Une tribune pour les luttes

Communiqué du Lycée Autogéré de Paris

en date du 31 mars 2011

Article mis en ligne le jeudi 31 mars 2011

Les élèves et les professeurs du Lycée Autogéré de Paris.

Communiqué du Lycée Autogéré de Paris en date du 31 mars 2011.

Depuis le 3 février 2011, le Lycée Autogéré de Paris se bat pour
maintenir les moyens nécessaires à son fonctionnement. Le Rectorat
de Paris avait initialement décidé de supprimer, à la prochaine
rentrée, 5 postes d’enseignants sur 25, condamnant le lycée à la
fermeture. Cette décision brutale intervenait deux mois seulement
après la signature d’une convention censée garantir la pérennité
de l’établissement.

L’appel à la mobilisation a été suivi par des milliers de
personnes et relayé par de nombreux médias. Après des semaines de
lutte et plusieurs rencontres avec les autorités académiques, le 8
mars, le Rectorat de Paris est revenu en partie sur sa position en
nous restituant 4,5 postes sur les 5 précédemment supprimés.
Contrairement aux affirmations de nos interlocuteurs, cette nouvelle
version de notre dotation ne peut en aucun cas être considérée
comme une « prise en compte des spécificités du LAP. »

Lors des entretiens qui ont suivi cette décision, nous avons
constamment rappelé l’incompatibilité avec notre projet d’un
travail à mi-temps au lycée. Nous avons insisté sur le fait qu’au
LAP, un mi-temps se réduit aux heures matières, et est amputé des
activités spécifiques à notre projet. Malgré cela, par un courrier
en date du 31 mars, le Recteur de l’Académie, M. Gérard, vient de
nous annoncer le maintien de cette décision. Cet entêtement à
supprimer 10 heures est incompréhensible de la part d’une
institution qui réaffirme actuellement la « politique de soutien que
l’Académie a toujours menée auprès de l’établissement ». Dans
sa lettre, le Recteur se réfère encore et toujours au calcul du taux
H/E (nombre d’heures par élève). La comparaison de cet indicateur
avec la moyenne académique révèle une absence de prise en compte du
fonctionnement autogestionnaire du LAP. Cet acharnement à résumer
les structures du service public par des valeurs comptables,
inappropriées de surcroit, se fait au mépris de toute ambition à
répondre aux besoins sociaux.

Les conséquences de ces choix sont d’une telle gravité que même
le Médiateur de la République, Jean-Paul Delvoye, déclare : « le
service public ne porte plus son nom ».

Notre détermination à défendre le projet du Lycée Autogéré de
Paris et à maintenir les moyens nécessaires à son fonctionnement
n’est pas affaiblie par cette obstination mesquine et budgétaire.

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Éducation/Enseignement Supérieur c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 590