Une tribune pour les luttes

M. Yildiz, un père de trois enfants scolarisés dans le Vaucluse a été condamné a de la prison avec sursis pour son refus d’embarquement.

Il est donc libre maintenant et doit obtenir sa régularisation.
Continuons à le soutenir. Signez la pétition.

Article mis en ligne le mercredi 15 décembre 2010

15 décembre 2010

M. Yildiz a été libéré ce soir

Il est passé devant le tribunal correctionnel de Nice aujourd’hui pour refus d’embarquement.
Selon les infos dont nous disposons, il aurait été condamné à 3 à 6 mois (?) de prison avec sursis.
Bien sûr son OQTF reste toujours valable : la famille réunie pourra fêter Noël, mais toujours avec une épée de Damoclès brandie au-dessus de leurs têtes.

Nous sommes soulagés, mais restons plus que jamais mobilisés !

Merci de continuer à signer et faire signer la pétition pour la régularisation de M. Yildiz :
http://www.educationsansfrontieres.org/article33038.html


15/12/2010

http://www.ledauphine.com/vaucluse/2010/12/14/ozay-yildiz-place-en-garde-a-vue


Vaucluse Matin / Bollène - Le maçon turc refuse d’embarquer pour la Turquie

Ozay Yildiz a à nouveau refusé de prendre l’avion depuis Nice pour la Turquie hier après-midi.

Sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, ce père de famille d’origine turque et sans-papiers qui vit en France depuis huit ans, se trouve au Centre de rétention administrative (CRA) de Nice, depuis son interpellation lundi dernier à Bollène.

A la suite de ce second refus, il a été placé en garde à vue. Son sort est entre les mains du procureur de Nice qui peut décider de poursuites pénales, comme de continuer la procédure administrative et de le renvoyer au CRA, ou de le relâcher, ce qui est plus rare.

S’il était poursuivi devant le tribunal, ce papa de trois enfants scolarisés à Bollène pourrait encourir une peine d’emprisonnement, voire aussi une interdiction du territoire français.

La famille qui gardait hier encore un solide espoir que Ozay Yildiz passe Noël à Bollène, a l’intention de se rendre aujourd’hui au tribunal de Nice.

Hier après-midi, à Bollène, devant l’école Giono où sont scolarisés deux des enfants d’Ozay Yildiz, une mobilisation a été organisée à l’appel du Parti communiste, du PS, de RESF, du Front de gauche, pour «  faire pression » sur le préfet afin de permettre à Ozay Yildiz de rester en France.



Mercredi 15 décembre 2010

Hier, la Police de l’Air aux Frontières a sans doute donné de fausses informations à la personne qui s’inquiétait du sort de M. Yildiz pour qu’elle quitte au plus vite l’aéroport : sa présence, pourtant bien discrète, les dérangeait...

Mais personne n’a jugé pertinent d’informer la famille du sort de M. Yildiz, laissant ses enfants, sa femme, ses parents dans l’angoisse. Ils n’ont été informés que le soir après 18h lorsqu’il a enfin pu les joindre du centre de rétention, alors que l’avion avait décollé sans lui à 13h30.

Aujourd’hui encore nous ne connaissons pas l’heure de son passage devant le tribunal. Aujourd’hui encore, ses enfants, sa femme, ses proches resteront dans l’attente angoissée.

Ce père de famille sera-t-il condamné à une peine de prison juste parce qu’il a refusé d’être séparé de ses enfants et de sa femme ? Parce qu’il a refusé une décision administrative absurde et inhumaine ? Parce qu’il n’a pas fourni tous les papiers que la préfecture exigeait ?

Les enfants iront-ils fêter Noël au parloir ?

Quand cet acharnement contre une famille cessera-t-il ?

Aujourd’hui, c’est toute la communauté des habitants d’un quartier, déjà parmi les plus défavorisé, qui est traumatisée, celle des voisins et amis, mais aussi deux communautés scolaires, celles de l’école et du collège de Bollène. Il est temps que ce quartier retrouve le calme et la sérénité.

Il est temps que M. Yildiz retrouve ses enfants. Et que la famille réunie puisse fêter Noël dans la paix retrouvée.

Nous demandons à M. le Préfet du Vaucluse de libérer M. Yildiz.

Pour écrire au préfet :

Fax préfecture :
04 90 86 20 76 - 04 90 85 03 00 - Fax gratuit : http://fax-gratuit.net/tt/index

 
Pétition en ligne : http://www.educationsansfrontieres.org/article33038.html

M. Yildiz a bien refusé d’embarquer !


Merci de continuez de signer et faire signer la pétition en ligne
http://www.educationsansfrontieres.org/article33038.html et d’écrire au préfet +++ pour demander sa libération.

Il risque d’être condamné à une peine de prison de 1 à 3 mois pour refus d’embarquement.

Belle mobilisation ce soir devant l’école, avec en particulier de nombreux enseignants de l’école et du collège, des militants, des parents, tous scandalisés, écoeurés, révoltés.


On continue !


Merci de signer et faire suivre la pétition en ligne pour la libération et la délivrance d’un titre de séjour pour M. Yildiz, père de 3 enfants scolarisé dans le Vaucluse :
http://www.educationsansfrontieres.org/article33038.html


http://www.educationsansfrontieres.org/article33054.html

Bollène - Une famille turque vit dans la peur d’être expulsée

source : http://www.ledauphine.com/vaucluse/...

C’est un père de famille de 39 ans que les gendarmes ont interpellé lundi, à son domicile du lotissement de l’hippodrome, à Bollène. L’homme fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière, car ses papiers ne sont pas en règle. Ozay Yildiz est emmené vers le centre de rétention administrative (CRA) de Nice. Mercredi, les autorités tentent de lui faire prendre l’avion direction Istanbul, capitale de la Turquie son pays d’origine. Il refuse, tant est si bien que le personnel naviguant prend la décision de ne pas l’accepter à bord. Depuis le Bollénois n’a pas quitté le CRA. Une histoire banale, que des milliers de sans papiers vivent chaque année.

Sauf que Ozay Yildiz laisse une femme et trois enfants seuls à Bollène. Une situation qui n’a pas tardé à interpeller la communauté turque, très présente dans la commune. Voisins, amis, famille, tout le monde fait corps autour des Yildiz. “Ce n’est pas un criminel, c’est quelqu’un qui travaille pour nourrir sa famille et vit depuis neuf ans en France” commente Serkan Balkan, un de ses amis. Ozay est maçon, dernièrement une entreprise lui avait délivré une promesse d’embauche.

Il faut dire que la famille Yildiz ne vit pas cachée. Au contraire les trois enfants sont scolarisés : Naki 14 ans au collège Henri-Boudon, et Gülbahar 11 ans et Eren-Can 7 ans à l’école Jean-Giono. La communauté éducative s’est d’ailleurs mobilisée pour fournir attestations de scolarité et lettre de recommandation faisant état d’un bon comportement.

“Nous, on ne sait pas lire et écrire en turc, alors qu’est ce qui va nous arriver si on nous renvoie là-bas” s’inquiètent les enfants. “Mon mari est diabétique, je me fais beaucoup de soucis pour lui. J’ai un fils de 7 ans qui est né grand prématuré en France, il a besoin de soins réguliers, tout ça n’est pas bon pour lui” plaide Gulderen, la femme d’Ozay.

C’est vrai que cette famille n’a pas rempli correctement les dossiers de régularisation. Des petites erreurs qui aujourd’hui leur coûtent cher. La balle est dans le camp du préfet, il peut encore retirer cette mesure de reconduite à la frontière. M. Yildiz ne représente pas un risque pour l’ordre public” estime Claudia Otto de la Cimade d’Avigon, une association de défense des droits des immigrés. Sur le net, une pétition circule pour demander la libération d’Ozay Yildiz.

À Bollène, le climat s’est tendu au sein de la communauté turc ou d’autres familles sont dans le même cas de figure, en attente de papiers. La famille Yildiz s’est réfugiée chez des proches, de peur qu’on vienne les chercher à leur domicile.


Dimanche 12 décembre 2010

M. Yildiz est toujours au CRA de Nice : continuez à faxer et mailer

Quelques détails supplémentaires : Les gendarmes se sont présentés au domicile mardi à 10h : le père étant absent, ils ont demandé à ce qu’il se présente à la gendarmerie de Bollène ("sinon on reviendra le chercher") et sont repartis... avec le passeport. M. Yildiz s’est donc rendu au commissariat à 15h, a été mis en GAV à Avignon, puis amené à l’aéroport de Nice le lendemain mercredi.
Pendant tout ce temps la famille n’a pas été prévenue : M. Yildiz n’a pu leur téléphoner que lorsqu’il était sur le point d’être embarqué !
La famille, sa femme, ses enfants, ses parents, sont donc restés sans nouvelle du mardi après-midi au lendemain mercredi, pour apprendre que M. Yildiz avait été arrêté et qu’il risquait d’être renvoyé en Turquie, où il n’a plus aucune famille (ses frères sont en Europe).

Dormez en paix petits enfants, Hortefeux vous prépare un joyeux noël...


Témoignage déposé sur le site de la pétition :

"En tant qu’enseignante, j’ai pu rencontrer la famille Yildiz car j’ai eu dans ma classe le fils aîné Naki et la fille Gülbahar quand j’exerçais à l’école Giono élémentaire à Bollène. Ces deux enfants ont toujours eu une attitude exemplaire, très respectueux des règles de notre société et du fonctionnement de l’école française. Il en est de même des parents. Les enfants sont devenus des élèves "français" qui ne causent aucun problème aux enseignants qui les ont en charge. Je suis peinée et scandalisée à la fois par une telle mesure qui sanctionne une famille méritante même si elle si leur situation n’est pas tout à fait régulière. Je ne pense pas que leur présence en France présente un quelconque danger, bien au contraire, le comportement des enfants pourrait être cité en exemple !!! Un peu de clémence et d’humanité seraient les bienvenues en cette fin d’année où l’on aimerait apprendre des nouvelles plus dignes de le part du "pays des droits de l’homme et des enfants", car 3 enfants se voient privés de leur père alors que la majorité des enfants attendent les fêtes de fin d’année avec joie !!!"


Les policiers sont allés chercher M. Yildiz chez lui mardi. Il a été directement conduit à l’avion hier mercredi, puis débarqué de l’avion et conduit au CRA de Nice.

Il passerait aujourd’hui au tribunal.

Vous pouvez adapter la lettre ci-dessous et l’envoyer aux adresses suivantes :

Fax préfecture :
04 90 86 20 76
04 90 85 03 00

francois.burdeyron chez vaucluse.pref.gouv.fr
myriel.porteous chez vaucluse..gouv.fr
valerie.grasset chez vaucluse.gouv.fr
agnes.pinault chez vaucluse.gouv.fr
pref-contact chez vaucluse.gouv.fr


Monsieur le Préfet,

Je souhaite intercéder auprès de vous de toute urgence en faveur de Monsieur Ozay YILDIZ, ressortissant turc d’origine kurde qui a été interpellé chez lui à Bollène hier mardi 7 décembre, et qui se trouve actuellement enfermé au centre de rétention de Nice.

Ce maçon, père de famille, vit ici depuis 8 ans avec son épouse et leurs trois enfants, dont le dernier est né en France. Les parents de M. YILDIZ vivent à Marseille en toute légalité.

Ses trois enfants sont scolarisés à Bollène, ils ne connaissent que l’école française :

- Naki YILDIZ , 14 ans, est scolarisé au collège de Bollène.

- Gülbahar, 11 ans, et Eren-Can, 7 ans (né à Marseille), sont tous les deux scolarisés à l’école primaire Jean Giono.

Ce père de famille ne doit pas être séparé de ses enfants, de sa femme, de ses parents, ses amis, ses voisins, qui tous sont accablés par cette arrestation et la menace d’une expulsion.

Il peut faire valoir une promesse d’embauche dans le bâtiment. Cette famille vit en France depuis huit ans et il est inenvisageable pour les enfants de quitter la France, qui est leur pays. Leur place est parmi nous, auprès de leur père et de leur mère, de leurs grands-parents paternels, de leurs amis, de leurs enseignants.

M. YILDIZ avait entrepris de nombreuses démarches afin d’obtenir une carte de séjour. Il n’a reçu comme toute réponse qu’une obligation de quitter le territoire français ! Ce qui, au vu de sa situation familiale, est tout à fait incompréhensible, et ne peut donc être dû qu’à une regrettable erreur d’appréciation : M. Hortefeux, ministre chargé de l’immigration nous ayant assuré, tout comme l’avait fait son prédécesseur M. Besson, appliquer la loi avec fermeté et humanité. Or vous conviendrez avec moi qu’expulser ce père de famille loin des siens serait parfaitement inhumain.

C’est pourquoi, dans l’intérêt supérieur des 3 enfants, Naki Gülbahar, et Eren-Can, et conformément à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifée par la France, je vous demande donc, Monsieur le Préfet, d’ordonner la libération de Monsieur Yildiz, actuellement enfermé au Centre de Rétention de Nice, pour qu’il retrouve au plus tôt ses enfants et sa femme qui l’attendent avec angoisse, et de lui délivrer un titre de séjour lui permettant de vivre parmi les siens en toute légalité.

Vous remerciant pour l’attention que vous accorderez à ce courriel, je vous prie de recevoir, Monsieur le Préfet, mes respectueuses salutations.

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Vos commentaires

  • Le 13 décembre 2010 à 10:02, par Christiane En réponse à : Les orphelins de Noël

    http://www.educationsansfrontieres....

    Le rythme s’intensifie, des expulsions de parents, de jeunes majeurs sont annoncées tous les jours, nous avons besoin de tous

    Nous n’avons plus de place en page d’accueil pour annoncer les expulsions imminentes qui s’additionnent les unes aux autres.

    Nous vous invitons à consulter la rubrique URGENT REAGIR(http://www.educationsansfrontieres....) et envoyer autant de fax et mails que vous pouvez pour chacun de ceux qui attendent l’échéance ultime dans leurs CRA, victimes de l’accélération du rythme des expulsions voulue par un ministre qui doit boucler ses objectifs avant la fin de l’année.

    Ces objectifs sont des vies détruites, pour certains des risques de mort dans le pays où on l’expulse, des familles démantelées, des enfants traumatisés à vie.

    A VOS FAX MAIL ET TELEPHONES !!!!!

    Merci pour eux


    LES ORPHELINS DE NOEL

    Dans 15 jours, ce sera Noël, fête entre toutes des enfants et des parents, pour beaucoup. Joie, bisous, cadeaux, émerveillement des tout petits.

    Pourtant, pour un certain nombre d’enfants, Noël 2010 aura le goût de l’amertume, des larmes et de la souffrance. Pas pour des coups du sort inévitables, la maladie, la mort. Mais par la volonté délibérée d’un homme, Nicolas Sarkozy, qui dans l’espoir de remonter dans les sondages estime de son intérêt d’afficher le nombre d’expulsions à pratiquer dans l’année.

    Or, à en croire la Voix de son maître, le ministre de la Rafle, du drapeau et de la circulation routière hivernale, les chiffres prévus pour 2010 ne seraient pas atteints. Il faut donc expulser, expulser, expulser.

    Et voilà pourquoi Hortefeux veut rendre quasi-orphelins de père Naki (14 ans), Gülbahar (11 ans), Eren-Can (7 ans) enfants d’Ozay YILDIZ, Emilie (4 ans), son frère Enzo (2 ans) et Erine, leur petite sœur de 8 mois enfants de Xiaoshao LIN, Nakemin (8 ans), Mohamed (7 ans) et les deux jumeaux Lassina et Laséni (4 ans), enfants de Vakoleba KARAMAKO, Stéphane et Steve (4 ans) dont la maman attend un troisième enfant de Darios Elvis KUTCHE, Ilinca (5 ans), fille d’ Ilie CHIORESCU, Zhengdan (10 ans), fille de Zhisheng ZHU, Xiao (12 ans) dont la maman Shumei ZHANG est en rétention, Dominique (9 ans) et Dylan (3 ans), fils d’Antonio DIAS VARELA, Taiba (11 ans), Djabri (6 ans), Sophia (3 ans) enfants de Mustapha Jelikli, Elena (10 ans) et Abram (8 ans) enfants de David Amirov. Aux yeux de Monsieur Hortefeux, les comptes sont vite faits : dix expulsions valent bien vingt-deux enfants de quelques mois à 14 ans qui pleurent leur père ou leur mère un jour de Noël.

    Cette façon de faire de la démagogie en méprisant les dégâts provoqués sur les enfants et les parents utilisés comme victimes expiatoires est inadmissible. Elle déshonore ceux qui en décident mais aussi ceux qui, par cynisme, imbécilité politique ou soumission à leur maître la mettent en œuvre. Brice Hortefeux est au premier rang de ceux-là, probablement pour chacune des trois raisons.

    Nous lui souhaitons donc de passer un excellent Noel en famille et d’avoir à ce moment-là une pensée pour les gamins dont il bousille non seulement Noël mais aussi toute l’enfance.

    Nous publierons régulièrement une actualisation de la situation des futurs orphelins de Noel rêvés par Nicolas Sarkozy et servis par Brice Hortefeux.

    Il est possible d’écrire au préfet, au ministre et au président (poliment et sans diffamation) pour leur souhaiter par anticipation de passer un joyeux Noël en famille.

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