Une tribune pour les luttes

Médecine naturelle gravement menacée

Pour info un communiqué du Collectif pour la Défense de la Santé Naturelle

Article mis en ligne le mercredi 23 mars 2011

Imaginez votre enfant ou votre conjoint gravement malade...
Il existe un remède naturel sans danger ni effets secondaires, qui pourrait peut-être le guérir, mais l’Union Européenne vous interdit de l’utiliser. Au contraire, les autorités vous obligent à lui administrer des médicaments chimiques aux effets secondaires potentiellement gravissimes. Vous n’avez aucun choix. Ce cauchemar absurde, c’est une réalité imminente qui menace l’Europe et tous ces habitants, vous et moi y compris.

nature interdite

Après des années de lobbying, les multinationales pharmaceutiques sont en train de parvenir à leur but. Une directive draconienne de l’Union Européenne est sur le point de nous interdire de nombreux remèdes médicinaux à base de plantes utilisées depuis des milliers d’années, et sans les effets secondaires des médicaments modernes issus de la pétrochimie. Des centaines de plantes européennes sont concernées, mais également toutes les plantes de la médecine traditionnelle chinoise et indienne.

Il s’agit de la nouvelle directive THMPD (Traditional Health Medical Products Directive), qui doit entrer en vigueur le 30 avril 2011.
C’est une offensive sans précédent contre notre droit de nous soigner autrement. Et le but est extrêmement clair : sécuriser des milliards d’Euros de profits pour l’industrie pharmaceutique, pour les années à venir, en obligeant les malades à recourir à leurs médicaments, faute d’alternative.

Mais il y a un espoir. Une association très organisée et très active au niveau européen, l’ANH (Alliance for Natural Hearlth) est en train de déposer un recours. Elle est soutenue par la EFB (European Benefyt Foundation) dans sa démarche. Il est possible qu’elle parvienne à faire condamner l’Union Européenne pour abus de pouvoir. Cela permettrait de stopper la mise en application de cette directive. Le problème, c’est qu’aucune initiative populaire de grande ampleur, aucun grand mouvement de citoyens européens ne s’est formé pour apporter son soutien à l’ANH. C’est pourquoi des patients, des citoyens, ont décidé de former un collectif de solidarité et nous faisons appel à vous de toute urgence.

Faites maintenant un geste symbolique fort en signant la pétition contre la nouvelle directive européenne, et pour la défense de la santé naturelle en Europe.

En quoi consiste la directive THMPD, et pourquoi est-elle si dangereuse ? La directive THMPD (directive 2004/24/EC de l’Union Européenne), impose une nouvelle procédure d’agrément pour les préparations thérapeutiques à base de plantes. Toutes ces préparations, y compris celles qui sont d’un usage courant depuis des milliers d’années, devront suivre une procédure d’agrément similaire à celle des médicaments. Autrement dit, les fabricants devront réunir des rapports d’experts, des études, des dossiers qui coûtent des fortunes. On parle de 105 000 à 180 000 € par plante. Le problème, c’est que les producteurs d’herbes médicinales n’ont absolument pas les moyens des multinationales pharmaceutiques. La plupart ramassent les plantes dans la nature à l’état sauvage, de façon artisanale.

Cette directive revient donc de facto à euthanasier un pan principal des médecines douces, basées sur les plantes : phytothérapie, herboristerie, plus l’intégralité des traditions chinoises, indiennes, amazoniennes et africaines accessibles aujourd’hui sur le sol européen.

L’Europe a déjà fait exactement la même chose avec les compléments alimentaires en 2006. Une nouvelle procédure d’agrément avait été créée par l’Agence Européenne des Aliments (AFSA).

La députée européenne Michèle Rivasi a témoigné du résultat le 14 décembre 2010 "À ce jour, plus de 95 % des dossiers d’allégations déposées pour des produits à base de plantes ont reçu un avis négatif de l’EFSA. Trop rigoureuse, calquée sur des procédures propres aux médicaments, l’EFSA prend sa décision sur très peu de données et rejette des allégations pourtant déjà autorisées dans plusieurs pays européen."

Il n’y a aucun doute que la même chose va se produire pour les plantes médicinales. Non seulement ce sera la fin de milliers de plantes européennes chinoises et ayurvédiques en Europe, mais "seront jetées dans l’illégalité des multitudes de remèdes créoles, berrichons, tibétains, nigériens ou cévenols" qui ne justifieront pas des "éléments bibliographiques appropriés", selon l’expert herboriste Thierry Thévenin.

Le timing de cette directive ne doit rien au hasard. Il y a urgence en effet. L’industrie pharmaceutique a besoin de cette directive pour conforter sa position dominante, à un moment où elle se trouve radicalement remise en cause. Sa crédibilité a été fortement entamée par l’affaire du Vioxx, de l’Avandia, du Médiator et, maintenant, du Buflomédil. Des spécialistes parlent de dizaines, de centaines de médicaments toxiques qu’il faudrait interdire.
C’est pourquoi il est plus qu’urgent pour l’industrie pharmaceutique de nous couper toute alternative possible. Et la nouvelle directive européenne représente pour elle le Saint-Graal, qui lui garantira ses milliards de profits annuels, pour des dizaines d’années.
Indignez-vous ! Signez la pétition.

Certains fabricants ont tout de même essayé d’obtenir l’agrément, pour les plantes les plus répandues. L’expert herboriste Thierry Thévenin témoigne de la complexité kafkaïenne de la procédure : "Il aura fallu près de deux ans de travail de plusieurs dizaines d’experts représentants des 27 pays - du 23/11/2005 au 07/09/07 - "pour que la commission HMPC1 (Committee on Herbal Medicinal Products) reconnaisse aux graines de fenouil commun ses indications de drogue antispasmodique, expectorante ou digestive, "indications connues depuis des siècles dans les cultures populaires euro-méditerranéennes et chinoises." "Le cas de la feuille de vigne rouge aura pris 3 ans".

Et ne vous avisez pas de vendre des produits inoffensifs sans l’aval de l’Europe ! Une association a été trainée en justice et poursuivie par l’État pour "vente illégale" de simples graines de tomates et autres fruits et légumes (semences de variétés anciennes conservées, répertoriées et distribuées par Kokopelli). Un horticulteur a été perquisitionné et le contenu de son ordinateur saisi par la Répression des Fraudes parce qu’il a fait la promotion du purin d’ortie pour soigner son jardin, préparation plébiscitée par les jardiniers depuis des générations. Une entreprise a été condamnée pour avoir vendu de la Prêle des champs sans autorisation de l’Union Européenne. Des agriculteurs bio ont été accusés de préconiser un pesticide interdit, c’était de l’huile de neem, un margousier, utilisée depuis des siècles par les indiens comme anti-parasitaire.

Des remèdes aussi simples que l’ail en gélule et la tisane de romarin sont aujourd’hui sur la sellette. Ce n’est pas de la paranoïa. Au Canada, une loi a déjà été votée qui peut vous conduire en prison pour avoir fait pousser de simples herbes aromatiques dans votre jardin. Il s’agit du BILL C-51 qui criminalise l’usage des plantes médicinales, et qui est passée en 2008.

Moins de 200 médicaments traditionnels à base de plantes ont été pour l’instant approuvés par l’Europe. Or, selon le Pr Paul Fournier, il existe 1 500 espèces médicinales rien qu’en France métropolitaine, et plus de 20 000 espèces "couramment" utilisées à travers le monde. La seule médecine traditionnelle chinoise emploie environ 17 000 formules composées différentes.
Toutes les plantes avec indications thérapeutiques qui n’auront pas l’agrément devront être retirées de la vente après le 30 avril 3011, dans toute l’Europe.

C’est un gâchis indescriptible, des milliers d’année d’un précieux savoir-faire qui risquent d’être définitivement perdues pour tout le continent européen, et ses habitants, si l’Europe arrive à imposer sa directive.

Combien de temps faudra-t-il, combien d’argent cela coûtera-t-il pour valider et autoriser la diffusion légale des milliers de remèdes végétaux traditionnels potentiels ? La réponse est simple, c’est impossible et cela ne se fera jamais.
Il n’y a qu’en luttant activement pour nos droits que nous pouvons stopper l’initiative conjointe des multinationales pharmaceutiques et de l’Union Européenne. En politique il y a un vieux dicton : "qui ne dit mot, consent". Si vous ne faites pas entendre votre voix en signant la pétition, les bureaucrates européens en déduiront que personne ne se soucie de leur nouvelle directive. Ils penseront alors que cet énorme cadeau qu’ils font à l’industrie pharmaceutique n’a attiré l’attention, ni l’indignation de personne. votre signature donnera une légitimité démocratique décisive aux démarches que l’ANH a entreprises sur le plan juridique.

Transférez ce message à toutes les personnes que vous connaissez. Dites-leur qu’il est temps d’agir. Il n’y a vraiment pas de temps à perdre.

Christelle, pour le Collectif pour la Défense de la Santé Naturelle

http://www.defensemedecinenaturelle.eu/signerlapetition.php

http://www.youtube.com/watch?v=UEYTz9yfYFI

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Vos commentaires

  • Le 23 mars 2011 à 15:49, par Christiane En réponse à : Hoax ou pas ?

    Dans les choux ou dans les pâquerettes ?

    Vous avez tous certainement reçu la pétition alarmante sur le risque de disparition de nos médecines naturelles
    Certains(nes) se sont demandés si s’agissait d’un Hoax (canular) ou pas.

    Nous vous invitons à vous informer et forger ainsi votre propre opinion.
    sur hoaxbuster
    http://www.hoaxbuster.com/hoaxteam/...

  • Le 28 mars 2011 à 09:36, par Nadine En réponse à : Hoax

    Voir aussi le rectificatif de Thierry Thévenin :
    http://www.natureetprogres.org/communiques/actu145.pdf

  • Le 19 avril 2011 à 17:53, par Denise En réponse à : Pétition en faveur des Plantes Médicinales : l’Ouragan sur Internet

    Collectif pour la Protection de la Santé Naturelle

    Chers amis,

    Notre pétition contre la directive européenne sur les plantes médicinales (THMPD) a déclenché un ouragan sur Internet. Faites circuler la nouvelle version de notre vidéo, qui est à l’adresse suivante :
    www.defensemedecinenaturelle.eu

    Compte tenu de la dimension européenne du problème et de vif débat suscité sur les sites francophones, nous lançons une version anglaise de la pétition.
    ... transférez ce lien à vos contacts européens :
    http://savenaturalhealth.eu

    Nous répondons ci-dessous aux fausses rumeurs qui ont suivi notre pétition. Vous pourrez constater que loin d’être une vue de l’esprit, comme certains l’ont écrit, la menace contre les plantes médicinales est bien réelle.
    Notre but est maintenant de faire évoluer cette réglementation dans le sens d’une plus grande liberté d’accès aux plantes.

    L’objectif est UN MILLION de signatures. Nous vous demandons donc de faire circuler le lien vers notre vidéo en français
    www.defensemedecinenaturelle.eu,
    ainsi que notre vidéo en anglais auprès de toutes les personnes que vous connaissez et qui peuvent jouer les relais dans les autres pays européens :
    http://savenaturalhealth.eu

    Réactions... et contestations
    Notre vidéo et notre pétition ont déclenché un intense débat public, y compris des articles dans la grande presse (Le Point) et une émission à la télévision belge. Vos signatures ont d’ores et déjà obligé les autorités européennes à clarifier leur position, et notre mouvement a été l’occasion pour les différents acteurs de préciser leurs analyses.

    Le danger de la directive 2004/24/CE (le nom officiel de la THMPD) étant majeur, nous avons immédiatement reçu le soutien de centaines de blogs et sites Internet, et de dizaines de milliers d’internautes qui ont relayé notre appel.

    En revanche, plusieurs voix influentes ont critiqué notre action, alors que nous pensions au départ que nous pourrions compter sur leur soutien.
    Nous avons été très surpris de ces réactions négatives, d’autant plus que certains ont été jusqu’à faire circuler sur Internet des messages accusant notre Collectif de n’être qu’un faux-nez de l’industrie des compléments alimentaires. Pire encore, des rumeurs ont circulé sur Internet prétendant que la THMPD ne représente AUCUN danger pour les plantes !!

    Nous souhaitons répondre méthodiquement à ces accusations infondées, tout en précisant que, pour beaucoup, elles portaient plus sur la forme que sur le fond :

    L’article du Point
    Le magazine Le Point a publié le 29 mars un article dénonçant notre mobilisation comme une simple fausse rumeur sur Internet. A l’appui de cette violente accusation, la réaction de Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission européenne sur les questions de santé, qui déclare, sans rougir, que « Cette rumeur relève du délire ». « Il est hors de question pour nous de retirer ces produits du marché », martelle-t-il.
    Les choses sont-elles si claires ? Absolument pas, comme en témoigne la suite de l’article :
    « Il y avait des autorisations délivrées sur des bases un peu légères », continue Frédéric Vincent. « La Commission a donc imaginé un système de régulation calqué sur le modèle des médicaments classiques, mais simplifié. »
    Nous y voilà. Après avoir dit que l’alerte que nous diffusons « relève du délire », le fonctionnaire européen admet précisément ce que nous dénonçons : une nouvelle procédure d’agrément pour les plantes médicinales à usage thérapeutique, certes simplifiée, mais néanmoins inspirée de la procédure prévue pour les médicaments classiques, et donc coûteuse et potentiellement hors de portée pour d’innombrables petits fabricants qui n’ont pas les départements de juristes des industries pharmaceutiques.
    La suite de l’article est à l’avenant.
    Le journaliste écrit en toute lettre que « Aucun test sur l’efficacité ou la sécurité des herbes ne sera exigé », et qu’il suffira aux fabricants de donner « des preuves que le produit a été utilisé à but médical pendant les trente dernières années, dont au moins quinze ans au sein de l’Union européenne ».

    Mais d’une part, rien n’indique que réunir de telles preuves sera si simple que cela. Pour de nombreux fabricants artisanaux, monter de tels dossiers pourrait bien se révéler hors de portée, et c’est justement ce que nous dénonçons.

    D’autre part, et c’est bien plus grave, le journaliste, qui vient d’affirmer que « aucun test d’efficacité ne sera exigé » conclut son paragraphe sur une déclaration du même fonctionnaire européen, Frédéric Vincent, qui affirme, goguenard : « Ceux qui n’ont rien fait paniquent. Il leur suffit pourtant de prouver que leurs herbes ont une efficacité. » (Source)
    Il faudrait savoir ! Les fabricants devront-ils ou non apporter des « preuves », au sens où on l’entend pour les médicaments, de l’efficacité des plantes médicinales ?
    Comment, dans ces conditions, nous accuser de « fausse rumeur », alors que le porte-parole de la Commission européenne, confirme exactement ce que nous dénonçons : la nouvelle procédure européenne obligera les petits fabricants à « prouver l’efficacité » de tous les remèdes utilisés à base de plantes, avec les coûts, les délais, et les tracasseries administratives que cela implique.
    D’autres critiques, plus sérieuses, ont émergé de part et d’autre.

    La position de Thierry Thévenin,
    président du syndicat SIMPLES (artisans herboristes)

    Le Président du syndicat d’herboristes SIMPLES, Thierry Thévenin, que nous citions dans notre vidéo, a lui aussi dénoncé notre pétition comme de la « propagande ».
    Mais le problème, c’est qu’il faut lire la suite de ce qu’a écrit Thierry Thévenin. Certes, il écrit que notre texte accumule « raccourcis et effets d’annonce chocs ».
    Mais juste après, Thierry Thévenin écrit :
    « Cet appel présente toutefois le mérite de soulever et de porter au débat public la question du développement inquiétant (voire terrifiant) de l’arsenal des normes, des experts, des homologations qui aboutit au verrouillage et au contrôle du secteur des plantes médicinales, des médecines complémentaires et de l’herboristerie, comme d’ailleurs celui de presque tous les autres secteurs de notre civilisation. » (Source)
    Ailleurs sur le site, il écrit que :
    « [Cet appel] a le mérite de mettre en lumière un phénomène bien réel et inquiétant : l’inflation galopante des outils et des procédures réglementaires qui, sous le louable prétexte de protéger le public, le déresponsabilisent et l’assujettissent progressivement aux rares groupes de pression ou d’intérêt - groupes de lobbying - (industriels, distributeurs, médias,…) qui sont suffisamment organisés et puissants pour avoir les moyens de décrypter, analyser, orienter ces mesures ou même plus simplement d’exister légalement en passant à travers le crible de ces dispositions juridiques d’une incroyable complexité. Si vous en doutez ou si voulez simplement mesurer cette complexité, allez explorer l’adresse suivante :
    http://ec.europa.eu/health/human-us... »(Source)

    Nous sommes donc d’accord sur le fond avec Thierry Thévenin. Sous couvert d’assurer « notre sécurité », de nouvelles directives liberticides sont mises en oeuvre par l’Administration sous la pression de lobbys, et c’est exactement ce que nous dénonçons, une nouvelle fois.

    Cette nouvelle réglementation européenne est tout sauf un fantasme ; le processus d’étouffement des médecines complémentaires est en cours, et ne fera que s’accélerer si les citoyens ne se mobilisent pas.

    Il est plus qu’urgent aujourd’hui d’opposer un front uni à « l’inflation galopante des outils réglementaires » dénoncée par Thierry Thévenin, qui porte atteinte à nos libertés les plus fondamentales, à commencer par notre liberté de nous soigner autrement.

    Il est plus urgent que jamais de poursuivre notre mouvement, et de lui donner une ampleur européenne. Merci de continuer à faire circuler notre vidéo (nouvelle version) :
    www.defensemedecinenaturelle.eu

    Une autre critique
    Une autre critique, reprise par plusieurs commentateurs, a consisté à nous reprocher de dénoncer une directive entrant en application le 30 avril 2011, alors qu’elle a en réalité été votée dès 2004, et que les fabricants ont donc eu sept années pour « se mettre aux normes ».
    Sur un plan strictement juridique, nous faisons notre mea culpa : Au lieu d’écrire, « une nouvelle directive entrera en application le tant », nous aurions dû écrire : « une directive de 2004 entrera en vigueur de plein droit le tant ». Nous avons changé notre vidéo en ce sens.
    Cependant, sur le principe, nous ne retirons pas un cheveu à ce que nous dénonçons :
    La Commission Européenne nous dit : « attention, nous allons vous imposer de nouvelles restrictions. Mais ne vous plaignez pas, vous avez un délai pour vous préparer. » Pour nous, le fait qu’il s’agisse d’une directive entrant en application en plusieurs étapes n’enlève rien à son caractère abusif.

    Le syndicat des fabricants de compléments alimentaires
    Enfin, nous voulons aussi répondre aux propos du syndicat des fabricants de compléments alimentaires Synadiet, repris aussi par certains blogs.
    Selon eux, cette directive européenne, dans la mesure où elle offrirait un cadre juridique simplifié aux plantes médicinales, ne change rien par rapport à la législation française en application jusqu’à présent, et pourrait même leur être favorable.
    Pour le Synadiet, « le seul impact que pourrait avoir cette directive 2004/24/CE concerne les produits de médecine chinoise et indienne ».
    Outre que, selon nous, la médecine chinoise et la médecine indienne peuvent difficilement être considérées comme un simple épiphénomène de la médecine par les plantes, il nous semble utile de rappeler que la législation française est, justement, extrêmement pointilleuse et restrictive sur le sujet de la médecine naturelle, et que le fait que l’Europe entérine cette législation justifie nos craintes et le mouvement de dénonciation que nous avons souhaité initier.

    La raison en est simple, et c’est une question de principe : au lieu d’interdire la vente de remèdes à base de plantes dont la dangerosité et la toxicité ont été prouvées, ce qui serait évidemment souhaitable et parfaitement légitime, l’administration française a pris historiquement le parti d’interdire toutes les plantes qu’elle n’avait pas explicitement autorisées.
    Le résultat est connu : sur des dizaines de milliers de plantes médicinales existant dans le monde entier, donc plus de 1500 en France métropolitaine seulement, selon le Professeur Fournier, seules 34 – oui, trente-quatre ! - ont été autorisées en France jusqu’au début des années 2000.
    Avec l’Union Européenne, on a observé un léger frémissement, le nombre de plantes autorisées passant à 148, en dix ans.
    Il n’en reste pas moins que, à ce rythme, et avec les coûts que cela induit pour les fabricants, les citoyens européens seront, durant des décennies, privés de milliers de plantes médicinales, et ce par le fait de la directive, la THMPD, que nous jugeons donc arbitraire, et que nous souhaitons dénoncer.
    Nous avons besoin de vous
    Plus que jamais, nous voulons nous mobiliser, et continuer à mobiliser, les citoyens autour de nous, pour amender la directive THMPD et, si possible, la supprimer.
    Après l’onde de choc que nous avons provoquée à la Commission Européenne par notre seule pétition en français, il est clair que nous pouvons engager un vrai bras de fer si notre mouvement s’étend.
    Alors merci de continuer à faire circuler notre pétition
    www.defensemedecinenaturelle.eu, et de faire connaître à tout votre entourage européen l’existence de notre vidéo en anglais :
    http://savenaturalhealth.eu

    Enfin, pour les personnes qui souhaitent aller plus loin sur le sujet de la THMPD, nous avons décidé de donner la parole à un expert incontesté du sujet, Thierry Souccar, co-auteur avec l’avocate Isabelle Robard du best-seller « Santé, Mensonge et Propagande » (éditions du Seuil).
    ...

    Avec tous nos remerciements de votre mobilisation.

    Collectif pour la Protection de la Santé Naturelle

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