de se faire un peu
d’argent pour le nouvel an en coupant du bois en montagne.
On assiste à ces longs interrogatoires où chacun des accusés
cherche bien sûr à ruser avec l’adversaire et surtout à ne
pas capituler. Tout est pitoyable et consternant, y compris
la vie de ces jeunes flics démoralisés.

Mais le documentaire le plus impressionnant et qu’il faut
voir et faire connaître autour de soi est « Pétition, la
cour des plaignants » (2009, 2h 04). Les familles des gens
qui ont été spoliés, arbitrairement brutalisés, voire tués
dans des entreprises ou par des autorités locales corrompues
tentent un ultime recours en s’adressant au pouvoir central
à Pékin. Les pétitionnaires s’adressent inlassablement à un
bureau censé recueillir leur plainte. Ils vivent sur place
dans des conditions sordides pendant des années.

Zhao Liang s’attache en particulier à la lutte d’une mère
qui a entraîné sa fille adolescente dans cette galère qui
semble sans issue et peu sembler folle ou absurde. Mais qui
est fou, qui est absurde si ce n’est le pouvoir en place qui
couvre les forfaits des pouvoirs locaux, flics, bureaucrates
ou capitalistes ? Ces derniers envoient d’ailleurs des
sbires pour agresser les pétitionnaires et les faire revenir
dans leur région d’origine.

On suit de façon détaillée comment les protestataires
constituent une communauté solidaire, et plus précisément ce
qu’Oskar Negt appelle un espace public oppositionnel. Ces
femmes et ces hommes s’accrochent avec une détermination
admirable à leur identité de pétitionnaire. Aussi restreint
et fragile que soit cet espace public oppositionnel, le
pouvoir cherche systématiquement à le restreindre et à
l’affaiblir. C’est ce qui s’est produit avant les jeux
olympiques de 2007 où le village des pétitionnaires a été
rasé et le bureau des plaintes relégué en lointaine
périphérie de Pékin.

PLAIDOYER POUR ÉROS

Malgré toute la révérence obligée des manuels de littérature
et de philosophie à l’égard des Essais de Montaigne, on ne
peut pas dire que de nombreux lecteurs se précipitent a
priori sur un recueil d’essais, même s’il s’agit de textes
de haute volée comme ceux de Georges Steiner ou de Jean
Starobinski. Il n’est donc pas étonnant que le recueil
d’essais de la romancière américaine Siri Hustvedt intitulé
« Plaidoyer pour Éros » (Actes Sud, 270 pages, 2009) soit
passé pratiquement inaperçu.

Malgré la diversité des thèmes abordés, cet ensemble d’une
grande intelligence est soudé par la personnalité
singulièrement attachante de cette Américaine née dans le
Middle West de parents d’origine norvégienne, devenue
ensuite amoureuse de New York et ultérieurement du poète et
romancier Paul Auster. Elle fait d’ailleurs assez
fréquemment allusion à « Paul » ou à « mon mari » avec qui
elle dialogue sur les sujets et les circonstances les plus
diverses.

Le « Plaidoyer pour Éros » est un texte très fin qui met à
mal une forme rigide de féminisme anglo-saxon. Tout ce qui
est rigide en littérature, en politique et dans les
relations humaines lui déplaît d’ailleurs souverainement.

Siri Hustvedt livre quelques-unes de ses sources
d’inspiration et même de ses failles intimes (son moi
blessé) en abordant ses origines familiales norvégiennes,
des épisodes de son enfance ou de son adolescence, ses
lectures profondes de Scott Fitzgerald, d’Henry James ou de
Dickens.

Un essai particulièrement émouvant est celui qui évoque les
réactions des New-Yorkais à la tragédie du 9 septembre 2001.

LA GRANDE PLONGÉE

Parfois au seuil des vacances, on se promet d’effectuer une
grande plongée littéraire. On se promet de lire enfin une
grande œuvre dont on a souvent entendu parler mais qu’on a
toujours craint d’aborder. On se dit que tel livre est
peut-être trop long, trop difficile, admirable certes mais
peut-être bien ennuyeux. Citons par exemple « Don Quichotte »
de Cervantès, « Guerre et Paix » de Tolstoï, « Illusions
perdues » de Balzac, « Moby Dick » de Melville, « Du côté de
chez Swann » de Proust, « Crime et châtiment » de Dostoïevski,
« Le Château » de Kafka ou « Ulysse » de Joyce.
Et puis le moment venu du départ, éventuellement celui où
l’on soupèse le poids de ses bagages, on craint finalement
d’affronter un de ces livres.

Pour celles et ceux qui reculeraient devant des oeuvres à la
stature imposante, nous leur suggérons de ne se mouiller que
le bout des pieds en compagnie de grands écrivains qui ont
aussi écrit des récits courts, parfois peu connus et de
toute façon qui sont à couper le souffle.

De Diderot on découvrira « Histoire de Madame de la Carlière »,
surtout si on connaît déjà le décapant « Neveu de Rameau »
ainsi que le « Supplément au voyage de Bougainville ».
Autre conte étonnant sur une servante, celui de Flaubert,
« Un cœur simple ». Dans le registre des récits de repas
infernaux, « L’Auberge rouge » de Balzac et « La Panne » de
l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt sont incontournables.
« Boule de suif » de Maupassant tire à bout portant sur la
lâcheté des bourgeois de base.

En quelques pages, Léon Tolstoï en dit beaucoup sur
l’infamie de la Russie tsariste avec sa nouvelle « Ainsi
meurt l’amour ». « Bartleby », le scribe de Wall Street, est
la nouvelle de Melville qu’il faut lire où l’on découvre une
forme originale de refus de la condition de salarié. Pour se
confronter à l’humour glaçant et déstabilisant de Franz
Kafka, il faut se procurer « La Colonie pénitentiaire »,
« La Métamorphose », « Le Verdict », « Joséphine la cantatrice »
ou « Le Terrier ».

VOYAGER AVEC GOETHE

Pour voyager même quand on ne peut pas partir de chez soi,
il est intéressant et souvent captivant de suivre certains
grands écrivains dans leurs pérégrinations. Dans le « Voyage
en Italie » de Goethe (éd Bartillat), le lecteur comprend
vite que cet homme-là a pris beaucoup de plaisir dans ce
pays, en grand amateur de belles œuvres d’art, de beaux
paysages, de bons compagnons et aussi de belles femmes ; ce
dont atteste plutôt ses « Élégies romaines » (éd Orphée La
Différence) composées plus tard. Il y écrit à propos de
l’une de ses belles rencontres des vers qui ne relèvent pas
d’un classicisme froid ou éthéré :

« J’ai été jusqu’à ébaucher des poèmes dans ses bras,
Ponctuant du doigt mes hexamètres sur son dos.
Je l’entends respirer doucement, elle s’est endormie,
Et son haleine m’embrase jusqu’au tréfonds de moi. »

Au cours de son voyage en Italie de 1786 à 1788, le poète
était en fausse permission. Il avait quitté en douce Carlsbad,
laissant en plan son poste de ministre à Weimar, pour aller
à la rencontre du pays dont il rêvait depuis longtemps. Il a
répondu à ses attentes et bien au-delà. De Vérone à Venise,
puis à Rome, à Naples et en Sicile, Goethe est enthousiasmé
par la beauté des villes et la variété des paysages. Il nous
régale de ses observations enjouées ou amusées sur les
fastes du catholicisme, le carnaval romain, des scènes de la
vie populaire ou une représentation d’une pièce de Goldoni,
« Barouffe à Chioggia ».

VOYAGER AVEC HEINE

Pour aller au cœur de l’Allemagne dans les montagnes du Harz
mais aussi en Angleterre et en Italie du Nord, nous suivrons
un autre poète allemand, Heinrich Heine (1799-1856), dans
ses « Tableaux de voyage » (éd Cerf, 2000) et « Tableaux de
voyage en Italie » (éd Cerf, 1997). Nous ne sommes plus,
comme avec Goethe, dans la déambulation nonchalante d’un
artiste hautement raffiné, contemplant le monde de son
Olympe.

Il y a également beaucoup de poésie dans les images de
voyage de Heine mais aussi de l’âpreté dans la dénonciation
sociale et politique. Heine affiche sa sympathie pour la
Révolution française. « Gloire aux Français ! » écrit-il
plaisamment, « ils ont travaillé pour les deux plus grands
besoins de la société humaine : la bonne chère et l’égalité
civile. » Dans « Le voyage de Munich à Gênes » il s’exclame :
« Mais quelle est la grande tâche de notre temps ? C’est
l’émancipation. » Il espère qu’à sa mort, on pourra dire de
lui qu’il aura été « un brave soldat dans la guerre de
délivrance de l’humanité. » Ses attaques musclées contre
« le trône et l’autel » entraînèrent l’interdiction de son
livre par la Prusse et l’Autriche.

Par ses portraits d’une verve assassine, Heine s’est fait
beaucoup d’ennemis en Europe après la publication des ces
« Tableaux de voyage » en 1829 où s’entremêlent avec un charme
fou des récits, des poèmes, des fictions et des digressions
philosophiques, politiques ou esthétiques.

Les habitants de Göttingen (« célèbre par ses saucissons et
par son université ») n’ont pas dû être enchanté de lire
sous la plume de ce natif de Düsseldorf : « En général, les
habitants de Göttingen sont partagés en étudiants, en
professeurs, en philistins et en bétail, quatre états entre
lesquels la ligne de démarcation n’est pourtant rien moins
que tranchée. »

Heine aurait eu du mal à repasser par le Tyrol après avoir
écrit : « Les Tyroliens sont beaux, enjoués, probes,
honnêtes, et d’esprit borné au-delà de toute idée. C’est une
race d’hommes saine, peut-être parce qu’ils sont trop sots
pour pouvoir être malades. [...] Il n’y a que le sentiment de
la dignité personnelle qui leur manque absolument. »

Heine livre une description stupéfiante de Londres qui est à
l’époque la capitale du monde. Richesse arrogante, misère
immense, bourrades et bousculades perpétuelles au milieu
d’une foule survoltée. Heine écrit : « n’envoyez pas un
poète à Londres ! Ce sérieux d’argent comptant, dont tout
porte l’empreinte, cette colossale uniformité, cette immense
mouvement mécanique, cet air chagrin de la joie elle-même,
ce Londres exagéré écrase l’imagination et déchire le cœur ».

A propos de l’Italie, Heine jette malicieusement au passage
ce petit caillou dans le jardin de Goethe : « Il n’y a rien
de plus ennuyeux sur cette terre que la lecture d’un voyage
en Italie, si ce n’est peut-être l’ennui de l’écrire ; et
l’auteur ne se peut guère rendre supportable qu’en y parlant
le moins possible de l’Italie elle-même. » Heureusement il
en parle tout de même largement ce qui nous vaut quelques
belles pages sur Rossini, Bellini, Paganini et sur la
signification de la musique pour le peuple italien à cette
époque.

LES FRERES VAN VELDE

Les deux peintres hollandais contemporains Bram et Geer van
Velde commencent à être beaucoup mieux connus grâce à de
nouvelles publications de documents et à l’exposition
actuelle organisée jusqu’au 19 juillet au Musée des
beaux-arts de Lyon et qui sera peut-être prolongée
jusqu’au 2 août (consulter www.culture.lyon.fr) .

Après des années ou des décennies où ils sont restés dans
une certaine pénombre, des gens compétents et passionnés se
sont avisés qu’une exposition montrant en parallèle leurs
deux cheminements nous révèlerait mieux la spécificité de
l’un et de l’autre. Aucun ne peut être relié à un courant
précis ou une « école » constituée de l’art moderne, même si
bien sûr ils ont été influencés par l’expressionnisme, par
l’art africain, par Gauguin, Matisse, Braque ou Picasso pour
atteindre ensuite leur sphère propre d’expression.

Les frères van Velde ont connu la misère dès leur enfance et
elle ne les a guère lâchés jusqu’à un stade avancé de leur
carrière d’artistes. Sans l’intérêt et la sollicitude de
quelques personnes, ils auraient sombré et n’auraient pu
accomplir leur œuvre.

Geer a élaboré un langage où les structures de lignes sont à
la fois très construites et légères, avec des variations de
texture dans des à-plats aux couleurs souvent douces qui
ouvrent une voie future à Nicolas de Staël.

Bram van Velde a créé un univers totalement nouveau qui
provoque de fortes émotions difficiles à analyser. Dans sa
peinture qui est fréquemment de la gouache, la vie qu’il
veut saisir est à la fois fluide et chaotique, sombre et
étrangement éclatante par le biais de réseaux de lignes
sûres et incertaines, de coulures, de débordements et de
superpositions de surfaces fascinantes.

L’écrivain et poète Charles Juliet a dit que « Bram van
Velde était quelqu’un qui vivait dans l’exigence permanente
du vrai. ». Ses extraordinaires « Rencontres avec Bram van
Velde » ont été publiées en 1995 aux éditions Fata Morgana.

DEUX DÉFRICHEURS

Le dernier numéro de Jazz Magazine revient très utilement en
page 90 sur la personnalité du trompettiste et compositeur
Booker Little dont on a découvert l’originalité et le
lyrisme au tournant des années cinquante et soixante. Sa
carrière aura été fulgurante et terriblement brève puisqu’il
est mort en 1961 à l’âge de 23 ans d’une crise d’urémie.

Il a développé sa personnalité aux côtés de grands musiciens
comme les batteurs Max Roach, Roy Haynes et Ed Blackwell,
les pianistes Mal Waldron, Winton Kelly et Jacki Byard.

Booker Little n’a pas cherché à en rajouter dans la
virtuosité ce qui aurait été absurde après les réussites
éclatantes de ses prédécesseurs à la trompette, Dizzy
Gillespie et Clifford Brown. Sa préoccupation était de
renouveler le discours sur cet instrument en ne perdant rien
de la qualité des émotions exprimées.

Celui avec qui Booker Little va particulièrement
expérimenter de nouveaux sons à la limite de la dissonance
et de nouvelles phrases ouvrant les portes au free jazz est
Eric Dolphy, un maître du saxophone ténor, de la flûte et de
la clarinette basse qui s’est également illustré auprès de
Charles Mingus. Plusieurs albums sont à recommander
chaudement : « Out Front » (CD Candid), « Booker Little »
(CD Time), les deux sessions en public « At the Five Spot »
(CD Prestige) et enfin la « Freedom Now Suite » de Max Roach
(CD Candid).

Pour découvrir la facette caribéenne peu connue du tendre et
ébouriffant Eric Dolphy, il faut se laisser séduire par les
morceaux qu’il a enregistrés avec deux groupes de Latin jazz
(« Eric Dolphy, The Complete Latin Jazz Sides », CD Gambit
records réédité en 2009). Qui l’eut cru ? Nous allons
pouvoir danser cet été le mambo, le slow, le cha cha et la
salsa avec un jazzman d’avant-garde qui aimait, disait-il,
« jouer de toutes sortes de façons ».

IN SITU

Vous trouverez sur notre site un point de vue sur deux beaux
films dramatiques, « Tengri, le bleu du ciel » et « L’Autre
Rive » qui se passent dans des pays de l’ex-URSS, l’un au
Kirghizistan de sinistre actualité et l’autre en Abkhazie et
en Géorgie.

Bien fraternellement à toutes et à tous

Samuel Holder

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