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Les faux étrangers ....

Comores : 178 personnes interceptées dans les eaux comoriennes

7000 comoriens ont péri dans le bras de mer séparant Anjouan de l’île comorienne de Mayotte depuis l’instauration du visa Balladur en violation du droit international.

Article mis en ligne le jeudi 20 janvier 2011

12 janvier 2011

La Police Aux Frontières de Mayotte a intercepté 5 kwassa-kwassas à Kani-Kéli au sud de Mayotte, hier (11/1/11) avec à leurs bords 178 personnes dont plusieurs enfants.

La grande majorité de ces passagers, sont des comoriens vivant à Mayotte, mais expulsés illégalement par l’administration française (en violation du droit international) avec la complicité des autorités comoriennes qui acceptent de les accueillir comme des clandestins en violation de leur propre constitution.

Plus de 7000 comoriens ont péri dans le bras de mer séparant Anjouan de l’île comorienne de Mayotte depuis l’instauration du visa Balladur sans que cela n’interpelle outre mesure la communauté internationale et les sentinelles de la démocratie et de l’Etat de droit.

18 janvier 1995 (instauration du visa de la mort), c’est le début du génocide. Plusieurs milliers de comoriens vivant à Mayotte sont transformés en des pseudo-clandestins donc expulsables.

Ceux qui sont expulsés et se trouvant à Anjouan sans aucun repère, sont obligés de tenter le voyage retour dans des embarcations de fortunes (les kwassa-kwassas). Ceux qui réussissent le voyage (donc en sursis de mort) reprennent leur statut de pseudos-clandestins. Ceux qui sont interceptés (comme les 178 de la journée du 11/1/11), sont réintroduits immédiatement dans le cycle génocidaire pour une nouvelle traversée de la mort, avec la complicité de l’Etat comorien. Ils « participent » ainsi à faire exploser le chiffre des expulsions jusqu’à ce qu’ils soient morts (sortent définitivement du cycle génocidaire).

Plusieurs milliers de comoriens ont ainsi péri dans le bras de mer de 70 km séparant Anjouan de l’île comorienne de Mayotte.

Espérons que le futur MIREX (ministre des relations extérieures) ne fera pas comme ses prédécesseurs en confondant exagérément ami et ennemi.

Baraka Inzouddine
(Wongo.)

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