Une tribune pour les luttes

Des syndicalistes du STC-Marins condamnés à la prison ferme pour refus d’ADN

Article mis en ligne le jeudi 21 octobre 2010

19 octobre 2010

De la prison ferme pour Alain Mosconi et Félix Da Gregorio. Les deux
marins STC ont été condamnés à un mois de prison ferme le 19 octobre 2010
par le tribunal correctionnel de Bastia pour refus de prélèvement d’ADN.

Les deux militants du STC des marins ont appris la décision alors qu’il se
trouvait en Guadeloupe pour assister au congrès du syndicat UGTG et pour
soutenir des membres de ce même syndicat poursuivi également pour refus de
prélèvement post condamnation.

Alain Mosconi et Félix Da Gregorio, militants du STC, ont été condamnés à
un mois de prison ferme. Le Tribunal correctionnel de Bastia a rendu son
délibéré cet après-midi suivant les réquisitions émises par l’avocat
général, le 5 octobre dernier. Alain Mosconi et Félix Da Gregorio, tous
deux militants STC Marin, ont été condamnés à un mois de prison ferme pour
avoir refusé de se soumettre à des prélèvements d’ADN dans l’affaire du
Pascal Paoli. « Malheureusement, quand on est syndicaliste contestataire,
on subit les foudres du pouvoir », a réagi Alain Mosconi.

Leurs avocats ont aussitôt indiqué qu’ils allaient interjeter appel de la
décision du tribunal. Pour Maitre Rosa Prosperi il s’agit encore « d’une
interpétation abusive de la loi qui ne colle pas à la personnalités des
accusés ».

L’annonce du verdict a été suivi par une série d’incidents à la sortie du
tribunal, où une cinquantaine de jeunes manifestants s’en est pris
violemment aux forces de l’ordre. Pendant près de deux heures, jets de
pierres contre gazs lacrimogènes, les casseurs ont incendié diverses
poubelles et lancé des bouteilles sur les forces de l’ordre. Un jeune a
été interpellé. La circulation est toujours partiellement coupée aux abors
immédiats du centre ville de Bastia.

L’Etat Français a mis en place le Fichier National des Empreintes
Génétiques en 1998 dans un contexte émotionnel très fort. Le 26 mars, Guy
Georges, violeur et tueur en série impliqué dans 20 affaires criminelles
dont 7 meurtres, est identifié grâce à son ADN. Les prélèvements ne concer
nent alors que les auteurs de crimes sexuels. De 2001 à 2004, c’est
l’escalade. La loi est rapidement étendue à tous les crimes graves, puis à
la tota lité des condamnés.

Les sanctions pour refus de prélèvements ADN sont d’un an de prison et 15
000 euros d’amende (deux ans et 30 000 euros dans le cas d’une personne
condamnée pour crime).

STC Marins c/o UL STC-Bastia, Maison Des Syndicats, 2 RUE DU CASTAGNO
20200 Bastia, CORSICA. Téléphone : 04.95.31.25.15 ; Fax : 04.95.32.58.21

Email : stc.marin chez wanadoo.fr

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