Une tribune pour les luttes

Hôpital de Carhaix : 29 novembre à Rennes, jugement en appel des six jeunes ou harcèlement judiciaire ?

Rassemblement de soutien, lundi à 16h00, place du Parlement de Bretagne, à Rennes

Article mis en ligne le mardi 23 novembre 2010

En juin 2008 au cour d’une manifestation en défense de l’hôpital de Carhaix six jeunes Carhaisiens étaient arrêtés au hasard. Seule constante, la violence des forces de « l’ordre » qui à eu pour conséquence un brulé au visage par les gaz lacrymogène et deux arrêts de travail à l’issue d’une garde à vue de plus de cinq heures. Pour l’anecdote, l’un de ces dangereux criminel étaient en train de refaire ses lacets... Funeste idée et confiance aveugle en la droiture des forces du désordre car c’est à ce moment que les robocops lui sont tombés sur le paletot... un dangereux on vous dit.

Les six ont été jugés le 12 février pour et ça ne s’invente pas : « violence sur agent détenteur de l’ordre public ». Face à la vacuité du dossier d’accusation, le procès a tourné à la farce. La juge se voyant même obligée de rappeler au seul témoin de l’accusation (un garde mobile) de voir à ne pas oublier qu’il témoignait sous serment vu les approximations émaillant son témoignage. Le représentant du parquet au tapis se voyait dans l’obligation de demander lui même la relaxe pour trois d’entre eux. Demander six relaxes aurait sans doute nuit à sa carrière, il laissera aux juges le soin de prononcer le 12 mars suivant la relaxe pour les six.

A peine quelque jours plus tard le représentant du parquet qui avait demandé la relaxe pour trois des inculpés fait appel du jugement des six. Logique non ? Parce que si on peut comprendre que le procureur fasse appel de la relaxe des trois pour lesquels il avait demandé une peine (et encore... vu le vide sidéral du dossier !), comment comprendre qu’il fasse appel de la relaxe demandée par lui même si ce n’est par une décision politique prise à un niveau supérieur ?

Car outre les six ce sont environ une trentaines de Centre Bretons qui ont été convoqués par la police et la gendarmerie. Quatre on été condamnés dont deux sur plainte du député UMP Christian Ménard qui pour éviter de défendre son hosto fut chargé par son ami Sarkozy (la aussi ça ne s’invente pas !) d’une mission urgente concernant la piraterie du coté de la Somalie. Sauf éventuels morts de rire la mission n’a eu aucun résultat tangible.

Après 2008, 2009 et les convocations de cet été voilà donc l’épisode suivant (pas le dernier !) de la vendetta d’un état qui n’accepte pas d’avoir été désavoué par le tribunal Administratif et par la population qui s’est soulevée face à l’absurdité et l’injustice que constituait la fermeture du service de chirurgie et de la maternité. L’état qui s’apprêtait à s’assoir sur la décision du TA comme il l’a fait à Lannemezan par exemple ou la maternité n’a pas réouvert malgré que le TA ait ordonné sa réouverture ; l’ETAT UMP n’accepte pas d’avoir du céder face à la colère et la détermination de la population.

Essayer de criminaliser un mouvement populaire fort de son bon droit en harcelant six d’entre nous pris au hasard. Voilà à quoi en est réduit ce pouvoir qui a fait de la casse de notre système de santé un de des axes principaux de sa politique (tout entière tournée vers la satisfaction des financiers) au travers de la loi HPST de Bachelot.

A moins que derrière ce harcèlement qui dure depuis plus de deux ans ne se cache la volonté de l’état de faire peur pour essayer de neutraliser la résistance à une fermeture déguisée. Une fermeture des services par asphyxie financière et de moyens humains de l’hôpital. Une mort lente mais programmée à laquelle la fusion avec le CHU de Brest laisse hélas la porte ouverte.

Quelques soient les calculs des sbires du gouvernement Sarkozy, ils doivent savoir que l’intimidation, les menaces, les procès ne nous empêcherons pas de poursuivre un combat légitime : celui de l’égalité de tous à l’accès au soins. Que ce combat nous ne le perdrons pas car nous avons la légitimité et le droit pour nous. On ne lâchera pas l’affaire. C’est avec la santé de nos anciens, avec la santé de nos enfants et ceux à venir qu’ils jouent et ça, ça rend teigneux. A bon entendeur, salut !

Rassemblement de soutien,

lundi à 16h00,

place du Parlement de Bretagne, à Rennes

Breizhnoo Hôpital de Carhaix "Camarade !"

http://www.youtube.com/watch?v=J2IInFd9UPQ&feature=player_embedded

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