Une tribune pour les luttes

Nous voulons récupérer ce qui nous est dû :
Augmentation des salaires, pensions et allocations chômage !

+ 28 avril : Journée de mobilisation sur la pénibilité au travail, pour l’amélioration des conditions de travail

Article mis en ligne le mardi 26 avril 2011

http://www.solidaires.org/article35994.html

28 avril : Journée de mobilisation sur la pénibilité au travail, pour l’amélioration des conditions de travail

Une dégradation générale

Une enquête européenne publiée en novembre 2010, réalisée auprès de 44 000 travailleurs, indique que plus de 40 % d’entre eux ne seront pas en mesure de faire le même travail à 60 ans. Ce taux monte à plus de 60 % pour les ouvriers.

C’est un fait, les conditions de travail se dégradent pour la très grande majorité des salariés. L’augmentation du nombre d’accidents du travail, l’explosion du nombre des Troubles Musculo-Squelettiques, la multiplication des suicides en sont les témoignages violents.

Cette dégradation générale met en évidence une grande inégalité face au travail et à sa pénibilité.


Se mobiliser pour les conditions de travail

La question des “ conditions de travail ” est très directement liée à celles de l’emploi et des salaires. L’exigence d’une rentabilité financière accrue des entreprises se traduit par une recherche de productivité plus grande pour chaque collectif de travail et chaque salarié. Les travailleurs sont très directement attachés à la défense et à l’amélioration de leurs conditions de travail qui déterminent tout à la fois, et très fortement, leurs conditions de vie au travail et leurs conditions de vie en dehors de l’entreprise. De tout temps le rejet par les salariés des conditions de travail qu’ils jugent intolérables a conduit à des luttes très spécifiques et à des conflits plus généraux.

La mobilisation des salariés durant le conflit des retraites en 2010 a montré que pour ceux-ci travailler plus c’est non !

Pénibilité ou invalidité ?

Suite à la contre-réforme des retraites que nous avons combattue en 2010, les décrets sur les conditions de départ en retraite dans le cadre du dispositif pénibilité ont été publiés au Journal Officiel le 31 mars. Aujourd’hui donc, la loi et ses décrets viennent installer un dispositif très loin de la philosophie d’origine qui se résume à un régime «  d’invalidité bis » et qui concernera un nombre réduit de bénéficiaires.

Pour en bénéficier à compter du 1er juillet prochain, les personnes devront présenter un taux d’incapacité de 20 % et celles ayant un taux entre 10 et 20% devront prouver une durée d’exposition à un facteur de risque, égale à 17 ans minimum. Sont exclues les personnes sans reconnaissance d’un taux d’incapacité à 60 ans (par exemple pour les cancers d’origine professionnelle) et les personnes qui ont été exposées à des facteurs de risque mais pour une durée inférieure à 17 ans, ainsi que celles qui ont de multiples pathologies sans que l’une d’elles n’atteigne un taux de 10%.

Aujourd’hui, comme hier, des travailleurs exposés à des facteurs de pénibilité vont continuer à mourir bien avant d’autres catégories sans même pouvoir profiter de leur retraite.


Des attaques multiples

Dans le même temps les parlementaires et le gouvernement s’unissent pour attaquer la médecine du travail déjà sérieusement mise en difficulté par des années d’abandon et la main mise des patrons. Le scandale de l’amiante est là pour nous rappeler cette réalité. Ce sont aussi l’inspection du travail et les CRAM qui ne disposent pas aujourd’hui des moyens humains et financiers pour contrôler efficacement les entreprises.

Il y a urgence à donner aux travailleurs les moyens d’être protégés et une médecine du travail indépendante.

La santé au travail, cela ne se négocie pas !

L’Union syndicale Solidaires rappelle son attachement au principe selon lequel les salariés, ne doivent pas perdre leur vie à la gagner : c’est le travail qui doit être adapté à l’homme et à la femme, et pas l’inverse. Partout le 28 avril mobilisons nous pour le rappeler.

L’incapacité (problème sensoriel et physique) est bien une conséquence des conditions physiques de travail.

Dans ce domaine également les situations sont très inégalitaires : si, à 35 ans, un cadre peut espérer vivre sans incapacité jusqu’à 69 ans, un homme qui a été ouvrier toute sa vie active subira une incapacité à 59 ans… et son départ en retraite à 60 ans limite la durée d’une fin de carrière très douloureuse… et évite aux employeurs d’avoir des salariés en incapacité d’assurer normalement leur travail.

L’Union syndicale Solidaires revendique de nouveaux pas vers le progrès social :
limitation de l’usure au travail, en réduisant le temps de travail dans les cas d’exposition à des dangers ou des stress spécifiques, en améliorant le rythme et les conditions de travail afin de supprimer, ou tout au moins de réduire lorsque cela n’est pas possible, les pénibilités,
prise en compte collective des pénibilités restantes par des départs anticipés, afin de profiter d’une retraite en bonne santé.


http://www.solidaires.org/article35993.html

20 avril 2011

* Dans la plupart des entreprises du privé comme du public, les négociations salariales 2011 sont encore une fois menées sous le signe du refus patronal, de l’austérité pour les salarié-e-s.

* Le gouvernement a gelé les salaires des fonctionnaires en 2011 et annonce la même chose pour 2012.

* Des syndicats et le patronat ont signé un accord détériorant encore l’indemnisation des chômeurs/ses.

* Les retraité-e-s perdent encore du pouvoir d’achat après la très insuffisante revalorisation des pensions au 1er avril.

Bref, à en croire patrons, actionnaires et gouvernement : il n’y a pas d’argent.

Mais quand il s’agit des bénéfices des entreprises, des stock-options réservés à quelques dirigeant-e-s, des dividendes versés aux actionnaires, c’est par milliards qu’on compte les euros !

Tout augmente …sauf les salaires, pensions et allocations.

Gaz, électricité, transports, denrées alimentaires, logement, la hausse des prix n’en finit pas, et elle touche notamment les produits et services de base ce qui pénalisent d’autant plus celles et ceux qui ont le moins de moyens. Spéculateurs/trices et grands groupes industriels et financiers s’en mettent plein les poches, en pressurisant les plus pauvres !

La situation devient si tendue que le gouvernement doit annoncer une augmentation de 2% du SMIC, ce qui le laissera à un niveau bien insuffisant ! Pris de panique, il ajoute une « prime exceptionnelle pour les salarié-e-s des entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires. Il oublie de préciser que, potentiellement, cela ne concerne que 25% des salarié-e-s du privé, moins encore dans les Petites et Moyennes Entreprises. Dans les entreprises, le patronat refuse les augmentations générales de salaire revendiquées par le personnel et les organisations syndicales ; le gouvernement agit de même pour les fonctionnaires, et aussi pour les retraité-e-s et les chômeurs/ses.

Nous avons raison de lutter pour augmenter nos salaires !

Face au blocage patronal, les grèves pour obtenir des augmentations de salaire se multiplient. Elles touchent de nombreuses entreprises du secteur privé, dans toutes les régions.

C’est la réponse collective de travailleurs/ses confronté-e-s à des salaires qui, souvent, n’évoluent pas depuis des années, des rémunérations au SMIC ou proches du SMIC … voire inférieures à celui-ci à cause des temps partiels imposés qui touchent surtout les femmes, des périodes de chômage partiel, etc.

Au-delà des salaires, le climat social dans les entreprises explique aussi ces grèves. Les salarié-e-s n’en peuvent plus des «  pressions managériales », du stress quotidien, de la souffrance au travail instituée comme mode de gestion, bref de toute cette violence patronale exercée à leur encontre.

Ce que demandent les salarié-e-s à travers des augmentations de salaire, ce ne sont que des mesures d’urgence pour faire face à une situation devenue très difficile pour beaucoup d’entre nous. Ces revendications salariales, nous les portons solidairement avec les retraité-e-s qui ont besoin d’une revalorisation de leurs pensions, avec les chômeurs/ses qui doivent être totalement indemnisé-e-s lorsqu’ils et elles sont victimes du fonctionnement capitaliste qui consiste à « jeter » les êtres humains après les avoir exploités.

Voilà ce qui explique les récentes grèves dans des entreprises aussi différentes que Alcatel, Bongrain, But, Carrefour, DCNS, Decaux, Eiffage, Ferrero, Ikea, Intermarché, Keolis, Système U, Thalès, Toyota, etc. Ces mouvements touchent y compris des petites entreprises, des sous-traitants, souvent des sites où il n’y a pas eu de grève depuis des dizaines d’années.

Rendez nous nos milliards !

Pas de licenciement, de chômage technique, de blocage des salaires : utilisons ainsi les milliards accumulés depuis des années, au lieu de les donner aux banques, et aux actionnaires qui les empochent pour … licencier.

Secteur privé, secteur public, fonction publique, partout imposons nos revendications salariales !

L’Union syndicale Solidaires

* Soutient toutes celles et tout ceux qui luttent dans leurs secteurs professionnels.

* Travaille à unifier ces luttes : ensemble, nous sommes plus forts.

* Appelle les syndicalistes de toutes les organisations à débattre ensemble, à décider d’actions convergent

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