Une tribune pour les luttes

Amitiés kurdes de Bretagne

13 janvier 2011 : reprise du procès de Diyarbakir

+ Douze années de harcèlement judiciaire contre Pinar Selek

Article mis en ligne le mardi 18 janvier 2011

FIDH

18 janvier 2011

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), appelle à la mobilisation internationale pour demander l’acquittement de la défenseure des droits de femmes et des droits minorités Pinar Selek.
Le 9 février 2011, Mme Pinar Selek, écrivain et sociologue qui défend activement les droits des femmes, des groupes de population marginalisés et des victimes de discrimination, y compris les enfants des rues, et des minorités kurdes et arméniennes, passera de nouveau en jugement devant la douzième chambre de la Haute cour criminelle d’Istanbul. La procédure criminelle contre cette défenseure des droits de l’Homme dure depuis 1998.

Accusée sans preuve tour à tour de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), puis d’avoir fait exploser une bombe dans la bazar égyptien d’Istanbul en 1998, Pinar Selek a été emprisonnée et torturée durant deux ans et demi avant d’être acquittée par deux fois par la douzième chambre de la Haute cour criminelle d’Istanbul pour manque de preuve. En effet, plusieurs expertises judiciaires ont confirmé l’absence de bombe et attribué l’explosion à une fuite de gaz et, le prévenu qui l’avait incriminé au cours d’un interrogatoire s’est rétracté pendant le procès. Néanmoins, le procureur a fait appel à chaque fois de ces acquittements. Et par deux fois, la Cour de cassation a accédé à sa demande en annulant les jugements de première instance.

Le procureur général de la Cour de cassation a fait appel de la dernière décision de la Cour de cassation. Mais, le 9 février 2010, le Haut conseil général pénal de la Cour de cassation a rejeté l’opposition du procureur général et, dans son arrêt, a disposé clairement que la décision de la Cour de cassation était raisonnable, en réclamant une peine de prison à vie à l’encontre de Mme Selek. L’affaire sera examinée à nouveau par la douzième chambre de la Haute cour criminelle d’Istanbul. Si celle-ci décide une nouvelle fois d’acquitter Mme Selek, cette décision sera à nouveau portée devant le Haut conseil général pénal de la Cour de cassation. Depuis douze années, les droits de Pinar Selek sont bafoués et elle ne peut ni vivre une vie normale ni mener ses activités de défense des droits de l’Homme.

L’Observatoire appelle les autorités turques à mettre un terme à toute forme de harcèlement judiciaire à l’encontre de Pinar Selek en représailles de ses activités légitimes de défense des droits de l’Homme. En outre, l’Observatoire invite les destinataires de cet appel à écrire aux autorités pour exprimer leur préoccupation face au harcèlement judiciaire subi par Pinar Selek.

Témoignage vidéo de Pinar Selek :
http://www.dailymotion.com/group/hu...
Pour plus d’informations : www.pinarselek.fr


Scènes de guerre à Istanbul

Par Maxime Azadi

http://www.mediapart.fr/club/blog/m...

16 Janvier 2011

La police turque est intervenue dimanche 16 janvier avec violence, utilisant des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des milliers de manifestants kurdes ressemblés à Istanbul protester contre le procès en cours de 150 dirigeants et élus kurdes.

Environ 3.000 personnes, ressemblées sur l’avenue Istiklal, la plus grande rue piétonnière d’Istanbul, ont demandé la libération des prisonniers politiques kurdes arrêtés dans le cadre de l’affaire KCK, l’Union des associations du Kurdistan (KCK), une organisation accusée de « terrorisme » et de « complicité » avec le PKK, le mouvement qui mènent une lutte armée et populaire contre la Turquie depuis près de 30 ans.

(...)

A la fin de la manifestation, des policiers en tenue anti-émeute ont fait usage de matraques, gaz lacrymogènes et canons à eau pour disperser des groupes de jeunes qui ont commencé à lancer des pierres et des cocktails molotovs. Les violences, commencées sur l’avenue de Tarlabasi, a perturbé le trafic où des scènes guerre ont eu lieu entre les jeunes kurdes et la police.

(...)



Ouverture de la 15ème audience dans un climat de haute tension

C’est dans un climat de haute tension que s’est ouverte la 15ème audience du procès de Diyarbakir, considéré comme un test majeur par les militants de la cause kurde, alors que la justice du gouvernement islamo conservateur vient de remettre en liberté des responsables du mouvement radical islamiste du Hezbollah turc.

A l’arrivée des camions grillagés renfermant les personnalités kurdes détenues, certaines depuis près de deux ans, la foule nombreuse, massée depuis de longues heures, a laissé exploser sa ferveur et sa colère.

Les présumés coupables extraits des prisons de Diyarbakir ont pénétrés dans le prétoire du palais de justice en chantant et en faisant le signe de la victoire, ovationnés par des centaines de manifestants.

Les personnalités kurdes et étrangères venues apporter leur soutien avaient été refoulées préalablement et mises à l’écart par la police.

Des heurts violents ont opposés une foule révoltée aux unités de la police anti-émeute qui a procédé à de nombreuses arrestations.

Des manifestations de solidarité avec les personnes poursuivies ont rassemblé des foules importantes, provoquant - outre à Diyarbakir - affrontements, interpellations et gardes à vue à Batman, Yüksekova, Hakkari, Cizre et Şırnak. On déplore aussi des blessés.

Dans la salle d’audience, l’ambiance était également tendue, la Cour refusant aux prévenus le droit d’assurer leur défense en kurde :
Vous persistez à nier l’existence d’une langue parlée par des millions de personnes mais vous ne changerez pas le cours de l’Histoire et, quant à nous, nous continuerons à plaider en kurde,
a déclaré l’un des avocats de la défense.

Accusés "d’appartenance à une organisation terroriste", "atteinte à l’unité de l’Etat" ou "diffusion de propagande terroriste", les présumés coupables, parmi lesquels se trouve Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, encourent des peines, requises par le Procureur, allant de cinq ans de détention à la prison à vie.

Daniel Delaveau, maire de Rennes, avait, lors de son déplacement à Diyarbakir le 25 octobre dernier, tenu à apporter son soutien à son homologue Osman Baydemir.

André Métayer,http://akbdrk.free.fr, 14 janvier 2011


Lundi 10 janvier 2011

Nombre de journalistes et éditorialistes de la presse paraissant en Turquie, nombre d’observateurs étrangers voient dans le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan l’homme providentiel qui va sortir la Turquie de son isolement et lui donner un rayonnement mondial. Ils louent sa diplomatie qui a pris pied en Amérique du Sud, notamment au Brésil, en Afrique, en particulier au Congo et au Cameroun et même en Chine, sans oublier le Japon, concurrent d’EDF, GDF-Suez et Areva pour la construction d’usines nucléaires en Turquie : ce réformateur va faire de la Turquie une puissance régionale incontournable établissant des relations positives tant avec ses voisins (Syrie, Iran, Irak) qu’avec la Russie et les pays du Golfe, sans pour autant s’éloigner de ses alliés traditionnels (États-Unis, pays européens) réunis au sein de l’Otan. Même la brouille avec Israël n’empêche pas la coopération militaire et la livraison des drones Heron made in Israël engagés dans la lutte contre le PKK.

L’épine dans le pied d’Erdogan

Pour autant tous s’accordent pour souligner que la question kurde est la question que R. T. Erdogan doit régler s’il veut réaliser ses ambitions nationales et internationales.

Or, comme le pointe diplomatiquement la Commission européenne dans son rapport annuel d’évaluation, les réformes conduites par Ankara ne sont pas à la hauteur des enjeux : la révision constitutionnelle qui a affecté la hiérarchie judiciaire est pour le moins ambigüe, "l’ouverture kurde" n’a pas débouché sur des résultats probants et certaines situations en matière de droits et de libertés demeurent particulièrement choquantes. Reporters sans frontières (RSF) dénonce les atteintes à la liberté d’expression bâillonnée par 15 articles du Code pénal turc, définis comme un "carcan législatif". L’année 2010 a été de ce point de vue désastreuse : 43 journalistes - dont dix rédacteurs en chef - et écrivains ont passé le nouvel an en prison, 655 personnes dont 197 journalistes ont été jugés au cours des neuf premiers mois de 2010, 12 journaux suspendus et 7 000 sites internet bloqués (contre 3 700 en 2009). RSF révèle encore que la Turquie occupe en 2010 la peu enviable 138ème place sur 178 au classement mondial des nations relatif à la liberté de la presse et qu’elle figure pour la première fois sur la liste des pays sous surveillance concernant "les Ennemis d’Internet".


Le procès de Diyarbakir : appel du BDP

Le test majeur va être la poursuite du procès de Diyarbakir qui doit reprendre ses audiences le 13 janvier prochain devant la VIème Haute Cour criminelle. Eyyup Doru, représentant en Europe le parti pro-kurde BDP (Parti pour la Paix et la démocratie), lance un nouvel appel à la solidarité internationale à l’approche de la réouverture du procès concernant 151 cadres et élus, politiques et associatifs, accusés de "terrorisme". Le procès, aussi retentissant soit-il, n’est que l’écume de la vague répressive : " plus de 2000 Kurdes de la société civile, politique et syndicale sont incarcérés sans jugement en Turquie, certains depuis de longs mois" déclare-t-il. Difficile dans ce cas de parler "d’ouverture démocratique" si on ajoute la dissolution du parti pro kurde DTP, prononcée par la cour constitutionnelle en décembre 2009 et les menaces réelles et sérieuses qui pèsent maintenant sur son successeur, le BDP.

Appel du DÖKH (Mouvement démocratique des Femmes libres) : notre corps, notre identité, notre terre nous appartiennent, nous luttons pour défendre nos droits et notre liberté

Les responsables et les militantes des mouvements de femmes sont également visées, comme le rappelle le Mouvement démocratique des Femmes libres (DÖKH) : "nous vivons dans un monde militariste, machiste et sexiste, dans un système en faillite qui bafoue le droit et la justice : ce qui est normal en démocratie est considéré, ici, comme illégal et puni comme un crime ; c’est ainsi que nos amies qui s’engagent dans une politique démocratique et qui luttent contre les discriminations sont incarcérées et traduites devant les tribunaux".

DÖKH publie la liste de ses membres qui vont se retrouver le 13 janvier au banc des accusées devant la VI° Haute Cour criminelle de Diyarbakir
PROCES devant la VI° Haute Cour criminelle de Diyarbakir

Liste des femmes inculpées

DTP (Parti pour une Société démocratique) dissout et remplacé par le BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie)

DÖKH (Mouvement démocratique des Femmes libres)

27 sont en détention : Herdem KIZILKAYA (membre fondatrice du DTP, porte parole du DÖKH), Selma IRMAK (vice/Présidente du DTP), Esma GÜLER (DTP), Pero DÜNDAR(DTP), Zahide BESİ (DTP), Pergüzar KAYGUSUZ (membre du Conseil Exécutif du DTP), Zöhre BOZACI (membre de la Commission Centrale "Elections" du DTP et membre de la Commission "Ecologie et Autorités locales" du DTP), Leyla DENİZ (membre de la Commission Centrale "Elections" du DTP), Nihayet TAŞDEMİR (porte parole de la Commission Centrale "Elections" du DTP, membre du DÖKH) Sevi Demir (membre de la Commission Centrale "Elections" du DTP), Pınar IŞIK (membre de l’Assemblée des Femmes du DTP), Besime KONCA (membre de l’Assemblée des Femmes du DTP), Hacire ÖZDEMİR (membre de l’Assemblée des Femmes du DTP), Sara AKTAŞ (porte parole du DÖKH), Zeynep BOĞA (porte parole du DÖKH), Fikriye AKTAŞ (porte parole du DÖKH), Takibe TURGAY (membre du DÖKH), Fadile BAYRAM (membre du DÖKH), Meside ŞAHİN (membre du Bureau exécutif de TEV-DER, membre du DÖKH), Çimen IŞIK (membre de l’Assemblée du DTP, membre de la Commission "Ecologie et Autorités locales" du DTP), Diyaret TAŞDEMİR (conseillère du maire métropolitain de Diyarbakir), Roza ERDEDE (membre du Bureau exécutif de l’Association de défense des droits humains -IHD, affiliée à la FIDH -section de Diyarbakır-, salariée du GABB (Union des Municipalités de l’Anatolie du Sud-est), Elif KAYA (membre du Bureau exécutif du Centre Culturel de Mésopotamie –MKM-), Olcay KANLIBAŞ (membre du Bureau exécutif des syndicats des Personnels de Santé -SES/KESK-), Heval ERDEMLİ (conseillère municipale de Yenişehir, arrondissement de Diyarbakir, salariée de la municipalité de Kayapınar arrondissement de Diyarbakir, Leyla GÜVEN : maire de Viranşehir –Urfa-), Gülcihan ŞİMŞEK (ancien maire de Bostaniçi –Van-).

13 ont été laissées en liberté sous contrôle : Yuksel BARAN (maire de Bağlar, arrondissement de Diyarbakir ), Bedriye AYDIN (maire adjointe de Kayapınar arrondissement de Diyarbakir), Yurdusev ÖZSÖKMENLER (ancien maire de Bağlar, arrondissement de Diyarbakir), Özlem YASAK (chargée de projet à la mairie de Bağlar, arrondissement de Diyarbakir), Rojda BALKAŞ (vice-maire de Bağlar, arrondissement de Diyarbakir), Nadire NERGİZ (conseillère municipale de Batman), Songül Erol ABDİL (ancien maire de Tunceli), Nuran ATLI (ancien maire de Mazıdağı -Mardin), Şükran AYDIN (ancien maire de Mazıdağı -Mardin), Nesrin DENİZ (membre de l’Assemblée des Femmes du DTP), Seda AKBAŞ CAN (membre du DÖKH), Müzeyyen GÜNEŞ (membre du Bureau exécutif de TUHAD-FED -association d’aide aux détenus et à leur famille-, membre de DÖKH), Beyhan SAKİN (membre du syndicat des Personnels de Santé -SES/KESK-).

André Métayer


Vidéo :
Turquie : affrontements à Diyarbakir
http://fr.euronews.net/nocomment/20...


Voir aussi 16177
Condamnation d’Emine Demir, ancienne rédactrice d’Azadiya Welat, seul quotidien en langue kurde de Turquie, à 138 ans de prison.

et

15491
En ce moment on " juge" en Turquie, à Diyarbakir, 151 personnalités kurdes.


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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2011 à 09:29, par Christiane En réponse à : Le kurde, une langue inconnue des juges du tribunal de Diyarbakir et … des manuels scolaires français

    Yollar

    lundi 10 janvier 2011

    Connaissant le sens de l’humour des Kurdes, je suis sûre qu’on a dû bien rire dans les restaurants de Diyarbarkir en apprenant la nouvelle. Des avocats chargés de la défense de certains des nombreux élus, cadres du parti BDP, militants ou représentants de la société civile kurde dont le procès se déroule (et vient d’être ajourné au 13 janvier) dans la principale ville kurde de Turquie, avaient décidé de s’exprimer en kurde. Ils ont été expulsés du tribunal. Motif : ils s’exprimaient dans une langue…inconnue !

    Ces messieurs (et peut-être dames) travaillent - et donc vivent - à Diyarbakir, mais n’ont même pas réalisé que le kurde y était parlé et même écrit ! Ils ont bien dû avoir dans les mains un ou deux exemplaires du journal kurde Welat pourtant, dont certains des journalistes sont emprisonnés. Si la langue dans laquelle ils ont écrit leurs articles est une langue inconnue, et donc indéchiffrable, sous quel motif ont-ils été inculpés alors ? Certes, ce ne sont peut-être pas les mêmes juges qui les ont envoyés en prison. Mais à défaut de rencontrer de temps à autre les indigènes locaux, ils pourraient au moins se parler entre collègues, histoire d’être moins ignorants des réalités.

    Pour ces juges donc, il existe en Turquie une chaîne de TV d’Etat (TV6) qui s’exprime dans une langue inconnue, Aynur a chanté dans une langue inconnue lors du gala d’ouverture d’Istanbul capitale européenne de la culture, et dans ses meetings à Diyarbakir, Recep Tayyip Erdogan, le chef du gouvernement adresse régulièrement quelques mots d’une langue inconnue à son auditoire…

    Certes, il y a sûrement pas mal de gens en Turquie pour considérer le kurde comme une langue de gueux. Certains supportent difficilement d’entendre les convives de la table de restaurant voisine s’exprimer en kurde, pensant y déceler un acte subversif mettant l’unité de la République en grave danger (ceux là doivent considérer que la Suisse doit être au bord de la dislocation avec le nombre de langues qui y sont parlées). Mais ceux qui ignorent qu’il existe une (en fait plusieurs) langue kurde ne doivent pas être légion.

    Ouf, les juges du tribunal de Diyarbakir sont quand même assurés de trouver quelques soutiens indéfectibles. Et c’est dans les manuels scolaires d’histoire géographie de l’Etat qui a servi de modèle à leur république jacobine, qu’on en trouve un magnifique exemple. Dans un chapitre sur la diversité des langues d’un cours de première de lycée français, on apprend que le breton, le basque ou le catalan sont des langues qui existent et que les langues minoritaires sont défendues au sein de l’UE (et que c’est magnifique). Mais qu’on ne trouve qu’une seule langue en Turquie : le turc.

    Espérons que cette solidarité à l’idéologie kémaliste n’ira pas jusqu’à interdire le Q, le X et le W, comme en Turquie. Quoique les ados ne seraient peut être pas fâchés de voir la langue de leurs manuels scolaires commencer à ressembler à celle de leurs messages : Ki, Ke pkoi etc…(même si les kentin, kzavier et autres vilfried ne seraient sans doute pas ravis).

    Des lettres très subversives, comme le sait le sociologue turc Ismail Besikci qui a déjà passé plus de 20 ans en prison pour avoir refusé de prétendre qu’il ne croyait pas à ce qu’il avait écrit. Il est à nouveau traîné devant les tribunaux pour un article qui ne convient pas à l’idéologie officielle. Et avoir choisi d’orthographier (avec un Q et non un K) Qandil , la montagne kurde où se trouve les principaux camps du PKK, constituerait un élément à charge de son soutien à une organisation terroriste, selon des juges du tribunal d’Istanbul.

    Allons bon, Kandil serait une montagne turque, mon Q dirait Zazie, que les juges du tribunal de Diyarbakir ne doivent certainement pas connaître non plus. Avec un nom pareil, Queneau, est sûrement sympathisant d’une organisation terroriste.

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