Une tribune pour les luttes

Grève et occupation des locaux Lejaby à Rilleux (Rhone).

Mercredi 29 septembre à 14 h : Les salariés de Lejaby ont voté la levée du blocage.

Article mis en ligne le mercredi 29 septembre 2010

L’amère fin de conflit des ouvrières de Lejaby

http://www.leprogres.fr/fr/region/l...

publié le 30.09.2010

Il n’y a plus personne devant le siège de Lejaby à Rillieux. À 16 heures hier, un camion, le troisième depuis le début de l’après-midi, franchit librement le portail d’accès. Les livraisons ont repris. Fin de quinze jours de blocus : la grève est terminée chez le fabricant de lingerie après le protocole d’accord signé dans la nuit avec la direction grâce à la médiation de l’État. 80 % des occupantes du site ont approuvé ce texte entre midi et deux. Puis elles sont reparties aussitôt dans leurs familles, après avoir brûlé les marionnettes des trois responsables de l’entreprise plantées sur la pelouse.

« Tout le monde s’est en allé comme une volée de moineaux », déplore l’une des deux ouvrières encore présentes sur le site en fin d’après-midi, et qui l’a « en travers de la gorge ». Elle fait partie des salariées de l’usine de Bourg-en-Bresse qui n’ont pas voté pour le protocole. Sa collègue Christelle aussi. «  Il y en a qui ont pleuré tout-à-l’heure. J’ai les boules. On aurait pu tenir cette occupation une semaine de plus. Les primes qu’on nous donne, il aurait fallu que ce soit les mêmes sommes, mais net, pas brut. Parce qu’on perd notre travail. Moi, je vais essayer de faire une formation pour travailler dans les crèches. Mais si ça n’aboutit à rien… » Sa collègue est à deux ans de la retraite : « Je suis aphone, fatiguée, j’en ai ma claque. C’est pas cher payé pour avoir donné tout ce qu’on a donné. C’est dégueulasse : combien ils gagnent les actionnaires ? Si ça se trouve, ils touchent par mois ce qu’ils nous donnent en primes de départ. On va pas s’agenouiller pour leur dire merci, surtout qu’on bosse déjà avec des cadences infernales. » « Du Lejaby, j’en rachèterai pas, j’irai dans les supermarchés », tonne Christelle, qui doit se faire prier par sa collègue pour rentrer dans l’Ain : « Tout part à l’étranger, s’énerve-t-elle. La France, c’est le monde à l’envers ».

Du bâtiment de Lejaby sort alors l’élue CFDT Nicole Mendez, qui joue la solidarité syndicale. « On a cédé ensemble dans les négociations. On n’a pas les deux ans de salaires qu’on demandait. Il n’y a aucune concession sur l’emploi et je m’inquiète pour l’avenir industriel de Lejaby en France. Au nom de l’emploi, c’est une défaite. Comment les filles vont faire pour retrouver du travail ? Je me fais beaucoup de soucis. Les responsables politiques ne nous soutiennent pas assez. Ils doivent empêcher les délocalisations ! » « Le positif, c’est que le protocole d’accord permet de sortir du conflit. Mais la bataille de l’emploi, on l’a perdue » reconnaît, quelques mètres plus loin, la déléguée CGT Janine Caillot. Avec d’autres, elle fait place nette dans le préfabriqué qui servait de réfectoire à la centaine d’occupantes. Sur la pelouse, seuls restent plantés les drapeaux orange de la CFDT. « Je les laisse volontairement », dit Nicole Mendez. «  Moi, je considère que je suis encore en conflit ».

(...)

Nicolas Ballet


Mercredi 29 septembre 2010

http://www.humanite.fr/29_09_2010-l...

Entamé il y a deux semaines, le blocage du site de Lejaby à Rillieux-la-Pape, près de Lyon, a été levé ce mercredi 29 septembre. Direction et syndicats du fabricant de lingerie ont conclu un accord dans la soirée de mardi.

L’accord sur les primes de licenciement a été soumis au vote des salariées mercredi. "Sur 147 votants, il y a eu 118 pour, 26 contre et une abstention", a indiqué à l’AFP Nicole Mendez, déléguée du personnel CFDT. "Nous allons lever le blocage" à partir de 14h, a-t-elle précisé.

L’accord prévoit 15 000 euros d’indemnité supra-légale par salariée licenciée, assortis de 600 euros par an pour les cinq premières années d’ancienneté, puis 500 euros pour les années suivantes. "Et la direction paiera les jours de grève", a ajouté Mme Mendez.

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http://www.lepoint.fr/accord-chez-l...

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L’accord ne revient pas sur la fermeture de trois usines ni sur le plan social qui prévoit 197 licenciements. Le plan social de Lejaby, le second depuis 2003, a été lancé en vue d’une délocalisation de la production en Asie et au Maghreb.

Au terme des négociations, la direction a fait passer de 10.000 à 15.000 euros les indemnités de licenciement des ouvrières remerciées, une somme forfaitaire à laquelle s’ajouteront 600 euros par an pour les cinq premières années d’ancienneté et 500 euros pour chaque année suivante.

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L’accord rend caduque la procédure de justice ouverte mercredi par la direction de Lejaby pour obtenir l’évacuation du siège social.

Le fabricant produit plusieurs grandes marques de lingerie féminine en dehors de sa propre marque, comme Rasurel, Nina Ricci et Elixir. Le marché de la lingerie féminine est estimé à 14,3 milliards d’euros en Europe et 2,6 milliards en France. Les Françaises dépensent en moyenne 98 euros par an pour leurs sous-vêtements.


Mercredi 29 septembre

La solidarité s’organise avec les Lejaby
avec Vidéo : Lejaby en occupation.

http://www.humanite.fr/27_09_2010-l...

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Le puissant élan de solidarité en faveur des « Lejaby »

http://www.leprogres.fr/fr/region/l...

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Occupation de Lejaby : "Qui voudra de nous ?"

http://www.libelyon.fr/info/2010/09...


Mardi matin 28 septembre, les camions étaient toujours bloqués à l’entrée du siège, à Rillieux-la-Pape (Rhône).


http://mondi-lejaby.blogspot.com/2010/09/lejaby-loccupation-continue.html


Lundi 27 Septembre

Les ouvrières du fabricant de lingerie ont passé leur 11ème nuit d’occupation au siège du groupe à Rillieux-la-Pape, près de Lyon.

Cet après-midi, 5 d’entre elles ont été assignées en référé par leur direction pour avoir bloqué des camions de livraisons.

Le juge des référés rendra sa décision jeudi.


http://info.france2.fr/france/lejab...

Deuxième week-end d’occupation !

Lundi 27 septembre, audience de référé à Lyon, au cours de laquelle la direction demandera la levée du blocus du siège.

Mardi 28 septembre, Comité central d’entreprise.


Jeudi 23 septembre 2010

Lejaby : référé de la direction pour débloquer le siège de Rillieux

Le président de Lejaby assigne en justice les grévistes qui empêchent l’accès des camions au site de Rillieux d’où sont expédiées les commandes, et où est livrée la matière première

L’audience est prévue en début de semaine prochaine à Lyon.

http://www.dailymotion.com/video/xe...



Vidéo 22 septembre 2010

http://www.dailymotion.com/video/xe...


Audience au TGI de Lyon du mardi 21 septembre.
La décision de justice a été mise en délibéré au 19 octobre prochain.

Les ouvrières poursuivent l’occupation du siège social de l’entreprise à Rillieux-la-Pape pour la sixième nuit consécutive. Une nouvelle rencontre avec la direction, mardi, n’a pas permis de débloquer la situation.


Lundi 20 septembre

Radio Pluriel
Vidéo " Les Lejaby en lutte" :
http://www.radiopluriel.fr/spip/

http://videos.orange.es/video/iLyROoaf8-xu.html


Les salariées de Lejaby se préparent pour une cinquième nuit de siège

http://www.20minutes.fr/article/599...


Samedi 18 septembre 2010

Les ouvrières de Lejaby tiennent bon. Pour la deuxième nuit consécutive, elles ont occupé vendredi soir le site du siège social de l’entreprise de lingerie haut de gamme à Rillieux-La-Pape (Rhône).

Certaines ont passé la nuit dans les escaliers, d’autres sur le parking dans leur voiture et elles sont déterminées à continuer

Jeudi soir, arrivées de trois sites de production du groupe de lingerie - ceux de Bellegarde-sur-Valserine et de Bourg-en-Bresse dans l’Ain et du Teil en Ardèche - menacés de fermeture, une cinquantaine de salariées en grève avaient déjà dormi sur place, dans des tentes installées dans la cour et d’autres à l’intérieur des locaux du siège, sur des cartons à même le sol.

Lejaby a dévoilé, le 1er avril, son intention de fermer trois sites, sur ses quatre usines en France, et de supprimer 197 postes sur 653 dans le but de produire à moindre coût à l’étranger, à savoir en Tunisie, au Maroc, en Chine et en Pologne.
Dès lors, s’est engagé un bras de fer avec les salariés, majoritairement des femmes.
Le 12 avril, ils ont manifesté devant le siège du groupe, en portant soutiens-gorge et culottes par-dessus leurs vêtements.
Les salariés réclament 70.000 euros d’indemnisation de départ, alors que la direction propose 10.000 euros.

L’affaire sera portée en justice mardi. Le tribunal de grande instance de Lyon doit examiner une demande d’annulation de la procédure déposée par les salariés.

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